Dans ce septième opus, Livingstone nous propose ici de partir en mission sur une île sauvage afin de délivrer des villageois raflés par des hommes-lézards en mode barbaresques pour devenir leurs esclaves. L'auteur de ce crime odieux ? Le roi lézard, cruel despote de l'Île de Feu. C'est donc alléché par ce scénario original et par une introduction très fournie que l'on commence notre aventure.
Et autant le dire tout de suite, j'ai adoré ce livre. L'ambiance tropicale est superbement retranscrite, l'exploration de la jungle est très prenante, le bestiaire est à la fois très varié mais jamais hors-sujet (on en bouffe à la chaîne du lézard), et les personnages secondaires sont aussi nombreux que charmants : Mungo (alors ok il crève minablement dès les premières minutes mais il est bien présenté par l'introduction), l'homme dans sa cabane, les esclaves libérés ou encore le sorcier.
De plus, le bouquin recèle de nombreux passages exaltants, pêle-mêle l'infiltration dans les mines, la libération des esclaves, la rencontre avec le sorcier, où encore la bataille avec les troupes du tyran. Le combat final est également une belle réussite, le roi lézard étant un boss très charismatiques avec son lion noir. Le Gonchong est quant à lui une bonne trouvaille en dépit d'être affublé d'un surnom remarquable de ridicule.
Autre point fort, les illustrations signées Langford sont superbes et apportent un vrai plus à l'atmosphère générale.
Je conclurai mes éloges en finissant sur une dernière qualité, unique chez Ian à tel point qu'on en a relit le nom de l'auteur pour être sûr que le bouquin était de lui : *roulement de tambours*
- Spoiler:
CE N'EST PAS UN OTP ! Champagne ! Allons enfants !
Pour les rares défauts, les combats sont quand même nombreux et certains adversaires sont vachement costauds (le cavalier et son tricératops, le lion noir...), ce qui peut rendre l'aventure très difficile à terminer pour les petites habiletés (bon en même temps est-ce qu'un aventurier de 7,8 ou 9 d'habileté a déjà gagné un Défis Fantastique ?)
Aussi, quelques détails à la con du genre :
- un animal aussi ridicule qu'un petit singe qui est source d'une peur bleue pour un Roi lézard esclavagiste;
- le cavalier qui nous laisse combattre sa monture et qui n'intervient qu'une fois celle-ci morte;
- le nombre important d'humains non esclaves présents sur l'île (les pirates, les pygmées, les chasseurs de tête, le gus dans sa cabane, la femme avec le tigre à dents de sabres, la femme des cavernes, le sorcier) ce qui nuit à la crédibilité de l'histoire, on en vient à se demander pourquoi est-ce que les hommes lézard s'embêtent à aller razzier les côtes alors que l'île regorge de main d'œuvre humaine
Mais cela n'a finalement que peu d'importance.
En bref, L'île du roi lézard est un excellent livre, avec une ambiance très réussie, un bestiaire riche et un scénario vraiment prenant. Les personnages secondaires sont bien creusés et les illustrations très belles. Cerise sur le gâteau, ce n'est pas un OTP et le livre n'est donc que peu linéaire. Les combats légèrement trop difficiles sont le seul vrai point noir à relever et ne gâche pas le plaisir de la lecture.
Le meilleur Livingstone à mon humble avis.
Originalité/cohérence du scénario : 1/2
Qualité des PNJ : 2/2
Ambiance : 4/4
Pertinence/variété du bestiaire : 2/2
Moments marquants : 3/3
Illustrations/couverture : 2/2
Jouabilité : 3/5
Note : 17/20