Déçu de l'an 2000 ??

Voilà un topic car en parlant de Code Quantum on s'est dit qu'on avait une vision futuriste du "tres proche".

Donc moi ça m'a fait pareil car quand j'etais petit je voyais l'an 2000 comme super futuriste ou on aurait des voitures volantes, plein de robots pour faire les taches menageres, des vaisseaux spaciaux pour aller sur nos colonies dans les galaxies...

Et donc arrivé en l'an 2000 (donc 22 ans apres mon delire de gamin)
j'ai été déçu car y'a rien de changé par rapport a mon enfance :
on a toujours des voitures classiques, on ne voyage pas plus loin dans l'espace que y'a 22 ans et les rares robots qu'on a, ce sont des robots industriels qui ont juste pris le boulot de l'homme dans les industrie.

Seul domaine ou c'est un peu comme dans mon imaginaire c'est pour l'informatique.

Et vous ? Déçu ou conforme a vos visions d'enfances ? (je parle bien sur des vieillards comme moi qui sont nés avant 1975)

Petit dans les 80's je n'avais pas vraiment de vision de l'an 2000, c'était beaucoup trop loin et flou pour moi, je n'y pensais pas, peut être que j'étais trop jeune et que je n'avais pas le recul nécessaire pour y réfléchir.
D'ailleurs j'aimais l'époque à laquelle je vivais les 80's, je voyais plus les voitures futuristes and co bien plus loin dans le futur genre en 2655.
Ou tout simplement je voyais ça comme de la fiction, de l'imaginaire et de la science fiction, pas vraiment du réalisme possible.

Je vous conseille de prolonger vos débats dans ce topic:
http://gamebooks.forumactif.com/divers-f14/2000-2010-ce-qui-a-change-dans-notre-vie-quotidienne-t1595.htm

Marmouscule :dwarf:

Un peu comme WARLOCK... pas trop de "vision" de l'an 2000. Dans les années 80, j'étais plongé dans ma passion de l'histoire, des LDVH... donc plus tourné vers le passé. Après, les années 90 ont été les années de mes voyages, avec pays lointains et paysages sauvages, et j'ai réalisé combien j'étais "nature", passionné par l'ethnique, l'authentique... je suis donc pas du tout dans le trip " robots-vaisseaux-univers technologique".
D'une manière générale, la vision de l'an 2000 correspondait à son époque, les années 80 : années matérialistes, où l'on croyait que le progrès, la technologie changeraient le monde, que l'homme était le maître du jeu...
Et puis, ça a été la grande claque dans la gueule ! Aujourd'hui, on ne parle plus d'un autre monde, on essaie déjà de sauver celui-là...

Je me rapelle surtout la chanson de Pierre Bachelet avec les gamins "quand on aura 20 ans en l'an 2001". Cela paraissait très loin et correspondait à peu près à mon âge
https://www.youtube.com/watch?v=4iy_6TD_QP8
J'aime beaucoup les paroles.

Et aujourd'hui, cette date de 2001 à déjà presque 10 ans - la moitié du chemin fait dans l'autre sens depuis les 20 ans à partir des années 80! - et Bachelet est mort

On n'en parle déjà plus, de lui et de l'an 2000 qui était pourtant qu'on le veuille ou non une date "attendue". Déjà rangés aux oubliettes.
Le temps passe, inexorablement...

C'est peut être aussi parce qu'on vit dans une période creuse, sans âme en manque de créativité, qu'on repense autant au passé ou qu'on pense autant au futur.
Ce qui n'était pas le cas dans les 80's époque riche dans tous les sens du terme.

Je partage cette vision des choses : les années 80 étaient bouillonantes, riches de rêves et de promesses... Il y avait une formidable créativité dans tous les domaines, avec un côté excessif même, symbolisé par ce style tape à l'oeil (paillettes, épaulettes, brushing de fous et glamour vulgaire et baroque). Un peu la continuation de la fête des années 70, le cynisme en plus. Et puis voilà... l'an 2000 est passé et on est en pleine crise, dans un monde en péril où l'humanité revoit ses prétentions à la baisse...

Il faut dire aussi que le coté névrosé, les crises des années 90, le pessimisme ambiance de cette décennie (les 90's), on fait beaucoup de mal à la créativité, ce qui s'en ressent aujourd'hui, et les années 2000 n'ont rien fait pour arranger ça, bien au contraire.

Voyageur Solitaire a écrit:

Je partage cette vision des choses : les années 80 étaient bouillonantes, riches de rêves et de promesses... Il y avait une formidable créativité dans tous les domaines, avec un côté excessif même, symbolisé par ce style tape à l'oeil (paillettes, épaulettes, brushing de fous et glamour vulgaire et baroque). Un peu la continuation de la fête des années 70, le cynisme en plus. Et puis voilà... l'an 2000 est passé et on est en pleine crise, dans un monde en péril où l'humanité revoit ses prétentions à la baisse...

Et aussi plus de liberté de parole que ce soit dans la rue, a la tv ou la radio.
De nos jours qui oserait bruler un billet de 500 comme Gainsbourg ?
Qui viendra sur un plateau de tv bourré comme c'etait arrivé pas mal de fois..
Quelqu'un qui fait une blague sur les noirs, arabes ou les juifs est tout de suite taxé de raciste alors qu'avant cela faisait seulement rire (cf fausse pub des Nuls "Royal Rabbin"
On est même censuré au niveau "façon de vivre" plus le droit de fumer en société, on a le droit a des messages a la con a chaque pub pour un aliment.
Recement un gendarme (ou militaire) a été viré pour propos sur un poeme critiquant le pouvori et les changement dans la gendarmerie. (ou l'armee me souviens plus trop)
Et je suis sur que j'oublie pas mal d'exemple...

Aujourd'hui c'est "pense comme tout le monde, ferme ta bouche et t'as pas de procés ni d'emmerde"

De toute façon la société française actuelle est procédurière, on ne peut plus rien dire sans être montrer du doigt par certains bien pensants...
Le conformisme est à la mode maintenant, c'est d'ailleurs une sorte de terrorisme intellectuel.

Je crois que tu as trouvé la vraie cause, Warlock.
Si les gens "n'osent plus", c'est bien par peur qu'on leur colle un procès sur dos.
Après il y a aussi ce que soulignait VS, une sorte de perte de confiance, pour moi une "perte de repère" car on n'a rien de stable et sûr sur lequel s'appuyer pour construire sa vie et son avenir (aucun modèle religieux ou politique ne convient pour de plus en plus de monde, et qui ne trouvent rien de satisfaisant à mettre à la place).
Mais je ne crois pas qu'il y ait pour autant une forme de "conformisme", d'autant plus qu'avec les nouvelles technologies tout un chacun peut exposer son point de vue et échanger et aller chercher les infos qu'il n'a pas dans son pays (un peu d'anglais, ça aide).
Je pense juste que l'homme est toujours le même, qu'il n'est pas altruiste et poursuit toujours le même but, c'est à dire d'avoir le mieux pour lui et son cercle de proches.
Et dans ce cas c'est vrai que les vieux modèles ont la vie dure
(le fonctionnaire sera toujours tenté d'en avoir plus avec ses retraites et ses grèves payées, le patron sera toujours tenté d'en avoir plus avec un petit parachute doré, le politicien sera toujours tenté d'en avoir plus en cumulant les mandats... puisqu'on est TOUS tentés d'en vouloir plus, à n'importe quel poste que l'on soit.)

Je vous trouve bien pessimiste ce soir, avec les annees 2000 ont voit certains reequilibrages economiques. Il y a pas mal de pays qui ont emerges et pris une place qu'il n'avaient pas avant (inde chine bresil). La classe moyenne chinoise c'est 300 millions d'individus dont le niveau de vie est similaire au notre.

Ca fait grosso modo 3 milliards de gens en plus qui ont droit a la parole (ou plutot leur gouvernement, oui c'est pas toujours democratique). Et puis c'est quand meme les creatifs des annees 80 qui ont delocalises pour faire plus de pognon. Les problemes d'aujourd'huis on les a forges hier.

Il y a aussi une prise de conscience collective des problemes environmentaux. On a peut etre pas les voitures volante mais les bien consomables sont plus nombreux et accessible qu'il y a 20-30 ans (bouf HIFI ect...).

Si materiellement on a gagne, il est possible par contre qu'humainement on y ai perdu quelque chose. La roue tourne, la fete est fini il faut nettoyer . C'est pas grave car pour se defouler il nous reste le bordel de 2050 a preparer. On va commencer maintenant, je propose d'envoyer nos ours blancs sans banquise dans vos pyrenees pour les sauvegarder (vous voulez des ours non).

Perso, je ne nie pas les avancées des années 2000 dans certains domaines (principalement la prise de conscience de la fragilité de notre monde). Mais il est évident qu'il n'y a plus d'optimisme, de foi en l'avenir. Le moral est nécessaire pour bâtir l'avenir. Or, aujourd'hui, les gens sont "assommés", et ont perdu pas mal d'illusions... Il n'y a plus cette envie d'aller de l'avant, de croire en des lendemains qui chantent. On s'attend plutôt au pire. Une récente enquête montrait une majorité écrasante de français qui sont persuadés que leurs enfants vivront moins bien qu'eux. L'époque de l'insouciance est terminée. L'avenir fait peur. C'est peut-être ça, finalement, la grande peur de l'an 2000...

Il est difficile de regarder la réalité en face.
C'est justement parce que les gens prennent mieux conscience des problèmes qu'ils sont de plus en plus inquiets, car ne sachant pas vraiment comment les résoudre.
D'où une tendance à fuir cette réalité "peu reluisante", à chercher à "oublier", et ainsi trouver des refuges provisoires dans les paradis artificiels (la majorité des jeunes ne savent plus s'amuser sans se biturer ou se défoncer par exemple), dans les paradis "spirituels" des religions qui promettent une vie meilleure. C'est en temps de crise, de crainte, que les gens se tournent vers les religions qui leur promettent le meilleur, pour l'éternité en plus! Sans compter les sectes qui font le même business, en récupérant les thunes des gens en plus de leur cerveau!

Pourtant il suffit de bien peu pour voir autrement la vie et savoir l'apprécier telle qu'elle est, surtout nous autres "occidentaux" qui avons tout ce que l'immense majorité des humains sur terre n'ont pas. Mais comme toujours, on regarde toujours vers le haut, vers les gens qui ont encore plus et veulent toujours plus, et qui ne lèvent pas le petit doigt face à la misère des autres. Et pourtant on est nous-même déjà largement dans le haut de la pyramide. On devrait savoir profiter de tout ce que l'on a au lieu de toujours convoiter. Mais notre malheur c'est que dès qu'on possède quelque chose, alors on n'en profite plus et on désire autre chose qu'ont les autres. On ne voit jamais que ce qu'on a, tant de personnes dans le monde désireraient les avoir, et se conteteraient même très largement de la moitié.
Alors puiqu'on les a, autant savoir en profiter, sinon ce n'est pas la peine de les avoir, de même que de vouloir plus, puisqu'au final on n'est jamais capable de vraiment profiter de ce qu'on acquiert!
Il est évident que cette attitude est incompatible avec notre société qui pousse de manière incroyable à la consommation et veut rend obsolète des produits encore en état de marche. On est toujours maintenu dans un état de désir permanent, que l'on ne peut jamais assouvir puisqu'il y a toujours une nouvelle chose à désirer qui remplace celles qu'on a déjà eues.

Il faut savoir prendre du recul sur ce que l'on fait, apprécier les petites choses qui semblent insignifiantes ou qu'on ne remarque même pas en temps normal. Il y a des tas de choses passionnantes dans la vie. Avant tout il faut être curieux de tout, prendre le temps d'observer tout ce qui se présente à nous d'un oeil neuf, que ce soit le travail d'un artisan, un monument devant lequel on est passé mille fois sans lui accorder le moindre regard, le vol d'un oiseau, où même la simple course des nuages... Bref, dévoiler la "beauté" de chaque chose, afin de pouvoir vraiment apprécier, alors qu'en temps normal on ne voit rien du tout et au final on n'apprécie rien.

Certes, mais cette démarche est-elle possible, au stade où nous en sommes ? J'en doute... C'est comme le philosophe SENEQUE qui prêchait l'austérité, la vie simple d'autrefois, alors qu'il était l'une des plus grosses fortunes de Rome et buvait son vin dans des coupes en or... On ne revient pas si facilement en arrière. On voudrait plus qu'on ne veut vraiment. On se console en idéalisant le passé, en s'offrant l'image d'une vie idéale. On s'estime déjà bien heureux d'être du bon côté de la barrière. Et finalement, on s'en tient là.

Je suis aussi d'accord pour pour les progrès sur la cause environnementale, la protection de notre monde, la prise de conscience de sa fragilité (que pourtant certains remettent en cause, au autre débat), et sur le capacité à communiquer facilement à l'autre bout du monde, il y a plus d'échange inter humain maintenant en restant chez soi.
Ce sont des progrès en effet, mais hélas il y a tant de choses négatives à coté, cette urbanisation à outrance, on dit vouloir protéger la nature et on construit de plus en plus haut.
Malheureusement quoi qu'on en dise la fatalisme s'installe dans nos vies, quand je vois le monde dans lequel on vit, ça ne me donne pas envie de faire des enfants, sans savoir si ils auront quelques chose plus tard dans leur vie, le coté egoiste des gens me choque aussi.
On peut dire aussi qu'on a de la chance d'être effectivement du bon coté et de ne pas être né dans une case au Niger.

C'est comme Montaigne qui disait qu'il faut se "contenter de ce que l'on a".
Facile quand on possède beaucoup, comme lui d'ailleurs qui était tout sauf pauvre.

Mais au moins si on pouvait déjà y parvenir, ce serait bien, car on a tous "beaucoup" si on y réfléchit bien.

C'est en tout cas une première étape pas si évidente qu'il n'y parait, surtout quand on regarde toujours ceux qui ont plus que nous et qui pourtant ne font aucun effort! On est en droit de se dire "eux d'abord!". Et c'est ainsi qu'on ne fait rien, car on se dit qu'il n'y a pas de raison que ce soit un plus "pauvre" qui commence à faire des sacrifices quand un plus "riche" ne fait rien. D'autant plus que ce riche peut même se dire "tu te contentes de ce que tu as? Très bien, moi pendant ce temps je continue de chercher à obtenir le maximum de choses, rien à foutre de ta philosophie a 2 balles..."
Mais bon je crois qu'on a y gagner quand même, très égoïstement dans un premier temps, car même si on a moins que l'autre, si on profite vraiment de ce qu'on a et que l'autre n'est capable que de vouloir toujours plus, alors nous serons bien plus heureux que lui, qui sera toujours un éternel insatisfait malgré ses monceaux de richesses...
Et c'est en poursuivant ce but égoïste du bonheur, du "vrai bonheur" je dirai, que l'on commence à saisir la "vraie" valeur des choses. Et on tend ensuite vers l'altruisme en voulant faire partager cette découverte progressive.
Cela n'empêche pas de continuer à désirer des choses, mais au moins ce ne sont plus des choses futiles que l'on achète sans raison, et on sait qu'on va savoir en profiter pleinement.

C'est seulement maintenant que je daigne lire le contenu de ce fil.

Albatur a écrit:

Voyageur Solitaire a écrit:

Je partage cette vision des choses : les années 80 étaient bouillonantes, riches de rêves et de promesses... Il y avait une formidable créativité dans tous les domaines, avec un côté excessif même, symbolisé par ce style tape à l'oeil (paillettes, épaulettes, brushing de fous et glamour vulgaire et baroque). Un peu la continuation de la fête des années 70, le cynisme en plus. Et puis voilà... l'an 2000 est passé et on est en pleine crise, dans un monde en péril où l'humanité revoit ses prétentions à la baisse...

Et aussi plus de liberté de parole que ce soit dans la rue, a la tv ou la radio.
De nos jours qui oserait bruler un billet de 500 comme Gainsbourg ?
Qui viendra sur un plateau de tv bourré comme c'etait arrivé pas mal de fois..
Quelqu'un qui fait une blague sur les noirs, arabes ou les juifs est tout de suite taxé de raciste alors qu'avant cela faisait seulement rire (cf fausse pub des Nuls "Royal Rabbin"
On est même censuré au niveau "façon de vivre" plus le droit de fumer en société, on a le droit a des messages a la con a chaque pub pour un aliment.
Recement un gendarme (ou militaire) a été viré pour propos sur un poeme critiquant le pouvori et les changement dans la gendarmerie. (ou l'armee me souviens plus trop)
Et je suis sur que j'oublie pas mal d'exemple...

Aujourd'hui c'est "pense comme tout le monde, ferme ta bouche et t'as pas de procés ni d'emmerde"

Vous avez parfaitement résumé ce que je pensais au fond de moi.
Il m'arrive en plus de m'auto-censurer quand j'écris sur Internet de peur qu'on me repère par mon adresse I.P..

Comment les frères Bogdanoff envisageaient l'an 2000 dans leur émission "Temps X" en 1979 :

C'est vrai que c'est pas mal de voir ces vieux programmes avec nos yeux de maintenant...

L'an 2000 avec ses voitures volantes, la téléportation, etc... ^_^

"Le grand mur noir de l'avenir"... et bien, nous l'avons quand même tous traversés...

Avec le coup du bug de l'an 2000 pour le mignénium...ça c'était trop puissant comme truc...