SOINS, MEDECINS, GUERISON...

Sans oublier les hamburgers que l'on trouve dans les poubelles, dans les bons vieux jeux de baston... un grand classique.

En même temps, le système de soins dans un livre-jeu n'est pas plus idiot que celui employé dans les jeux vidéo.

J'allais le dire.
A partir du moment où on est dans un monde fantastique avec ses conventions et ses règles bien comprises, bon, qu'on mange des champignons (Mario) ou des anneaux (Sonic) hein...

Pour en revenir à la gestion des repas dont parlait Vik plus haut, elle me paraît importante quand-même. Autant je peux comprendre que, pour un tas de bonnes raisons, on soit dispensé dans les LDVH de faire pipi ou/et caca, autant la nourriture est incontournable quand-même.

Après, quand Dever nous fait perdre 3 points d'endurance dans LS parce que l'on saute un repas, c'est trop je trouve. Il nous est tous arrivé je pense, pour X raisons, de sauter un repas et on en est pas mort. En plus, là on incarne un guerrier endurci, le type qui en a vu d'autres et qui est habitué à certaines privations. Que l'on perde 3 points d'endurance après une journée entière sans manger me paraît plus plausible. Médicalement parlant, je pense que les premiers malaises sérieux suite à une absence de nourriture ne doivent apparaître que vers le deuxième ou troisième jour non ? Et tout dépend également de la constitution et résistance du sujet. Je pose la question, par curiosité.

Et puisqu'on en est là, qu'en est-il de l'eau ? Hé oui, on a bien plus de probabilités d'être vraiment mal par manque d'eau que de nourriture il me semble. Dans tous les LDVH, on parle de repas, pris dans notre sac à dos ou à l'auberge du coin mais pas souvent d'une gourde d'eau... Et les 1 à 2 litres journaliers recommandés alors ? La gestion de l'eau n'apparaît en général que dans les aventures "désertiques" genre Le temple de la Terreur. Là, je trouve bien plus crédible de perdre 3 points d'endurance parce qu'on n'a pas bu plutôt que parce qu'on n'a pas mangé.
Et même si on a une gourde d'eau, il y aura bien un moment où il faudra la remplir... Et même dans une région forestière ou tempérée, il n'y a pas une source, un torrent ou une rivière derrière chaque arbre...

Trouvé sur un site au pif, concernant la bouffe : En trois jours environ, les réserves en sucres sont épuisées. Après deux semaines, ce sont celles de graisses qui subissent le même sort. Au programme de ces dix premiers jours : une sensation de faim bien sûr, une perte de poids, mais aussi des crampes d’estomac.

Evidemment, c'est 3 jours sans boire maxi pour un humain. En supposant qu'on joue un humain, bien sûr.

Pour fixer les ordres de grandeur : on peut rester 3 minutes sans respirer, 3 jours sans boire et 3 semaines sans manger.

Bien évidemment c'est pas des valeurs franches, des seuils tout ou rien.

Après, 2 choses :

1. On peut largement sauter un ou plusieurs repas mais le cerveau va nous alerter par la sensation de faim qui peut venir nous troubler, nous déconcentrer ; ça peut même donner un malaise vagal (qu'on attribue souvent à tort à une hypoglycémie).
   
2. Si on veut vraiment prendre ça en compte, il faut le scénariser, ou éventuellement mettre en œuvre une baisse de capacités (perte d'HAB) et pas seulement une perte d'END (qui n'a aucune conséquence concrète tant qu'il nous en reste un).
   

Après, tel qu'il est mis en œuvre dans les DF et LS, c'est plus une mécanique ludique : nous donner une ressource à gérer (au même titre que les billes de fronde ou les pièces d'or), ajouter un peu de tension (voir la jauge d'END baisser), faire quelques choix stratégiques (j'achète une gourde ou un talisman de protection contre les hémorroïdes ?).

Enfin ça devrait être une mécanique ludique ; si c'est bien utilisé.

Merci pour ces retours.
Donc oui, je reste sur ce que j'ai dit : 03 points d'endurance pour un seul repas sauté, surtout pour un guerrier endurci habitué aux privations, c'est trop. On pourrait commencer à perdre de l'endurance au bout d'une journée entière, voire même deux jours sans nourriture. Et effectivement, pourquoi pas une perte d'habileté : on peut se sentir mal, avoir la tête qui tourne, ressentir une grande faiblesse, ce qui influe sur notre manière de combattre.
Et là, le fait de trouver une auberge, se restaurer et se reposer redonnerait logiquement de l'endurance.

Bien sûr, on est là bien plus dans une AVH et "réaliste" de surcroît. Mais ça peut donner des idées...

Pour une approche vraisemblable, tu peux commencer par consulter :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sous-alimentation
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9nutrition
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9shydratation_(m%C3%A9decine)

Mais toutes ces questions, est-ce que vous vous les posez quand vous lisez un livre ou que vous regardez un film ? Non, parce que c'est la même chose : où et quand le héros prend le temps d'assouvir ses besoins naturels, de se nourrir, de s'hydrater ? On le suppose mais on ne le montre jamais. Quel intérêt cela aurait-il pour l'aventure ?
Et bien dans un livre-jeu ou un jeu vidéo, c'est la même chose. On est là pour vivre une aventure qui nous sort de l'ordinaire, de notre quotidien, si on doit prendre en compte des problèmes que l'on rencontre dans notre vie de tous les jours, ce serait barbant à la longue...

Personnellement, je me fous de savoir si Loup-Solitaire a bien mangé, bien dormi ou déféqué. Ce que je lui demande, c'est d'avoir sa jauge de santé au maximum pour être performant au combat. Alors une potion pour rétablir ses points d'endurance me suffit amplement.

Ça dépend. Dans Dune de Frank Herbert, on se pose clairement la question de la soif et de l'hydratation.

En tant qu'auteur d'AVH, ça m'intéresse.
On peut bien sûr privilégier le côté ludique et divertissant d'une AVH, il faut d'ailleurs, mais on peut aussi introduire un peu de réalisme avec ce genre de choses. Histoire de sortir des schémas souvent trop simplistes des Gamebook de notre adolescence.

Il existe des jeux et des livres-jeu avec cet aspect "gestion de vie" justement. Sérieusement, pour moi, ça va cinq minutes mais au bout d'un moment, ça me saoule... passer les trois quarts de son temps à chercher de quoi se soigner, d'attendre pour voir son corps se rétablir, de compter les malus pour un combat, c'est quand même moins fun que d'avaler une potion d'endurance pour rétablir sa jauge de vie et repartir à l'aventure.

Dans le jeu de rôle Te Deum pour un massacre, Jean-Philippe Jaworski apporte une grande importance à cette question, avec une vraie gestion des plaies et des risques d'infection, en donnant les clefs de la médecine disponible au XVIe siècle:



On peut penser que l'Herbier de Titan (à paraître) pourra donner des pistes pour intégrer ça à l'univers de Défis fantastiques.

Dans le genre, Rêve de dragon a aussi son herbier, et Avant Charlemagne parlait aussi des simples. Sinon, L'Œil noir V1 mentionnait l'infection des plaies et la fièvre qui s'ensuivait.

Bon, après, le JdR n'est pas le livre-jeu, en JdR on n'a pas à écrire des paragraphes pour prévoir ci ou ça..