SAS

> Y a t-il des fans ici ?

Très honnêtement les SAS ne font pas partie de mes lectures favorites même si quelques titres trouvent intérêt à mes yeux parmi les derniers dont le nombre de pages a été étendu à 300 pages et quelques : Rouge Dragon 1 avec la visite de la Chine, Japon qui sont des terres fascinantes, excellent souvenir de Mission Cuba où Castro le bougre met en place une ruse pour démasquer des traîtres en interne,... Ciudad Juarez le tit dernier semble aussi très bon, à un fan comme toi j'ose demander si le maître De Villiers n'a pas passé la main à des nègres comme Henri Vernes l'a fait pour Bob Morane, de fait c'est têtre pour ça que j'apprécie assez des SAS s'ils ne sont pas écrits par De Villiers car sa vision des femmes est proprement moyenne. Malko n'est pas un mauvais personnage en soi, il échoue bien à des aventures, ça j'aime bien, il n'est pas invicible loin de là, disons qu'il a une chance de cocu bien des fois LOL. Les persos secondaires des barbouzes américaines Milton et Chris sont des figures tordantes, que de clichés ils véhiculent à eux deux .

http://www.liberation.fr/culture/2013/11/01/gerard-de-villiers-passe-l-arme-a-droite_944054?xtor=rss-450

http://www.parismatch.com/Culture/Livres/Le-prince-Malko-est-orphelin-Gerard-de-Villiers-est-decede-535157
 
une larme pour cet auteur et découvreur de bon nombre de séries populaires de gare. Ironie du sort, il trépasse alors que le 200e numéro était sorti ... triste anniversaire princier pour son perso fétiche Malko.

Quand j'étais petit, il y avait toujours 4 ou 5 SAS empilés sur le réservoir des toilettes.
Je n'en ai jamais lu aucun. A l'époque, quand j'allais aux toilettes, j'emmenais un Gaston Lagaffe ou un Astérix ou un Achille Talon.
Je suis devenu plus vieux, mais à partir de ce moment il n'y avait plus de SAS sur la cuvette.

Conclusion : SAS, ça m'a marqué, alors que je n'en ai jamais lu aucun

Litté de chiotte lool, sans déconner il y a quelques tomes exceptionnels dans le lot des 200, sisi. J'en ai à revendre sur Paris d'ailleurs des tomes des années passées ^__^

Lowbac a écrit:

Litté de chiotte lool, sans déconner il y a quelques tomes exceptionnels dans le lot des 200, sisi. J'en ai à revendre sur Paris d'ailleurs des tomes des années passées ^__^

C'est la première fois que je vois quelqu'un essayant de revendre des livres en les traitant de littérature de chiotte.  

Jamais lus mais mon grand-père en avait.

J'en avais commencé un et… comment dire… "littérature de chiottes" dans le sens que c'est mieux de se torcher avec que de les lire.

J'en ai feuilleté un une fois, laissé par un collègue que je relevais au boulot, à l'époque où je bossais de nuit. J'étais très vite tombé sur une scène de cul (genre partouze mondaine et assez fade pour tout dire) et je suis pas allé plus loin. Pas par pruderie, sûrement pas, mais j'ai dû penser à l'époque que tout le bouquin était comme ça et j'ai pas cherché plus loin.
Je reconnais cependant que les couvertures avec les nanas en armes m'ont toujours tapé dans l'oeil (j'ai un faible pour les fières amazones sexy...) et surtout les titres, très incitatifs au voyage. Faudrait que j'en lise un un jour, par curiosité...

Il y en a des très bons, après comme ça couvre l'actualité ils sont vite démodés ;;;.

Mission Cuba, Enquête sur un génocide font partie des meilleurs.

J'en ai lu un il y a une dizaine d'années. L'action se déroulait en Belgique et était lié aux "affaires" qu'a connu la Belgique (je suis belge), entre autres l'affaire des tueurs du Brabant.

J'ai été surpris de voir que le roman s'intégrait très bien dans l'actualité et que les thèses développées dans le roman était relativement crédibles.

Après, les scènes "érotiques" étaient vraiment nazes (femmes soumises, violence...) et le scénario finalement sans grand intérêt...

Il y a une parodie dans un vieux Mickey

"James Ding contre SOS".

20000jours a écrit:

Quand j'étais petit, il y avait toujours 4 ou 5 SAS empilés sur le réservoir des toilettes.
Je n'en ai jamais lu aucun. A l'époque, quand j'allais aux toilettes, j'emmenais un Gaston Lagaffe ou un Astérix ou un Achille Talon.
Je suis devenu plus vieux, mais à partir de ce moment il n'y avait plus de SAS sur la cuvette.

Conclusion : SAS, ça m'a marqué, alors que je n'en ai jamais lu aucun

MDR!C'est à quelques différence prés, le même souvenir que j'ai de ses bouquins!J'en ai vu plein trainer dans les wc,mais je n'en ai jamais lu aucun.
C'est marrant c'est également dans des chiottes que j'ai découvert mes premiers LDVLH...

Sorcier ! a écrit:

J'en ai lu un il y a une dizaine d'années. L'action se déroulait en Belgique et était lié aux "affaires" qu'a connu la Belgique (je suis belge), entre autres l'affaire des tueurs du Brabant.

J'ai été surpris de voir que le roman s'intégrait très bien dans l'actualité et que les thèses développées dans le roman était relativement crédibles.

Après, les scènes "érotiques" étaient vraiment nazes (femmes soumises, violence...) et le scénario finalement sans grand intérêt...

 
Les derniers que je lis Sauve-qui-peut à Kaboul se tiennent, Malko devient plus mélanco au fil des récits.

Entre les SAS estivaux soit une histoire découpée en 2 tomes et les romans simples quelle est votre formule préférée ?

Le vrai intérêt de la série, c'est la connaissance de la géopolitique de l'auteur, et la vraisemblance de ses scénarios. C'est pour cela qu'il était très lu par les services secrets de la planète.

En dehors, pas grand intérêt. Les scènes de sexe très machistes et les clichés racistes (lire SAS broie du noir) ne m'attirent guère.

herge a écrit:

En dehors, pas grand intérêt. Les scènes de sexe très machistes et les clichés racistes (lire SAS broie du noir) ne m'attirent guère.

Côté sexe c'est moins mis en avant dans les derniers, moi la question que je me pose, c'est si la série comme pour San A va être continuée après la mort de son auteur.

Lowbac a écrit:

herge a écrit:

En dehors, pas grand intérêt. Les scènes de sexe très machistes et les clichés racistes (lire SAS broie du noir) ne m'attirent guère.

Côté sexe c'est moins mis en avant dans les derniers, moi la question que je me pose, c'est si la série comme pour San A va être continuée après la mort de son auteur.

Pas de suite, et c'est tant mieux : http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Le-testament-de-Gerard-de-Villiers-639244 . Je préfère que les œuvres s'arrêtent à la mort de leur auteur.

Merci pour ce lien Hergé, il avait un train de vie plus princier que Malko   , l'œuvre des SAS cotera un de ces jours, il faut le temps au temps comme pour toute série orpheline d'auteur(s). Même si ce n'a pas la valeur au sens littéral du terme des San A.

Vu ce qui se passe de très inquiétant en Ukraine, intéressé de savoir si dans le dernier SAS la Vengeance du Kremlin paru en 2013 on en parlait...

Surpris j'ai vendu ce we sur PM un SAS dans les derniers 10 € comme neuf, comme quoi ça cote légèrement tant que c'est en état super, le souci des bouquins de la série s'esquintant comme un rien.

Nouvel habillage coloré des couvertures des anciens SAS changeant de la simple photo aguicheuse se détachant sur un fond noir, ça remodernise je trouve les anciens titres lool.

En relisant de vieux SAS, je m'aperçois finalement que le sexe n'est pas aussi omniprésent. Du moins, c'est à partir de ceux parus dans les années 80 que l'on commence à voir apparaître des scènes "torrides" et le déferlement des années 90 a entraîné le prince Malko à se faire administrer moult fellations et pratiquer quelques belles sodomies...

Sinon, au-delà du roman en lui-même, les analyses géopolitiques de Gérard de Villiers se sont toujours révélées justes et fondées. C'est quand même lui qui, le premier, avait laissé suggérer que les auteurs de l'attentat de Lockerbie en 1988 étaient des Libyens : depuis, on sait que l'attentat était effectivement commandité par Khadafi...

On peut reprocher aux SAS d'adopter un ton très cynique, à mille lieues du "politiquement correct" mais c'est la réalité du monde qu'ils décrivent. La réalité, froide, sans enrobage de formes, le monde tel qu'il est. De la littérature d'espionnage, brute, qui dit les choses telles qu'elles sont. Le monde n'est pas rempli de bisounours et les ennemis que doit affronter le prince Malko sont quand même des psychopathes.

Mais comme James Bond, Malko s'en sort toujours. Armé, non plus d'un Walther PPK, mais d'un "extra-plat" qu'il transporte toujours dans le fond de sa valise ; son atout le plus sérieux, c'est son charme d'aristocrate germanique et comme Bond, il apprécie le confort des hôtels les plus luxueux et le goût des produits les plus raffinés : la Vodka sur lit de glace et le champagne Taittinger. Bref, un prince, au service de la CIA, qui accomplit sa mission en n'oubliant pas son savoir-vivre.

Enfermé dans ma bulle, les SAS m'ont toujours fait voyager. Je n'ai pas honte de l'avouer : je me suis toujours identifié au prince Malko... grâce à SAS, j'ai visité moult lieux et places sur la planète et pas toujours très recommandables, j'ai appris beaucoup d'expressions dans différentes langues étrangères, j'ai appris pas mal de choses sur la géopolitique internationale, sur les liens souvent secrets qu'échangent gouvernements officiels avec des acteurs peu recommandables, sur les réseaux, etc. bref, les SAS sont pour moi une véritable mine de renseignements et d'informations mieux qu'un traité universitaire long et ennuyeux.

Je pense qu'avec SAS on peut résumer toute l'histoire politique du monde de la fin du XXe siècle.

Je te rejoins sur le fait que les SAS restent un passe-temps en lecture recommandable, n'ayant pas attaqué le tout dernier, mes préférés sont ceux qui traitent de la Chine d'aujourd'hui Dragon Rouge ;.

Extrait du SAS n°99 - "Mission à Moscou" (p.43)

Citation :

"Quand la haute silhouette du Soviétique s'encadra à l'entrée du bar Orbit, les deux barmen virèrent au gris. Il les balaya d'un regard indifférent et froid, inspecta la salle et se dirigea vers une table au fond, près de la sortie des cuisines, occupée par un couple. Il s'arrêta en face et lança d'une voix mesurée :
- Genia.
La femme leva la tête et ses traits se crispèrent en une expression terrifiée. Son compagnon, visiblement étranger, esquissa un vague sourire à l'adresse de Koulaguine.
- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle d'une voix craintive.
- On t'avait ordonné de quitter Moscou, dit-il d'un ton sans réplique.
- Je m'en vais demain, répliqua la femme. Je te le jure. Je n'ai pas pu trouver de place avant.
- Demain, c'est trop tard, fit Koulaguine.
Sans que rien n'ait pu faire prévoir son geste, sa main droite émergea de sa poche avec la rapidité d'un fouet cinglant l'air. Il y eut le "clic" métallique d'un couteau à cran d'arrêt, l'éclair blanc d'une lame et un hurlement atroce.
A l'horizontale, Alexandre Koulaguine venait de plonger son couteau dans l'oeil droit de la Soviétique. Il le retira et frappa aussitôt l'oeil gauche. Sous les yeux horrifiés du compagnon de Genia, il saisit celle-ci par les cheveux et lui trancha la gorge d'un seul coup de poignet. Lorsqu'il lâcha la tête, elle tomba sur la table dans une mare de sang, qui déborda vite le plateau, coulant sur la moquette marron du bar. Sans un regard pour sa victime, Alexandre Koulaguine replia son couteau, poussa la porte des cuisines et disparut."

Une manière radicale de traiter un problème... à la russe, quoi...