Les Métabarons

Depuis sa parution cette série représente pour moi le nec plus ultra en matière de BD, et a d'ailleurs été adaptée en comics aux US...
Cette épopée d'êtres constitués partiellement d'implants bioniques est certainement ce qui se fait de plus grisant en matière de SF contemporaine...

il me fallait donc ouvrir un topic en l'honneur de cette oeuvre conjointe de Jodorowsky et Gimenez...




mon volume préféré, le plus épique:




il y a également un jeu de rôle qui en fut tiré mais je n'ai jamais eu le loisir de m'y essayer:

BD culte ! le meilleur de la SF, je possède toute la série dans ma bibliothèque, c'est du grand art

je recommande cette série à tous ceux qui aiment la SF en BD

Je vous rejoint.

C'est un chef d'oeuvre.

Je l'apprécie d'autant plus que j'ai lu d'autres livres de Jodorowsky, qui "éclairent" differement ces histoires: "la sagesse des contes", "la sagesse des blagues", "le doigt et la lune".

Jodorowsky est passioné de Zen, de Souffisme et de Tarot. Il a lui-même crée la Psycho-magie, où les problèmes personnels sont traités grâce à l'arbre généalogique de la personne.

Tout ça pour dire que "Les Métabarons" s'apprécient encore plus en gardant à l'esprit que les thèmes de la psychanalyse sont présents dans l'ouvre: Complexe d'Oedipe, Peur de la Castration (ici les enfants sont vraiment castrés par les parents), Inceste, Infanticide. Pour ceux qui ont lu la psychanalyse des contes de fées, de Bruno Betheleim, il est significatif que Tête D'acier ait des problèmes psychologiques, représentés par sa tête robotique. Peur de l'abandon de l'enfant par les parents (il n'est que voir comment le premier enfant est élevé par sa mère, sans tendresse et ne reçoit qu'un seul et unique baiser: Jodorowsky lui-même se plaint que ses parents manifestaient plus d'amour à sa soeur qu'à lui. Le personnage du "Père-Mère" qui représente la monoparentalité. L'amour qu'Oda porte à son père puis son mari représente le transfert de l'amour de la petite fille pour son père à l'amour pour son amant (le symbole est gros comme une maison quand elle s'arrache les yeux pour les donner à son père).

Tout ça pour dire que c'est une bande dessinée fabuleuse que je relis régulièrement avec le plus grand des plaisirs.














omae wa mou shindeiru

oriounga a écrit:

L'amour qu'Oda porte à son père puis son mari représente le transfert de l'amour de la petite fille pour son père à l'amour pour son amant (le symbole est gros comme une maison quand elle s'arrache les yeux pour les donner à son père).

C'est Doña Vicenta Gabriela de Rhoka l'aïeule qui aime passionnément son père et s'arrache les yeux quand celui-ci, ressuscité par Tête d'Acier, oublie sa paternité et tombe amoureux d'elle.

Relis tes classiques ! 8)

Cette série est effectivement magnifique, avec son côté implacable - les métabarons condamnés à vivre par le glaive et à mourir par le glaive, avec juste le bonheur nécessaire pour rencontrer une compagne avec qui ils auront un héritier qui perpétuera la tradition et la malédiction, et son aspect de conte, avec la chute de chaque épisode qui se termine par une situation impossible.

et sinon y a-t-il un passage dans la série qui vous aurait particulièrement marqué ?

Spoiler:

..... épique !!

AllezAu14 a écrit:

oriounga a écrit:

L'amour qu'Oda porte à son père puis son mari représente le transfert de l'amour de la petite fille pour son père à l'amour pour son amant (le symbole est gros comme une maison quand elle s'arrache les yeux pour les donner à son père).

C'est Doña Vicenta Gabriela de Rhoka l'aïeule qui aime passionnément son père et s'arrache les yeux quand celui-ci, ressuscité par Tête d'Acier, oublie sa paternité et tombe amoureux d'elle.

Relis tes classiques ! 8)

Cette série est effectivement magnifique, avec son côté implacable - les métabarons condamnés à vivre par le glaive et à mourir par le glaive, avec juste le bonheur nécessaire pour rencontrer une compagne avec qui ils auront un héritier qui perpétuera la tradition et la malédiction, et son aspect de conte, avec la chute de chaque épisode qui se termine par une situation impossible.

J'ai envoyé le message du travail sans avoir les livres à côté de moi, ce qui explique ma confusion entre Dona Vicente Gabriella et Oda.














omae wa mou shindeiru

craft a écrit:

et sinon y a-t-il un passage dans la série qui vous aurait particulièrement marqué ?

Les épisodes avec les Shabda-Hudd sont sympas, mais transpirent trop l'influence de Dune, avec les Bene Gesserit et le vers géant, Shai-Huludd. Sans doute un clin d'œil au projet sur lequel Jodorowski a travaillé.

Mon épisode préféré est le combat entre Tête d'Acier et le tigre géant, sur la planète de marbre. "Voici ton arme : un arc sans flèche !"
Cette scène pourrait sans problème se trouver dans un LDVEH !

c'est effectivement une belle série
le dessin est génial et le fait de retrouver un des personnage emblématique de l'incal est appréciable
le reproche que je fais est qu'a partir du 5 ce finit par devenir longuet

J'ai lut aussi et je trouve très bon , le méta-baron apparaît aussi dans d'autres Bd de Jodorowsky et Moebius . Mais ca fait tellement longtemps que j'ai oublié leur noms ... Ilme smeble que c'est avant l'incal et Après l'incal ,mais pas certain ...

VotreAventureS'achèveIci a écrit:

J'ai lut aussi et je trouve très bon , le méta-baron apparaît aussi dans d'autres Bd de Jodorowsky et Moebius . Mais ca fait tellement longtemps que j'ai oublié leur noms ... Ilme smeble que c'est avant l'incal et Après l'incal ,mais pas certain ...

Le méta-baron apparaît tout simplement dans L'Incal 8), avec son "fils" dont nous apprenons les origines.

Un des mes passages préférés : au tout début, les guerriers sont entourés par des ennemis équipés d'armes modernes. Othon le trisaïeul mène la bataille et remporte la victoire armé d'un simple couteau.