volumes 21 à 28

Après un séjour parmis les shiantis sur l’île de Lorn vos talents de grand maître sont à nouveau mis à contribution. Il faut accompagner le prince Karvas héritier de la couronne du Siyen et faire valoir ces droits au trône. Une mission d’autant plus simple que le magicien Acraban (de la guilde de Toran) et son vaisseau volant le coureur d’étoiles vous accompagneront. Le voyage commence assez tranquillement, l’ambiance n’est pas particulièrement alarmiste et on est entouré de personnages secondaires bienveillants. Il d’abord s’agit de retrouver le prince en exile puis de le ramener par voie aérienne au Siyen
Malheureusement le vaisseau volant n’arrivera jamais a destination ce qui vous obligera à faire 1000km en 20 jours à pieds/pattes/bateau avec le prince pour empêcher le couronnement de l’infâme Baron Sandozo.
L’aventure proprement dite commence ici et nous donne l’occasion de voyager à travers différentes contrées. On a notamment un aperçu du Bhanar et du genre de gouvernement de l’autarque Sejanoz (gardes agressif et adorateur du mal inclus). Les difficultés et les combats sont tous plus ou moins évitables grâce aux disciplines Kai ou à des choix judicieux. Le chemin nous conduit assez rapidement au Siyen même et la traversée des provinces nous permet de rencontrer de nombreux personnages. Des alliés comme les guerriers en pèlerinage près de la pierre d’Oridon ou des ennemis tels que l’officier zélé et sa troupe à la solde du Baron Sandozo. Ces rencontres animent le voyage et permettent d’étoffer le personnage de Karvas ainsi que l’histoire en générale.
C’est lors de l’entrée dans la province de Cavalia du Baron sandozo que les choses se gâtent. Cela commence assez mal en se faisant capturer (Karvas tais toi). On peut cependant y récupérer des informations utiles et fritter du méchant (facultatif). La présence du prince ayant été révèle à ces ennemis la fin du voyage est plus animée et nous met un peut plus de pression. Le passage dans la province du Baron Lodamos nous laissera un cours répit même si il faudra y prouver nos bonnes intentions en subissant l’épreuve du chevalier fantôme Ranald et affronter les tueurs de Sandozo
Enfin à 3 jours du couronnement le seul vrai choix de parcours est offert pour atteindre la capitale a temps. Au final le sort du baron est règlé de manière assez expéditive par vous ou le bourreau.

L’orde kai est appelé à la rescousse pour appuyer les états libres de la storn contre le seigneur Vandyan d’Eldenor. Celui-ci possède de puissants artefacts, les runes d’Agarash le damné. Avec elle il peut lever d’immenses armées de Vorkas, de puissants guerriers reptiliens et se lancer à la conquête de ses voisins.

Les ennuis commencent assez vite car il faut rapidement passer la ligne de front en évitant les patrouilles ennemies. Une fois en territoire hostile on a l’opportunité de voir les méfaits des troupes d’Eldenor en de croiser quelques déserteurs et de trancher quelques têtes (c’est une image).

Le chemin jusqu'à Duadon se fait relativement bien et force est de constater que l’on n’y est pas bien accueillit. Heureusement, on y retrouve rapidement nos contacts Hulsta le tonnelier et sa femme Delissa qui nous mettent au courant de la situation. L’accès à la forteresse ce fait par une série de conduits d’égouts, l’ambiance y est froide et humide à souhait. On y patauge gaiement, franchit des grilles vermoulues pour finalement y perdre notre guide. Le retour au sec se fait par la sinistre prison de la forteresse.

La progression se poursuit, trompant les sentinelles et les nombreux Eldenorien pour enfin assister au conseil de guerre en compagnie d’une foule d’ennemis au dévoilement des plans du seigneur Vandyan. La pénétration de ses appartements est assez rapide, on se trouve en présence des runes d’Agarash et du seigneur Vandyan essayant de maîtriser la dernière d’entre elle.
La destruction de la première d’entre elle est très facile, mais attention cela conditionne la difficulté de destruction de la deuxième (détruire les Vorkas ou le Zorkaan mangeur d’âme, choix pas vraiment cornélien une fois que l’on sait). La destruction de la troisième rune est une formalité, par contre les gros ennuis continuent. L’alerte est donné et c’est le moment ou des pouvoirs Kaï bien choisis permettent de prendre ses jambes à son coup sans y laisser trop de plumes. Quelques paragraphes d’angoisses avant de trouver un abri pour quelques jours.

Le calme revenu en ville, c’est reposé et en compagnie de Delisa l’épouse de Hulsta que l’on tente de sortir de Duadon. Ultime épreuve qui révélera votre caractère Kaï (toute en finesse ou tout en force).


L’ensemble du livre est très agréable à lire, les différentes scènes sont réussies et le récit assez prenant. L’ambiance de guerre est bien rendue avec les patrouilles de soldats omniprésentes, la nécessite d’être un éclaireur Eldenorien crédible y contribue sans doute puisque on croise fréquemment les troupes ennemis. La possibilité d’être découvert amène un peu de suspense dans l’approche de la citadelle de Vandyan. Une fois entré dans Duadon et passé les postes de gardes on peu souffler un peu en compagnie d’Hulsta avant de repartir à l’assaut de l’ennemi.

Le passage dans les égouts/ canalisation de la forteresse est aussi très bien décrit, froid, plein de flotte et de très mauvaises surprises. On est presque content d’arriver dans les prisons. Arrivé au coeur de la forteresse, l’agitation, la présence de garde d’officier et de pages rendent bien l’ambiance d’un centre militaire en pleine activité.Finalement lorsque la vraie bagarre éclate en présence de Vandyan et des runes, on affronte des hordes de lézards ou le Zorkaan mangeur d’âmes. De bon gros combats en perspectives.

La fuite de la forteresse est menée à fond de train, pour échapper aux patrouilles et trouver un abri. Finalement et on n’est vraiment libère et vainqueur qu’une fois les porte de la cite derrière nous.

Loup solitaire ayant été capturé par le terrible Zorkaan mangeur d’âme nous voila parti à son secours. Les anciens mages ont rapidement repérés son lieu de détention grâce aux intenses communications psychiques entre le Naar et Xaol le nécromancien, maître de Gazad Helkona.

L’opération de sauvetage consiste à infiltrer la forteresse et à ramener loup Solitaire. Déposé par Banedon à bonne distance de la forteresse l’approche est on ne peu plus tranquille. Pratiquement rien avant d’arriver à la forteresse à part des mouches ou une araignée. Au pied de celle-ci, on y pénètre très vite. Mieux vaut jouer bourrin pour ne pas s’ennuyer (et encore). Une fois entrée le chemin se fait avec une rapidité déconcertante jusqu'à Xaol.

A croire que tout est fait pour que l’on arrive intact face à lui et au Zorkaan. Les deux affrontements (50 et + en habileté) sont sérieux, malheureusement malgré tous nos efforts on ce retrouve à la merci du Zorkaan quoi qu’il arrive (c’est frustrant). C’est alors que Loup solitaire qui était en état de méditation/prostré et très affaiblit dans la prison magique de Xaol interviens (de manière inattendue comme Banedon dans le numéro 14). Lançant le glaive de Sommer (ils ne le lui ont pas pris les caves) au travers de ça prison il tue le Zorkaan sans autre forme de procès.

La fuite est fort heureusement un peu plus rythmée et s’achève en haut d’une tour où l’on doit repousser l’assaut des soldats ennemis et survivre en attendant l’arrivée de Banedon en vaisseau volant. Même si ce passage n’est pas difficile à négocier il reste le plus réussi. Le commando drakkarim et ses copains sont très remontés et veulent nous faire la peau. Après l’embarquement la fin est rapide, elle mentionne l’admiration de Loup solitaire et Banedon pour notre exploit. C’est la ‘Happy end’ mais c’est dur d’y croire.

Le livre dans son ensemble est incroyablement court malgré ses 350 paragraphes.
En fait depuis le début, l’aventure manque d’ambiance. On ne se promène pas dans l’horrible royaume du seigneur Chlanzor (cf jeu de role Loup solitaire) mais dans un endroit juste semi désertique et pas sympa. La forteresse de Gazad Helkona elle-même tient plus de la ferme fortifiée (une tour cassé, un ou deux gardes et paf le boss de fin).
Livre souffre de la comparaison avec d’autres volumes de loup solitaire. Il sent un peu le réchauffé car c’est finalement ’le captif du roi sorcier bis’. La comparaison avec la guerre des runes (le précèdent) est aussi difficile car celui-ci était bien meilleur (ont doit aussi traverser un territoire ennemi, pénétrer une forteresse et enfin fuir).

Lors de sa sorti il y a quelques années je l’avais lu avec un préjuge défavorable (Loup solitaire capturé étant une hérésie) et je l’avais par la suite rangé bien au fond (au revoir couverture moche).
Aujourd’hui, avec plus de recule le scénario reste très dur à avaler. Une telle histoire nécessitait un bien meilleur livre pour être crédible ou au moins pour être agréable à lire. Ce ne fut pas le cas, c’est bien dommage. Aucune série n’étant parfaite sur une telle longueur (28 volumes quand même) on a au moins la satisfaction d’avoir fini le livre et de pouvoir passer au prochain volume.