19 - Aventure en Terre Sainte

En train de le jouer et finir, si le début est bien trop linéaire, ça commence à me plaire plus lorsqu'on a à choisir entre deux destinations Acre ou Jérusalem pour poursuivre sa mission. Chose intéressante l'auteur vu la minceur de l'ouvrage, dommage vu le sujet passionnant qu'il traite en deux temps trois mouvements :s, invente à la place de mini-jeux des mini-tests^^ qui ennuient moins car plus rapides à finir. En voici deux exemples marquants :
- § 81 : tenter de rattraper les deux meurtriers. Vous vous lancez à leur poursuite dans le dédale de rues. Lancez le dé alternativement pour les meurtriers puis pour vous. Si vous parvenez à sortir deux fois le 6, avant qu'ils n'aient sorti deux fois le 1, vous les rattrapez.
- § 113 : Les pillards sont au nombre de 200. Pour mesurer l'effet de leur charge, lancez un dé : si vous faites 1 : vous êtes tué/ 2-3 : les pillards perdent 20 hommes/ 4-5 : les pillards perdent 50 hommes/ 6 : les pillards renoncent et tournent bride. Vous lancez le dé tant que : vous n'avez fait ni 1, ni 6/ les pillards sont au moins 50. (à moins de 50, ils s'enfuient.) Si vous faites 1, le jeu est évidemment terminé.
Quelques figures historiques légèrement détaillées sont rencontrées.
Juste pour un plaisir de jeu supérieur & se sortir d'épineux combats face à plusieurs adversaires aux capacités physiques (assez) hautes s'autoriser à Tyr avant de quitter cette cité l'achat d'un bouclier (retire 1 au dé de l'adversaire lors d'un combat) ou d'un casque+cotte de mailles (apportent une protection de 1 point sur les dégâts). De fait, ça m'apparaît plus logique d'être équipé d'au moins une pièce de protection en milieu d'aventure puisqu'on est chevalier nanti de 300 deniers au début qui servent entre autres à l'achat de passage sur bateau, cheval, repas etc
A noter que ce livre à jouer est le second de Joël Gourdon dans cette collection HJ en sus du triste Trésor de Yucatan qui s'est attiré les foudres de la critique. Disons qu'avec Aventure en Terre Sainte l'auteur redresse le cap sans qu'on tombe en pâmoison.

4e titre des HJ à couvrir le Moyen-Age donc la période historique qui a le plus inspiré d'auteurs, un titre à ne pas négliger aux rebondissements multiples.

Je m'interroge sur la véracité dans l'histoire des liens d'entente entre Richard Cœur de Lion et les Templiers ? qui l'escortent en bateau pour son retour en Angleterre. Invention de l'auteur ou réalité de l'Histoire ?

Les Templiers constituent la seule armée permanente de Terre Sainte, et entretiennent un réseau de commanderies qui couvre toute l'Europe et le Levant. Leur présence à côté d'un souverain apparaît plutôt normale. D'autant plus en tenant compte de l'implication de Richard Cœur de Lion dans la croisade : pour la financer, il avait ruiné l'Angleterre.

D'ailleurs, il y a peut-être une erreur historique ici : Richard retourne probablement en Normandie, en Aquitaine ou en Anjou, qu'en Angleterre où il ne passera au final qu'une infime partie de sa vie. Il se considérait avant tout comme un seigneur angevin - son corps repose à l'abbaye de Fontevraud - et normand - son cœur est conservé dans la cathédrale de Rouen.