DESTINS 03 - le peuple maudit

Le Peuple Maudit est le 3è livre de la série Destins, où il n’y a pas de dés à lancer, et où votre choix initial de 4 compétences parmi les 11 proposées vont grandement influencer votre parcours.
Il y a des mot-clés, mais assez peu pour ne pas être nuisibles au fil du récit.

L’histoire : quasiment dépourvue de Fantasy, elle se déroule dans la ville de Godorno, une sorte de Venise corrompue. Vous êtes un Habbram (Judain en VO) persécuté qui doit tout d’abord essayer de survivre, ayant une foule d’ennemis à ses trousses. Il peut ensuite organiser un semblant de resistance et contacter quelques alliés, avant d’attaquer le mal à sa source, incarné par Nazia. Le titre original est “The Coils of Hate”, soit les “anneaux de la Haine”, où Hate a été curieusement traduit en VF par Nazia, ce qui en passant, est un peu anachronique, mais renforce le côté symbolique. Ce big boss original nous change un peu des sorciers.

Un certain nombre de lecteurs reconnaissent ne pas avoir accroché à ce livre, et une partie d’entre eux spécifiquement à cause de ces fameux bugs. Comme il a eu en + fort peu de lecteurs ( difficulté pour se procurer la série Destins), et de sa pauvreté en illustrations, j’avais envie de réparer certaines injustices à son égard.

Je précise que j’ai connu ce livre très tardivement: pas d’effet “nostalgie” en ce qui me concerne.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance, vraiment à part: un côté glauque, mystique, poétique, underground... qui tranche avec les ldvelh fantasy.
Comme les autres Destins, ce livre est déjà fort éloigné des Défis Fantastiques de part ses règles.
Les joueurs inconditionnels des combats et des lancers de dés ne vont pas y trouver leur compte.

INTERET : très variable selon le type de lecteur :
Un petit peu comme pour les livres de P.Mason, on peut passer d’un avis extrême à l’autre.
Beaucoup de PNJ pour donner de la profondeur à l’histoire. On voit une petite facette de l’univers créé par l’auteur, villes, contrées, PNJ, dieux, etc... qui se révèle aussi dans ses autres livres.
Très grande rejouabilité qui est un des points très fort de la série Destins.
Beaucoup de voies parallèles, de petits détails cachés, de leurres, ou de paragraphes étonnants:
(je pense à celui où l’on se prend pour un messie fou furieux, par exemple)

Je vous conseille de le relire en essayant d’autres compétences, comme l’astuce ou la roublardise.

Pour résumer : originalité , ambiance, rejouabilité. Bonne longueur : > 415 paragraphes.

DIFFICULTE : hum... je dirais dur, voir plus. Pourtant il est possible de finir le livre avec une seule compétence. Pourquoi dur? Car il y a beaucoup de paragraphes mortels, surtout au début, et quelques choix relevant du pur hasard : gauche ou droite? mort ou survie?
Cela dit, c’était presque inévitable pour le caractère crédible de l’histoire : on n’échappe pas à une foule déchaînée facilement.

Puisque c'est une critique, il faut parler des erreurs que comporte la VF par rapport à l’original, et qui gachent considérablement l’intérêt et le plaisir du lecteur :
ERRATA :
erreur de renvoi : § 132 : remplacer 277 par 227
erreur de renvoi :§ 391 : remplacer 271 par 217
erreur de règle : il ny a pas de compétence TIR en VO

Le "Truand" possède "Lois des Rues" en VO, alors qu'en VF il possède par erreur "TIR".
Or, TIR n'existe pas dans la Version Originale , on ne s'en servira jamais dans le livre !

Trois personnages pré-établis supplémentaires existent dans la VO, mais pas dans la VF :

1) The Schnorer : Astuce, Roublardise, Loi des Rues, combat à mains nues; 11 PV, 7 Gleenars.
= Le Pique-Assiette : "Personnage célèbre des rues de Godorno, connu pour son astuce.

2) The Nazirite : Astuce, Protesction Magique, Escrime, Survie; 12 PV, 9 Gleenars.
= "Ses pouvoirs découlent des voeux saints qu'il a prononcé".

3) The Seer : (voyant) Astuce, Roublardise, Escrime, Sortilèges; 10 PV, 10 Gleenars.
= "Votre vie n'était rien jusqu'à ce que l'Ange Raziel vous apparaisse dans une vision et vous accorde le don de double-vue".

NOTE : 15/20

Un livre un peu particulier, j'ai un avis vraiment partagé, tant l'histoire est par moment vraiment très intéressante mais aussi assez déroutante, cela étant c'est un bouquin assez bien écrit.
Le début est plutôt captivant avec la fuite de la cité de Gordono ou les morts brutales sont fréquentes, cela étant une fois de retour dans Gordono on y reste et l'action s'y déroule uniquement.
Bien évidemment il faut éviter certains périls, et prendre les bonnes compétences notamment tout ce qui touche au milieu urbain comme la roublardise et la loi des rues.
Le thème est positif on se bat pour la liberté de son peuple, et le moralisme est souvent présent dans l'aventure, avec la référence à la haine et la bêtise humaine dans l'incarnation de Nazia, qui est le mal absolu et qui se renforce grâce à la colère, la haine et la violence.
En ce sens le bouquin fait bien la différence entre le bien et le mal, c'est aussi une référence à certaines ethnies (religions) humaines victime de persécutions luttant contre le despotisme, le héros étant un Habbram, une minorité dénigré mise au pilori.
Avec Smith on a aussi des clins oeil au talisman de la mort avec la présence de Tyutchev et de Cassandra (du moins on affronte Tyutchev), les personnages secondaires sont donc plutôt marquants, surtout celui de Lucie la petite voleuse attachante, la dramaturgie étant présente tout au long de l'aventure.
Néanmoins on peut reprocher par moment un manque de peps dans l'histoire, c'est parfois mou ou longuet, et surtout très romancé, il n'y pas forcement beaucoup d'action.
Ca reste cependant un livre intéressant sur certains points, pour moi il pèche par rapport à la qualité des livres de Morris de la même série, mais il se fait sans déplaisir.

Note : 13/20

Troisième volume de la série destins, le Peuple Maudit bénéficie, comme les deux volumes précédents, d'un soin particulier apporté au contexte.
On est ainsi tout de suite mis à situation : le héros fait partie d'une minorité qui sert de bouc émissaire bien pratique pour masquer les turpitudes de la ville de Godorno.
Ensuite le récit dévie de ce schéma initial pour s transformer dans une lutte contre Hate, une créature tentaculaire qui symbolise tout ce qu'il y a de mauvais dans l'être humain.
Une thématique ambitieuse, peut être un peu trop d'ailleurs : l'action s'enlise par endroits, et l'enchaînement des événements m'a paru confus.

Sinon, l'ambiance urbaine est vraiment bien rendue, et j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette ville.
Quelques bonnes scènes d'action : la partie dans les catacombes, une tour qui m'a vraiment fait penser à la nouvelle de Howard la Tour de l'Eléphant de R.E. Howard....

Pas un incontournable c'est sur, mais pas mal du tout quand même.

Ma Note : 14.5/20

Ce Destin là est le tome qui m'a le moins plu mais cependant il reste tres bon, largement au dessus de bien des DF par exemple.
L'ambiance est souvent oppressante (surtout au debut) et les PFA sont legions.

Note : 13

Faisant partie d’une minorité persécuté nous allons devoir survivre et organisé la résistance contre un tyran. Mais derrière ce tyran se cache un danger bien plus grand. Une entité monstrueuse qui n’est pas sans rappelé un ancien de Lovercraft . J’ai aimé la narration de ce livre, il manque juste comme tout les séries destins

Points positifs
-L histoire
-Les compétences

Points Négatifs
-Pas de combats
-Manque d’illustrations


13.5/20

Par quoi commencer ? La traduction peut-être, qui fait que ce livre déjà moyen semble presque bâclé, du coup.
C'est parfois décousu, souvent incohérent et même incompréhensible à l'occasion (§212 par exemple).

Le scénario partait pourtant d'une idée prometteuse : un peuple persécuté se lève contre la tyrannie d'un régent possédé par une entité maléfique.

Malheureusement, comme dans un mauvais livre imposé par l'éducation nationale en 3ème, on insiste lourdement pour faire le parallèle avec la Shoa à grand renfort de clichés grossiers et nauséabonds (riches, usuriers, commerçants, diamantaires, j'en passe et des meilleurs...). Et ceci est encore une fois renforcé par une traduction tellement peu inspirée (Nazia ).

Mais le pire réside bien dans sa construction : il n'y a qu'une route, avec quelques changement mineurs suivant vos compétences, et un gros paquet de morts subites. Le tout repose sur une majorité de choix illogiques voire insensés. Sans parler des paragraphes redondants (§160/100 par exemple). Ce bouquin mériterait qu'on lui retire le S final du nom de sa série.

Bref, je me suis beaucoup ennuyé en parcourant cet espèce d'OTP qui ne s'en veut pas un. Sa seule vraie difficulté réside dans l'incohérence des décisions à prendre pour trouver les paragraphes indispensable pour finir l'aventure.

Aussi, vous l'aurez bien compris, niveau rejouabilité : circulez y'a rien à voir.

Je souhaite bon courage, donc, à ceux qui veulent tenter l'expérience.

10/20 pour le système "Destins" sur lequel repose malgré tout ce livre ; et pour l'auteur qui a su noté correctement son nom sur la couverture.

Critique faite à partir de la réédition d'Alkonost.

Après avoir lu Le Pirate des Sept Mers, direction la ville de Godorno où des choses pas très sympathiques se passent. On est en effet plongé dans une sorte de métaphore de la Shoah où le peuple des Judains (dont le Héros fait partie) est persécuté par le suzarain, ses sbires et jusqu'aux concitoyens des Judains qui les considèrent comme responsables de tous leurs maux à cause de la propagande du roi.
L'ambiance est par conséquent très sombre et glauque, impression renforcée par les magnifiques dessins de Koa (y compris la couverture). Du surnaturel vient s'y mêler avec une entité maléfique attirée par ce déferlement de haine. On se retrouve donc traqué et à tenter de mener une résistance ardue.
J'ai trouvé ce livre plus dur que L'Hiver des Hommes ou Le Pirate des Sept Mers, avec quelques choix fatals assez arbitraires et où l'absence de certaines compétences pouvaient être rédhibitoires dans certains chemins. Malgré tout on se plaît à essayer encore et encore pour trouver la bonne combinaison et déclencher la meilleure fin. Il est en effet possible de gagner de manière partielle et c'est assez gratifiant quand on réussit enfin à trouver la bonne fin.
Le récit manque parfois un peu de liant, on sent que des transitions ne sont pas très bien maîtrisées et je me dis que les relecteurs d'Alkonost ont dû s'arracher les cheveux pour rendre cette aventure plus jouable qu'elle ne l'était à l'origine, beau boulot en tout cas car le produit fini est de qualité malgré ce défaut.

les +
ambiance sombre réaliste
dessins de Koa
bonne rejouabilité
les fins alternatives

les -
transitions parfois maladroites
PNJ pas toujours développés et finalement assez rares

nombre de tentatives pour le finir : 9
Difficulté : 80 %

note : 15/20