Santé des forumers : pour se tenir informés

Alors s'il s'est fait rouler dessus, le côté financier ne devrait pas être un problème. Ce qui n'est pas pris en charge par l'Assurance-maladie le sera par l'assurance de la compagnie de bus. Il a dû se faire ramasser par les pompiers ou le samu, accident sur la voie publique + blessé = la police a dû venir constater, ça ne devrait pas poser de problème.

Après, oui, ça éloigne toujours « un certain temps » des terrains de sport. Le mieux est de poser la question à un médecin sportif, ou à un médecin généraliste qui pratique le sport en question (ou au chirurgien orthopédiste, mais il peut avoir une vision faussée des efforts réels à fournir lors de la pratique sportive).

En ce qui me concerne, la sécu était prête à me payer une opération pour un ongle incarné à l'hôpital avec un chirurgien. Chirurgien qui n'a même pas daigné nettoyer la plaie pour voir ce qu'il en était de l'ongle avant de décider d'opérer. Le jour de l'opération, il me convoque à 9h le matin et après 3 heures d'attente à poil on m'explique que je suis le DERNIER sur la liste, et que je passerai donc en fin d'après-midi. Du coup je me suis cassé parce que je n'avais personne pour venir me chercher en fin d'après-midi.
Après je me suis demandé si ça valait vraiment la peine et j'ai été voir un pédicure, qui m'a nettoyé l'ongle. Après trois séances non remboursées par la sécu, plus les conseils d'un généraliste en qui j'ai confiance, j'ai décidé d'être patient. Bains de pieds à la lavande régulièrement, avoir des chaussures aérées. Au bout d'un an mon ongle est nickel. Alors oui je pense qu'il faut vraiment se poser la question de notre système de soins, mais aussi de notre mentalité, de la culture du chiffre, de l'incitation malsaine à pratiquer examens ou interventions non nécessaires, et s'il n'y a pas d'autres praticiens qui pourraient être remboursés...

Le camarade c'était un exemple pris ; parlant de mon amie cher cdang ; qui a elle-même une opération à venir assez vite dans la quinzaine.

& elle sera bien soignée par un chirurgien orthopédiste.

C'est autour des frais contractés susceptibles d'être remboursés en demandant à avoir une chambre simple que je m'interroge mais ça seule la CMU-C saura me répondre.

De mon côté j'ai une intervention dentaire les lundis 12&19/12 comme paroi cassée d'une de mes dents du fond décrite comme délabrée ; j'aurai la pose d'un onlay.

J'avais pas vu que c'étaient des cas distincts. Donc du coup, la réponse de ton pote qui s'est fait renversé ne s'appliquera peut-être pas à ta copine (puisque lui bénéficiait de l'assurance du bus).

Clinique, c'est clinique privée ? Dans ce cas-là, les dépassements d'honoraires sont fréquents et effectivement tout ne sera peut-être pas remboursé.

Ne pas oublier qu'il y a aussi des hôpitaux publics.

Quant à vouloir une chambre seule, l'hosto, c'est pas l'hôtel. Du veux un service supplémentaire qui n'a rien à voir avec les soins, tu paie en plus, c'est pas choquant. Au Japon, dans les hôpitaux, toute la partie hôtellerie — la nourriture, les draps, le lavage du linge — est à la charge du patient et de sa famille.

Lowbac a écrit:

Une opération visant à réparer un ménisque et un ligament croisé "rongés" pour une personne sportive risque-t-elle de l'éloigner pour un long temps des terrains & qu'en est-il de la prise en charge par l'assurance maladie d'un séjour en clinique Merci d'avance pour les informations que je tente de récolter ici et auprès d'un camarade qui s'était fait rouler sur le bras par une roue de bus.

Prévenez-moi le jour ou où l'on pourra se péter le ménisque et un ligament croisé en se faisant rouler uniquement sur le bras, il faudra publier ça.
Le Sco d'Angers en est réduit à demander des avis médicaux par internet maintenant ?
Les ligaments croisés ça peut être très long pour s'en remettre, tu n'as qu'à voir Fekir à Lyon.
Maintenant tout dépend de l'ampleur des lésions initiales, c'est pour cela qu'il est impossible de donner des avis médicaux pertinents sans voir un patient et ses clichés. C'est le domaine des médecins, et ici des chirurgiens orthopédistes.

Je parlais d'une autre personne au ménisque usé que celle ayant eu son bras aplati. J'aimerais juste me montrer rassurant envers la personne allant se faire opérer convaincue elle-même de revenir au meilleur de sa forme ensuite très vite, or le sentiment que c'est loin d'être gagné, prévoyant plus une bataille au quotidien pour la rééducation obligée derrière. Il y a mieux comme Noël qu'une opération à cette période.

Lowbac a écrit:

Il y a mieux comme Noël qu'une opération à cette période.

Oui.
Si elle a le choix, c'est-à-dire s'il n'y a pas d'urgence et si elle peut supporter l'état actuel jusqu'à ce qu'une place se libère à une autre date, elle peut toujours demander de se faire opérer à une autre date.

Voir avec le chir et avec les délais ; si le chir dit non c'est urgent, ou si le secrétariat propose un rendez-vous dans 6 mois (avec obligation de repasser les exams auprès de l'anesthésiste-réanimateur), après c'est à elle de voir.

Son état ne fait qu'empirer donc date bloquée au 21.12 pour supprimer l'état de douleur permanente.

Cela fait maintenant un an, le jour de la sortie de SW 7 plus exactement, que je me suis fait mal au bras gauche, j'ai fait un faux mouvement pour rattraper une bouteille de sirop au cola et un beau "CLAC !" a retenti. Au début le doc avait diagnostiqué un claquage du muscle et j'ai porté une attelle pendant 15 jours. Mais la douleur était toujours là alors je suis allée faire une radio du bras et c'est là que le drame arriva...

Mon humérus gauche était tout abimé, comme rongé... J'avais vraiment la trouille, je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Et hop direction l'hosto avec plein d'examens : scanner, IRM, ponction osseuse, la totale. Puis le verdict : Myélome Multiple.

On pense toujours que ça n'arrive qu'aux autres ce genre de truc et on se trompe lourdement. Les gens ont peur de ce mot : CANCER. Il est tabou. On l'appelle le crabe pour éviter de prononcer ce mot. Moi je le dis : CANCER. Et il m'a attrapé avec ses pinces. Il ronge l'intérieur de mes os.

C'est parti pour les soins. Tout d'abord opération du bras gauche, on y place 3 broches dans l'humérus pour que, si jamais il casse, l'os reste en place. Ensuite radiothérapie au même endroit pendant 10 séances. Puis la chimio commence, ce sont principalement des médocs à avaler et 4 piqures dans le ventre par cycle de 21 jours. J'ai fait 4 cycles avant de faire le plus éprouvant : l'autogreffe. Je suis restée 2 semaines en chambre stérile.

Repos pendant 1 mois pour me remettre de tout ça, j'avais perdu le sens du goût et l'appétit. Encore aujourd'hui il y a certains aliments que je n'aime plus. J'avais perdu mes cheveux aussi, ça fait bizarre de sentir son crâne sous ses doigts mais ce n'est pas désagréable. Maintenant j'ai des cheveux tout doux, comme ceux d'un bébé presque, et j'ai l'impression qu'ils sont plus sombres aussi. Cela ne me dérange pas, je n'ai jamais vraiment aimé ma tignasse de toute façon.

La chimio recommence, cette fois-ci c'est la chimio de consolidation, même traitement mais au lieu des deux gélules d'un des médocs je n'en prends plus qu'une. Toujours des piqures dans mon pauvre bidon. Cette fois les cycles durent 28 jours et j'en ai eu 2.

Et aujourd'hui, 2016 n'aura été qu'une série d'épreuves, je suis en rémission. Il est bizarre ce mot "rémission", hein ? En gros j'ai une sorte d'épée de Damoclès au-dessus de moi, il n'y a plus de trace de la maladie dans les analyses mais ça peut revenir à tout moment. Des fois on peut guérir totalement, tout dépend du type de cancer, par exemple si c'est à un endroit bien spécifique, comme un organe. Mais le mien est dans les os, c'est une maladie du sang qui ronge les os, il y a donc forte chance qu'il revienne tôt ou tard, le plus tard sera le mieux bien sûr et je continuerais à me battre.

Bon courage...

Merci.

Les amis, les jeux vidéo, les RPG sur forum, les LDVELH, la musique... Toutes ces petites choses qui paraissent toutes simples dans un premier temps sont en fait un bon remède pour oublier qu'on est malade, ça remonte le moral, ça nous change les idées et on pense à autre chose, c'est très efficace.

Moi, c'est le mot MALADIE qui me terrifie... Je suis hypocondriaque et dans "hypocondriaque", il y a "con"... Je me suis longtemps pourri la vie, avec une attention, une écoute obsessionnelle de mon corps, de son fonctionnement, terrifié à l'idée de découvrir un jour quelque chose qui déconne. Alors que je n'ai subi que trois opérations bégnines quand j'étais gamin et que je dois aller au médecin une fois par an à tout casser... Un médecin qui me connaît bien d'ailleurs :"tu es en parfaite santé et ça te rend malade..."

Je me suis bien calmé pourtant, surtout après avoir bossé comme agent d'accueil dans un centre pour malades du cancer pendant quelques temps. Le truc qui calme. Je me demande même si à l'époque, je n'ai pas accepté ce job pour m'en faire une thérapie, inconsciemment. En tous cas, ça remet les idées en place et tu apprends à relativiser.

Malgré tout, l'hypocondrie, ma vieille compagne, est toujours là, tapie dans un coin, elle attend la salope... Car l'âge est là. La quarantaine... On a la forme, on est bien, mais on récupère moins vite, à la salle de musculation on soulève moins, on ne progresse plus : on entretient. Les médecins commencent à te faire baliser :"45 ans bientôt... Une petite prise de sang, pour un contrôle ? Faudra penser à la prostate dans quelques temps, hum ? On vous a parlé du dépistage du cancer côlo-rectal vers 50 ans ? Faudra y penser..." En gros, on te déballe toutes les merdes qui approchent au fur et à mesure que tes 20 ans, eux, s'éloignent. Sympa.

Tout ça pour dire que ton message, chère EVE, est une bonne claque dans la gueule, une bonne douche froide qui me remet un peu à ma place et qui me remet les idées en place aussi. Il n'y a qu'ici et maintenant, décidemment. L'écriture peut être un bon exutoire (sinon je n'aurais pas écrit ce message...), la lecture aussi bien sûr. Et puis, les autres. Là où on ne les attend pas des fois comme sur ce forum. On hésite toujours à déballer sa vie et ses problèmes à des inconnus mais des fois, c'est plus facile justement, on se sent plus libre. Alors n'hésite pas.
Je te souhaite tous les bonheurs.

Merci.

Il faut profiter de l'instant présent, de jouir des petites choses simples de la vie, de la vie elle-même, "carpe diem" comme a dit VIK sur l'autre topic. Bref, faut se faire plaisir car on ne sait jamais ce que peut nous réserver l'avenir.

Je ne te souhaiterai pas bon courage car le courage, c'est quand on a le choix. Rémission, oui, le terme est amer. Dans certains cas, c'est une véritable guérison, dans d'autres cas, il y a une rechute. Mais grâce aux progrès de la médecine on survit de mieux en mieux, de plus en plus longtemps. Seul le temps le dira et je crains que rien que je puisse écrire ne pourra atténuer ta souffrance. Reste à s'enivrer, au sens baudelairien, d'art, d'amitié, d'amour, de distraction, pour oublier par instants, le plus fréquemment et le plus longuement possible, que nous ne sommes que de passage ici-bas.

Salut Eve, je n'ai pas encore eu l'honneur de te saluer dans ta présentation. Une erreur qu'il me effacer dans les délais les plus brefs.
Ceux qui me connaissent savent O combien je respecte l'honneur et le courage. Je ne peux que courber l’échine devant une telle abnégation. Tu es un véritable exemple : combien de personnes auraient déjà abdiquées devant un tel malheur ? Beaucoup, je le crains.
Comme tu le soulignes si fort justement, personne n'est à l'abri : tu en es la preuve vivante. Je ne saurais avoir la prétention d'imaginer l’épreuve que tu as traversée. Raison pour laquelle tu profites pleinement de la vie et des joies que peuvent t'apporter les gamebooks et autres "refuges" que tu mentionnes.
Excellente continuation, saches qu'ici tu auras toujours une oreille attentive, nous sommes peut-être une petite communauté, mais toujours debout...

Salut EVE,

Tout d'abord, je te félicite de parler librement ici de cette maladie qui est trop souvent tabou. Pas évident de lutter contre quelque chose que l'on ignore, alors autant être bien informé pour mieux l'affronter en face. Le moral est déterminant dans ce genre de maladies. Il ne fait pas tout, mais sans lui, ça devient très compliqué.
J'ai effectué un stage à l'hosto en dans un service d'hématologie il y a quelques années, et j'ai passé plusieurs semaines dans la partie avec des chambres stériles. J'ai connu des patients avec des allo ou des auto-greffes, alors je suis un peu sensibilisé à l'univers que tu décrits.

EVE a écrit:

Merci.

Les amis, les jeux vidéo, les RPG sur forum, les LDVELH, la musique... Toutes ces petites choses qui paraissent toutes simples dans un premier temps sont en fait un bon remède pour oublier qu'on est malade, ça remonte le moral, ça nous change les idées et on pense à autre chose, c'est très efficace.

Tu as tout dit là !

Une seule réaction à ton mail: fais-toi plaisir ! Envoie balader ce qui t'emmerde au maximum (on n'a pas toujours le choix malheureusement...) et surtout ne pars pas du principe que ça reviendra... on ne sait pas tant que ça du cancer finalement, et le facteur psychologique est une bonne manière de renforcer tes défenses naturelles !
Bonne chance !

Merci à tous pour vos messages et votre soutien, ça me touche beaucoup

Vraiment bon courage à toi, c'est une belle leçon de vie. Face à cette saloperie on ne sait jamais comment notre corps va réagir, et quand ça finira. C'est pour ça qu'il faut croquer la vie à pleine dent, et profiter à fond.

Bien souvent on ne se rend pas compte de tout ce qui nous entoure, on vit sans vraiment vivre. Et quand on se retrouve très malade notre regard change on voit la vie différemment, on profite plus des belles petites choses de la vie.

J'espère de tout cœur que tout va aller bien pour toi

Merci beaucoup

Warlock a écrit:

Bien souvent on ne se rend pas compte de tout ce qui nous entoure, on vit sans vraiment vivre. Et quand on se retrouve très malade notre regard change on voit la vie différemment, on profite plus des belles petites choses de la vie.

C'est exactement ça, j'ai découvert que je me prenais la tête pour des bêtises et j'ai réalisé certaines choses, c'est là aussi qu'on voit les vrais visages des gens qu'on croyait proches de soi et qu'en fait ils n'en valent pas la peine ou qu'au contraire il y a des personnes sur qui on peut vraiment compter et qui seront toujours là pour toi.

Oui c'est dans les mauvais moments qu'on voit sur qui on peut vraiment compter, qui sont nos vrais amis. Quand tout va bien tout le monde est la, quand c'est l'inverse beaucoup moins.

Après on fait le tri, et on se retrouve avec les vraies personnes, celles qui ont une âme. Et on profite d'eux, de leur présence, rire avec eux, passer une bonne journée, une bonne soirée avec eux, une parenthèse enchantée en somme. On apprend un peu plus sur soi même dans ces moments la également, on apprend un peu plus à se connaître.

Tu as tout dit, c'est tout à fait ça.

EVE a écrit:

Tu as tout dit, c'est tout à fait ça.

Récemment, si j'ai bien compris, les médecins t'ont dit que ça s'arrangeait pour toi. Comme tu le dis, il faut profiter de l'instant présent, et aussi se réjouir des bonnes nouvelles.

C'est ce que j'essaie de pratiquer dans ma vie personnelle, c'est pour ça que j'en parle.

Je te souhaite donc plein de bonnes choses. Voilou.

Xav'

xav' a écrit:

Récemment, si j'ai bien compris, les médecins t'ont dit que ça s'arrangeait pour toi. Comme tu le dis, il faut profiter de l'instant présent, et aussi se réjouir des bonnes nouvelles.  

Oui c'est précisément ça et c'est ce que je fais

xav' a écrit:

Je te souhaite donc plein de bonnes choses. Voilou.

Merci

EVE a écrit:

En gros j'ai une sorte d'épée de Damoclès au-dessus de moi

Nous en avons tous une au dessus de la tête de toute façon...plus ou moins haute suivant les gens...par contre c'est vrai que quand tu apprends qu'elle était à la limite de te frôler la tête, ça refroidi pas mal...

C'est ce que j'ai ressenti lorsque j'avais 28 ans et que j'ai appris que j'avais un très sérieux anévrisme de l'aorte (lié à une malformation d'une valve cardiaque découvert par hasard) qui n'attendait que le moment de péter pour me faire passer de l'autre côté...d'après le professeur qui m'a opéré, c'était une question de semaines, voir même de jours...

Avant ça moi aussi je me disais souvent que ça n'arrivait qu'aux autres ces histoires...et finalement quand ça t'arrive à toi même, ben tu finis par voir les choses différemment...

Enfin bon courage à toi...

dav-ID a écrit:

Avant ça moi aussi je me disais souvent que ça n'arrivait qu'aux autres ces histoires...et finalement quand ça t'arrive à toi même, ben tu finis par voir les choses différemment...

Exactement, on devient des survivors

dav-ID a écrit:

Enfin bon courage à toi...

Merci beaucoup