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 critiques d'albums

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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyVen 20 Avr 2012 - 21:31

Critique de l'album Unbreakable de Primal Fear sur mon site les cocos!

http://lavisqteam.free.fr/?page_id=1033
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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyVen 4 Mai 2012 - 17:17

Critique de l'album As the world Bleeds de Theocracy

http://lavisqteam.free.fr/?page_id=1134
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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyMar 10 Juil 2012 - 21:19

critiques d'albums - Page 5 Bruce-springsteen-wrecking-ball

Avis:

Je pense qu’il n’est plus nécessaire de présenter Bruce Springsteen. Néanmoins, il est bon de rappeler un petit peu sa carrière pour comprendre son dernier album. Donc Bruce Springsteen est un guitariste de talent qui a commencé sa carrière avec le E Street Band dans les années 1970. Mais il connait la gloire avec un tube interplanétaire : Born in the USA. Sa voix grave, un peu éraillé, sa batterie entêtante et ses paroles patriotiques en font un succès presque attendu. Par la suite, il entreprend une carrière solo et dévoile son talent pour les balades avec Street of Philadelphia, chanson (et film) qui aura fait pleurer plus d’une personne. N’étant pas un fervent connaisseur du monsieur, je n’ai pas suivi son actualité après cela. Mais il revient en 2012 avec un album assez discret mais au titre assez évocateur, Wrecking Ball (boulet de destruction). Selon ses dires, cet album lui a été inspiré par la crise et le nombre incalculable de personnes victime de ce crash boursier. Alors que vaut cet album ? Le chanteur, âgé de 62 ans a-t-il toujours la patate ?

L’album commence sur la chanson We Take Care Of Our Own, et il s’avère assez décevant. Plutôt mou du genou et à l’aspect très pop, il ouvre l’album de façon assez modeste. Easy Money, le deuxième titre semble plus folklorique, et respire bon l’Amérique et les grands espaces. Les guitares claires sont très bonnes et la batterie redondante amène à bouger la tête. Après la déception du premier titre, celui-ci semble plus intéressant et malgré sa simplicité, tout s’enchaîne dans une bonne humeur. La troisième pièce ressemble assez la précédente, sauf que celle-ci fait beaucoup plus gospel que rock américain. Pas déplaisante, elle reste cependant sans grand rebondissement et en dessous que ce que peut produire The Boss. La quatrième piste, longue de 6 minutes demeure assez lancinante et presque pénible à écouter. Molle et pas vraiment passionnante, seule la voix de Springsteen donne l’envie d’aller jusqu’au bout. Et ce n’est pas les trompettes au milieu qui changeront quelque chose à cela. Heureusement pour nous, la cinquième pièce, très folk avec ses flûtes et ses chants féminins en arrière relance l’album de façon efficace et bon enfant. D’ailleurs, c’est assez bizarre de faire une chanson joyeuse sur des paroles assez dures puisqu’il parle de la perte de sa maison. La sixième piste, This Depression, demeure là aussi pas super, redondante avec une batterie qui ne change pas de registre, seul la solo de guitare semble intéressant, mais tout cela est bien trop mou. Wrecking Ball, piste maîtresse de l’album demeure très bonne par contre, beaucoup plus rythmée, plus entrainante et proposant de superbes moments de violons, on retrouve enfin ce qui a fait le succès de Springsteen. Des passages mélodieux et calme puis un refrain entrainant, on a enfin le morceau de l’album. La huitième chanson, You’ve Got It avec sa guitare acoustique puis sa montée en puissance demeure là aussi une très bonne pièce de cet album. Avec Rocky Ground, on revient vers des chœurs féminins noires et un rythme assez lent rappelant un peu (mais juste un peu) Philadelphia, mais le génie n’est pas là et même si la chanson demeure jolie, elle n’apportera pas celui qui l’écoute. Il reste ensuite Land of hopes and dreams (la terre de l’espoir et des rêves), morceau faisant 7 minutes mais qui reste dans la continuité de l’album, sans grande envergure et sans grand moment musical fort, ce qui est bien dommage. La dernière chanson qui clôt l’album est à l’image de tout le skeud, décevante. Il n’y a rien qui donne envie de chanter ou de bouger, tout cela reste trop calme et linéaire.

Au final, le dernier album de Bruce Springsteen demeure assez décevant et ce n’est pas quelques morceaux qui vont relever le niveau. Malgré quelques bons titres, on est à des années lumières de ce que peut faire The Boss et l’album semble un peu trop frileux au niveau énergie. J’espère qu’avec l’âge il ne va pas se radoucir au niveau des compositions car même si les paroles demeurent évidentes, elles ne sont pas forcément raccord avec les mélodies. Bref, un album en demi-teinte pour moi.

Note : 12/20
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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyMar 10 Juil 2012 - 23:35

AqME a écrit:
Born in the USA. Sa voix grave, un peu éraillé, sa batterie entêtante et ses paroles patriotiques en font un succès presque attendu.

Justement non, cette chanson Born in the USA n'est pas un morceau patriotique, mais une dénonciation de la guerre du Vietnam. Beaucoup pensent voir à travers ces paroles un hymne à la gloire des États-Unis, une déclaration patriotique, glorifiant les USA.
Mais c'est tout le contraire, et c'est bien dans l'esprit contestataire du Boss, je dirais même que c'est la chanson antimilitariste par excellence. Je pense que c'est la ligne mélodique et entrainante de la chanson qui porte à confusion.

Mais les paroles elles ne trompent pas :

Né dans une ville paumée
J'ai reçu mon premier coup quand j'ai touché le sol
On finit comme un chien trop battu
Passant la moitié de sa vie à s'en remettre

Né aux Etats-Unis
Je suis né aux Etats-Unis
Je suis né aux Etats-Unis
Né aux Etats-Unis

Foutu dans le pétrin à la ville
Ils m'ont mis un fusil dans les mains
M'ont envoyé dans un pays lointain
Pour aller tuer l'homme jaune

De retour chez moi, à la raffinerie
Le chef du personnel me dit Fils, si ça ne dépendait que de moi.
Ayant vu le secrétaire aux anciens combattants
Il m'a dit Fils, ne comprends-tu pas maintenant ?

J'avais un frère à Khe Sahn
Qui combattait les Viet Cong
Ils sont encore là, il a disparu
Il avait une femme qu'il aimait à Saigon
J'ai encore une photo de lui dans ses bras

A l'ombre du pénitencier
Près des torchères de la raffinerie
Ca fait 10 ans que je m'use sur la route
Nulle part où s'enfuir, nulle part où aller

Né aux Etats-Unis
Je suis né aux Etats-Unis
Né aux Etats-Unis
Je suis un papy dépassé aux Etats-Unis
Né aux Etats-Unis
Né aux Etats-Unis
Né aux Etats-Unis
Je suis un papy détendu aux Etats-Unis
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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyMer 11 Juil 2012 - 13:45

critiques d'albums - Page 5 Cannibal-Corpse-Torture

Avis :

Voilà un joli nom qui résonne bien dans la tête : Cannibal Corpse. Alors on se doute bien qu’avec un nom comme ça et des pochettes d’album montrant monstres et sang, ils ne font pas faire dans de l’opérette ou du bal musette. Groupe fondé en 1988, Torture est le douzième album studio de cette composition qui joue du brutal death métal. Loin des sujets politiques, le groupe préfère des textes à tendance violent et traitant de sujet horrifique digne des plus grandes séries Z. Malheureusement, ce groupe ne fait pas l’unanimité et beaucoup de pays ne les veulent pas comme l’Australie ou la Corée ou encore l’Allemagne qui refuse que les trois premiers albums soient joués en public. Devant tant et tant de polémiques, je voulais jeter un œil, ou plutôt une oreille à ce groupe dont le style me rebute un peu, craignant des mélodies trop rapides, des sons trop brutaux et une voix gutturale pas très chantante. Alors qu’en est-il réellement de ce groupe et de cet album ?

Quand on regarde la play list du dernier album, on se doute un petit peu de ce que l’on va trouver. Avec des titres comme As deep as a knife will go ou encore strangulation chair, on peut dire que l’album reste dans la veine des opus précédents proposant violence et horreur. Le skeud s’ouvre sur un titre rapide, rageur et qui montre encore une fois la rapidité d’exécution des musiciens. Car il ne faut pas s’y tromper, si Cannibal Corpse propose quelque chose de rapide et parfois de peu mélodique, les musiciens qui sont derrière sont de très grands techniciens et certains courts solos sont très bons. Le deuxième titre, tout aussi rapide, demeure tout de même plus clair que le précédent, mais la voix gutturale du chanteur rajoute une ambiance gothique et presque effrayante. Puis les guitares saturées arrières rajoute un aspect lugubre et donne finalement une atmosphère assez glauque à cette pièce qui demeure bien sympathique. Les changements de rythme demeurent tout de même assez rares dans les morceaux, mais le troisième titre propose une introduction assez intéressante, plus lente que les deux pièces précédentes et cela rajoute un coté assez glauque à l’ensemble. Les deux morceaux suivants sont assez classiques, c’est-à-dire batterie hyper rapide, guitares saturées et chant guttural. S’il est vrai que le tout demeure assez redondant, je reste tout de même assez stupéfait par la maîtrise technique et la rapidité des instruments. Ce que l’on pourrait reprocher à cet album, c’est le manque de surprise et la linéarité du skeud. Tout demeure rapide, violent et parfois assez répétitif, ce qui à la longue peut énerver. De plus, il n’y a pas de moments calmes, de chanson posée, instaurant ainsi quelque chose de glauque et de vraiment lugubre. Si je devais parler en terme vidéo-ludique, je dirai que l’on a un Splatterhouse et pas un Project Zero. Mais lequel est le plus effrayant ? Lequel est le plus nerveux ?

Au final, voulant toujours de l’outrance et aller vers le gore voir le malsain, Cannibal Corpse fournit un douzième album qui reste dans la ligne de conduite qui a fait leur succès durant les années 90. Violent, maîtrisé, redondant, technique, l’album accumule autant de tares que de qualités. Si les fans de la première heure ne seront pas déçus, je ne suis pas sûr que l’album fasse de nouveaux aficionados. Pour ma part, j’aime les groupes qui gueulent, mais j’aime aussi les albums variés, qui osent des trucs ou encore qui proposent des balades mélancoliques. Bref, tout ce qu’il n’y a pas dans cet album, mais il demeure tout de même sympathique. A réserver aux amateurs.

Note : 12/20

1) Demented Aggression
2) Sarcophagic Frenzy
3) Scourge of Iron
4) Encased in Concrete
5) As Deep As the Knife Will Go
6) Intestinal Crank
7) Followed Home Then Killed
8) The Strangulation Chair
9) Caged…Contorted
10) Crucifier Avenged
11) Rabid
12) Torn Through
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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyDim 15 Juil 2012 - 21:27

Critique du dernier album de Cavo sur mon site

http://lavisqteam.free.fr/?page_id=1290
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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyLun 16 Juil 2012 - 20:23

Critique du dernier album de Wishbone Ash sur mon site

http://lavisqteam.free.fr/?page_id=1304
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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyMer 20 Fév 2013 - 14:57

AqME a écrit:
The Holy Goats - Next Round

critiques d'albums - Page 5 1296820106_the-holy-goats-next-round-2011

Je n'ai pas pour habitude de faire des critiques d'albums et je crois en avoir seulement deux à mon actif. Et comme le dit si bien Warlock, on critique ici nous coup de cœur, et il faut dire que cet album dont je n'attendais rien m'a subjugué.
Effectivement, en écoutant cet album, j'ai retrouvé un son des années 70 très rock et surtout très pêchu. La présence de la guitare est un atout indéniable sur cet album et cela lui confère une aura incroyable. En effet, on retrouve des sons qui font très country mais qui demeure tout de même super travaillés et qui font ressortir le truc comme un bon vieux rock des bonnes années.
La voix du chanteur reste dans le bon ton et s'accorde parfaitement avec le reste. On hochera bien la tête sur des morceaux comme Marriott soul ou Homesick Blues, et on prendre bien notre temps avec des morceaux comme Time to recall ou encore What you do to me.
Les solos sont parfaitement amenés et c'est un régal à chaque écoute. Certains refrains sont bien entêtants et on a même droit à du français dans la dernière chanson, et on va se surprendre à chanter next round les amis!
Un album inattendu et vraiment excellent au son rock! Rock is not dead

Note: 17/20




J'ai découvert cet album grâce à la critique d'AqME. Oui il est excellent dans son genre mais il est aux Black Crowes des débuts ce qu'est Airbourne à ACDC : une copie.

Tous les plans, absolument tous, y passent. C'est quasiment un plagiat du meilleur album des Black Crowes, the Southern Harmony Musical Companion, que j'ai critiqué également dans ce topic. En plus ça tombe bien, cet album est mon avatar actuel.

À tel point qu'on croit presque que c'est un bootleg de démos inédites des Crowes. Moi qui suis fan des Crowes et les connais sur les bouts des frettes, je peux vous dire que je me serais fait piéger. Sentiment rajouté par le grain de voix du chanteur, vraiment très proche. Justement, le chanteur de The Holy Goats, également guitariste, leader du groupe, est le seul musicos rescapé de leur premier album ; celui-ci, baptisé simplement The Holy Goats, est également très bon, mais un ton en dessous de Next Round.

Bref, si vous aimez les Crowes du début, leur meilleure période, pas d'hésitation, c'est du tout bon, foncez !
Certes le côté plagiat est un peu gênant sur certains morceaux, mais comme les Crowes ont pris plusieurs virages musicaux, je suis bien content de réentendre des morceaux dans ce genre.

AqME, si tu passes par là, vu que t'as aimé The Holy Goats, t'aimeras aussi forcément The Southern Harmony, l'original. Rock is not dead











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Karam Gruul
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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyLun 17 Juin 2013 - 0:40

critiques d'albums - Page 5 ReiseReise
Rammstein- Reise,Reise
Rammstein avait frappé un grand coup avec l'album précédent, Mutter, sorti en 2001. Après des tensions qui avaient bien failli provoquer la fin du groupe, les 6 teutons avaient proposé un album magistral, qui marquait une nette évolution du son, avec notamment plus de mélodies et l'arrivée d'éléments symphoniques. Avec l'album suivant, c'est-à-dire celui dont on parle en ce moment, ils avaient la possibilité, pour reprendre une métaphore éculée, de transformer l'essai. Reise, Reise reprend donc les affaires là où le groupe s'était arrêté en 2001, mais en insistant vers la nouvelle identité sonore du groupe. Comprendre, plus de mélodies, plus de symphonies. D'une manière général, quand un groupe estampillé brutal (ou sans concessions) se met à proposer plus de mélodies, certaines dents grincent, et pas seulement des puristes. Pourtant, ici, le groupe parviendra quand même à ne pas tomber trop ostensiblement dans le pompeux (sauf sur quelques titres), les titres les plus polémiques à ce point de vue n'ayant pas été publiés sur ce disque, mais sur son jumeau, le décrié Rosenrot, publié en 2005, et déjà évoqué sur ce blog.
Mais c'est bien de Reise, Reise que l'on va parler ici. L'album a été enregistré en Espagne entre 2003 et 2004. Son titre peut se traduire par "Voyage, voyage", qui est le titre d'un hit de Desireless, aussi cesserons-nous de traduire les titres (règle à suivre pour le rock critic: éviter de traduire les titres des chansons). Et effectivement, le voyage est un thème récurrent de l'album, mais exploré à la mode Rammstein, c'est-à-dire que l'accent est mis sur les aspects négatifs, voire tragiques de la chose: accidents aériens (thème classique chez le groupe depuis le début, cf le nom du groupe qui évoque un crash aérien), uniformisation des sociétés mondiales sur le modèle américain (que l'on peut sans peine rattacher au thème du voyage, le tourisme de masse étant au voyage ce que Mc Donald's est à la gastronomie)...
Le thème du crash aérien est certainement le plus évident. On le trouve d'abord dans la pochette, qui représente une boîte noire, avec la mention "Flugrekorder, nicht öffnen" ("boîte noire, ne pas ouvrir"), on le trouve également dans le titre "Dalaï Lama", où il est questions d'un père et son fils qui vont rejoindre la mère en avion, lequel avion se crashant. Musicalement, ce titre commence comme une petite chansonnette, limite spoken-words, qui gagne en intensité au fil du titre, pour atteindre des sommets avec l'alternance du chant devenu vindicatif du couplet, et d'un refrain aérien. Certainement à ce moment le morceau le plus inattendu du groupe. Le thème du crash aérien est également évoqué avec la piste cachée (que l'on peut écouter en rembobinant le CD après avoir enclenché la piste 1) qui reproduit un enregistrement de boîte noire.
Le thème du voyage est évidemment présent dans le morceau titre, efficace grâce à un refrain puissant, mais un peu quelconque pour du Rammstein. "Amerika" est bien plus aventureux: pour la première fois sur album, le groupe s'essaye à autre chose que l'allemand, en l'occurence l'anglais sur le refrain (on ne compte pas les versions anglophones de leurs albums, conçues pour les marché américain). Le thème, l'uniformisation américaine (d'où l'usage fort à propos de l'anglais). Là aussi, un refrain surpuissant assure au titre le statut de classique. Tant qu'on est à parler de titres utilisant d'autres langues, notons le titre Moskau, qui comme on peut le deviner, est en partie chanté en russe. Par contre, ce n'est pas Till Lindemann qui chante les passages en russe, mais la chanteuse Viktoria Fersh (le groupe s'étant déjà frotté au russe sur le titre inédit Shtiel, reprise du groupe Aria). Ce titre est l'un des meilleures de l'album, très bon refrain en russe, et couplet vraiment énergique, ce qui, comme on le verra, n'est pas le cas tout le temps. Il aurait mérité d'être un classique.
Parmi les autres titres, notons "Mein Teil", inspiré par l'histoire du cannibale de Rothenburg, un homme qui avait tué et dévoré une victime consentante. En concert, ce titre bénéficiera d'une mise en scène qui fera beaucoup pour la renommée du groupe: le chanteur Till Lindemann, déguisé en boucher avec son micro en forme de couteau, entrait en scène avec une marmite géante qui s'avérait contenir le claviériste Flake Lorentz. Ensuite, il allumait la marmite (avec le claviériste dedans) au lance-flammes. Finalement, il poursuivait le pauvre Flake Lorentz sur scène avec son micro-couteau. Par contre, mise en scène à part, le titre est assez quelconque. Beaucoup moins quelconque le titre "Keine Lust": couplet saccadé, gros refrain (comme souvent), et un clip très amusant. UN autre classique. "Los" est un titre à la guitare acoustique, qui penne à décoller sur disque, mais qui prend tout son sens en live (voir pour preuve le DVD Völkerball de 2006). "Stein um Stein" est un titre typique du Rammstein des années 2000, en cela qu'il mélange habilement la puissance habituelle du groupe avec les nouvelles influences mélodiques. "Ohne Dich" est une ballade visiblement appréciée des fans (elle figure entre autres sur le best of Made in Germany 1995-2011), qui pourtant n'atteint pas les sommets que sont "Seemann", "Klavier" ou "Mutter". "Amour", contrairement à ce que son nom peut laisser croire, n'est pas chantée en français. Il s'agit d'un titre calme et donc relativement anecdotique, qui a toute sa place à la fin, comme "Nebel" sur l'album précédent, ou "Ein Lied" et "Roter Sand" sur les deux suivants. Enfin, "Morgenstern" est peut-être le moins bon titre de cet album. La faute à une trop grande différence entre un couplet parlé et un refrain trop symphonique chanté (le chant n'étant, il faut bien le dire, pas le point fort de Till Lindemann).
Au final, un bon album, dans la continuité de Mutter, mais qui met Rammstein devant un choix: ou bien persister dans cette veine mélodique, ou bien faire en quelque sort retour arrière vers des sonorités plus proches de Mutter. La première option a été choisie pour l'album suivant, Rosenrot, mais il s'agit en fait de chutes de studio des sessions de Reise, Reise, et on peut considérer ces deux albums comme des faux jumeaux. La deuxième option a été préférée sur Liebe ist für alle da en 2009.
Note: 15/20
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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyDim 27 Juil 2014 - 20:00

Borknagar


Borknagar est un groupe de black metal norvégien originaire de Bergen, fondé en 1995 par Øystein Garnes Brun.
Le style du groupe mélange black metal et folk metal avec des éléments sonores progressifs et mélodieux.
Les paroles du groupe présentent souvent la philosophie, la nature, et le cosmos.



critiques d'albums - Page 5 Urd10

Urd, par Borknagar, 2012




Mon avis
:

Un groupe que j'ai découvert récemment et totalement par hasard, et dont il me tarde d'écouter le reste de sa discographie.
J'ai donc débuté avec le dernier CD de ce groupe, sorti en 2012, intitulé Urd, du nom d'une des Nornes, qui sont les divinités du destin dans la mythologie nordique.
Cet album s'inspire encore plus de cette mythologie que les autres, et peut donc le faire apparenter au métal viking.
(Amon Amarth avait d'ailleurs signé un classique du genre sur le même thème, Fate of The Norns, l'un de mes albums préférés dans ce style).

Après plusieurs écoute, c'est un très beau voyage musical qui transporte ailleurs, dans les terres glacées du nord.
La magie des différents chanteurs opère, chacun dans son style, au service d'excellents passages mélodiques par moment.
Mélodies et chants donnent vraiment une couleur unique à cet album.
Le tout sur fond de musique épique avec une touche de progressif, ingénieux, mais accessible. Le synthétiseur est discret, juste comme il faut.
Excellente surprise donc, bientôt confirmée par les rares critiques glanées sur la toile : cet album reçoit des critiques unanimes, c'est une vraie réussite dans le genre.

Attention, préférez l'édition digipack avec 2 titres bonus, dont une reprise d'un Metallica du black album.

Un clip officiel :


L'album :

_________________
DFix vous propose les principaux DFs rééquilibrés avec une HAB calculée en fonction de la difficulté de chaque DF :
https://www.la-taverne-des-aventuriers.com/t3251-projet-dfix-premiers-resultats
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MessageSujet: Re: critiques d'albums   critiques d'albums - Page 5 EmptyLun 6 Avr 2015 - 23:54

critiques d'albums - Page 5 2415526485_1
Elend- A World in their screams   (2007)
Elend est un projet musical franco-autrichien de musique dark assez inclassable formé en 1993 par le français Iskandar Hasnawi et l'autrichien Renaud Tschirner, tous deux multi-instrumentistes. Ils sont en outre accompagnés de nombreux musiciens.

A World In Their Screams clôt le Cycle des Vents entamé en 2002, à savoir un concept englobant plusieurs album, ainsi que la carrière du groupe. L'énergie que les musiciens ont du développer ainsi que les problèmes financiers ont eu raison de la motivation des musiciens qui ont préféré s'arrêter là. Mais qu'on se détrompe, cet album n'est absolument pas bâclé, bien au contraire.

Il repose sur un poème écrit en français par Hasnawi, et le duo a fait appel pour cet album à un ensemble de 30 musiciens: l'Ensemble Orphique qui est à la base d'un autre projet des membres du duo.

Le thème général de l'album est extrèmement sombre et violent, ce qui est très bien transcrit dans la musique orchestrale du groupe. Les influences à ce niveau ne sont pas à chercher dans la musique classique comme chez la plupart des autres groupes dits symphoniques, mais dans la musique du XXème siècle. Personnellement, les passages les plus violents me font penser à Stravinsky, mais je n'ai quasiment aucune connaissance en la matière. Je peux juste dire que la musique oscille entre passages calmes et inquiétant et passages violents particulièrement angoissant. La musique d'Elend est extrème de ce point de vue-là, et peut-être même plus que ce que l'on a l'habitude de qualifier d'extrème dans le metal. Quand nombre de groupes se reposent sur des recettes éculées pour se qualifier d'extrème, Elend innove et paradoxalement montre une nouvelle voie dans le sens de la violence musicale.

Alors, certes, cet album n'est pas parfait. Malgré tout leur talent, les membres d'Elend ne peuvent pas rivaliser avec les grands compositeurs contemporains. Certes, le "chant", qui est en fait parlé, est parfois trop monotone. Mais il est indéniable qu'Elend propose ici quelque chose d'unique en son genre, une oeuvre d'Art sombre comme trop peu de musiciens se risquent à en proposer, et pour ça, merci.
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