VOYAGES : A FAIRE ET NE PAS FAIRE

Voyageur Solitaire a écrit:

au Maghreb, je suis toujours choqué par le nombre de touristes français qui tutoient spontanément commerçants, employés, serveurs ou marchands dans les souks.

Le problème, c'est que ce sont souvent eux qui t'abordent en te tutoyant. Et comme j'ai le tutoiement facile, alors je réponds de même. Par contre, je ne prends jamais l'initiative de tutoyer, même au Maghreb. Si j'ai tutoyé des commerçants, c'est parce que ce sont eux qui avaient commencé ainsi. Bon, après, le fait que je sois relativement jeune pour eux explique aussi cela. Le jour où je reviendrais au Maroc âgé de la soixantaine, il y a peut-être déjà moins de chances que je me fasse aborder dans un souk en étant tutoyé.

Mais, en règle générale, il y a un truc que j'aime bien dans les pays du Maghreb où j'ai voyagé - Maroc et Tunisie - c'est que les gens sont certainement plus cool et relax qu'en France. Ils ont le sourire, un petit mot sympa, alors qu'à Paris ou dans toute autre métropole française, t'as l'impression que les passants te font la gueule et quand tu veux demander quelque chose, c'est à peine s'ils ne t'envoient pas chier.

Mon séjour à la Nouvelle Orléans remonte aussi d'une dizaine d'année, mais à l'époque j'ai vu des américains parlant français. Du moins voulant parler français parce que j'étais français. Ils faisaient l'effort parce que ça leur plaisait, c'était pour faire vivre la langue de Molière. Et c'était vraiment sympa de leur part.

Bon après c'était une minorité bien évidemment, mais y'en avait quand même.

Warlock a écrit:

Lors de mon séjour la bas oui c'était difficile de trouver des américains parler français, mais y'en avait quand même. Par contre c'est vrai que l'espagnol a supplanté le français.

En même temps, Warlock, il ne faut pas perdre de vue que les cajuns sont d'abord des Américains. Des Américains de langue française mais des Américains avant tout. Et je pense qu'il est un peu logique que leurs enfants et petits-enfants n'aient plus trop envie de parler la langue de leurs parents et grands-parents. Comme partout, les traditions se perdent. Mais d'après ce que j'ai pu lire à ce sujet, la francophonie dans cette région des Amériques résiste assez bien malgré le désamour des jeunes générations. Et même certains jeunes réapprennent le français !

De toute façon, à terme, je crois que l'espagnol finira par être la langue majoritaire de la Louisiane et des Etats-Unis, d'une manière générale. C'est déjà un peu le cas sur la côte Ouest où lorsque j'y étais, mon espagnol m'a autant servi que mon anglais, si ce n'est davantage.

Il faut savoir que les Etats-Unis, contrairement à nous, n'ont pas et n'ont jamais eu de langue officielle.

Et puis, concernant l'état du français en Amérique du Nord, si ça peut te rassurer, j'ai remarqué que Montréal devenait de plus en plus anglophone... il n'y a vraiment qu'à Québec que le français continue de bien résister et d'être encore très actif.

Que voir, que faire lors d'un séjour à Barcelone ?

Le mois de mai arrive avec ses traditionnels ponts et vous ne savez pas où aller pour en profiter ? Alors, pourquoi ne réservez-vous pas une chambre d'hôtel en plein coeur de Barcelone ? Une cité dynamique, historique, où il y a pas mal de choses à faire pour remplir un long week-end.

D'abord, vous n'y couperez pas, vous serez obligés de vous rendre à la Sagrada Familia :



Unique et iconique, c'est le monument-phare de la cité catalane, imaginé par le fameux architecte Antoni Gaudí et encore inachevé, il est un site incontournable. Avec une splendeur et élégance incomparable, son architecture insolite enchante.
N'hésitez pas à pénétrer à l'intérieur pour admirer les vitraux colorés, surtout lorsqu'il y a du soleil et que la lumière naturelle transforme le lieu.

Si vous aimez l'oeuvre de Gaudi, alors poursuivez votre promenade par une visite de la Casa Battlo.



Encore un des fameux chefs-d’œuvre de Gaudí. Une maison qui attire l’attention de tous de par son architecture atypique et ludique. L’intérieur se tient à la hauteur de ses façades et une visite des lieux est recommandée, mais vérifiez bien les dates des rénovations qui sont récurrentes. 

Puis, en longeant les Ramblas, l’avenue principale de Barcelone, glissez-vous dans les ruelles adjacentes pour découvrir les maisonnettes médiévales caractéristiques du Quartier gothique. Puis, profitez d’un dîner dans un restaurant authentiquement catalan pour ensuite rejoindre les locaux qui font la fête toute la nuit dans les bars branchés du coin. Petit conseil : faites attention aux pickpockets.

Enfin, il faut aussi découvrir le Marché de la Boqueria.



C’est une vraie icône de la culture catalane. Un marché à mille couleurs qui enchante les touristes comme les locaux en quête de délices régionaux, de produits frais, ou qui offre tout simplement un cadre spectaculaire pour prendre des photos.
Un véritable plaisir des sens.
N’oubliez pas de passer par le stand de fruits pressés pour boire un jus rafraîchissant aux saveurs originales.

Etant d'origine russe, je viens de revivre toute mon enfance dans le post de VS ^^

Voyageur Solitaire a écrit:

Ne saluez jamais vos hôtes en travers de la porte. Faites-le à l'extérieur ou attendez d'être à l'intérieur mais ne tendez jamais la main ou n'embrassez jamais en travers de la porte.

Mais vraiment JAMAIS. C'est une insulte terrible au Domovoï, l'esprit gardien du foyer, au point de le faire fuir. Du coup, si vous le faites, cela équivaut à balancer une malédiction sur la maison de votre hôte. Et comme votre hôte est russe, il va riposter (oui, on riposte, nous. Tendre l'autre joue, en Russie, ça sert à donner des coups de boule) et vous balancer les sept glaives de la vierge aux sept douleurs en travers du museau. Vous êtes prévenus.

VS a écrit:

- Si vous offrez des fleurs à la maîtresse de maison, veillez impérativement à ce que leur nombre soit impair (les fleurs en nombre pair sont pour les funérailles. En offrant un nombre de fleurs pair, vous souhaitez littéralement la mort à votre hôte...).

Comme beaucoup de choses d'ailleurs. Les nombres pairs (à cause de leur effet miroir) sont réputés porter malheur. Ma grand-mère faisait tout par nombre impair, jusqu'à compter les pommes de terre dans son assiette (et c'était valable pour les chocolats : elle en mangeait un ou trois, jamais deux ! Pratique, avouez ^^)

VS a écrit:

- On ne fait pas la bise à une femme que l'on ne connaît pas ou peu.

Globalement, on n'est pas trop fans de la bise (nulle part d'ailleurs. Il n'y a qu'en France où on en fait un tel cérémonial que même nous on ne sait jamais quand la faire, combien en faire, par quel côté commencer ... Pour les étrangers c'est l'enfer. Mes amis anglo-saxons s'arrachaient tellement les cheveux que ça en devenait risible).

VS a écrit:

- Les russes se déchaussent chez eux. Comme au Japon, ne soyez pas surpris, une fois entré, que l'on vous propose de vous déchausser et d'enfiler les chaussons prévus à cet effet.

D'ailleurs ce n'est pas qu'une question d'hygiène, c'est aussi une histoire de respect (en chaussons, on signale qu'on est tous à égalité) et de spiritualité (on fait moins de bruit, donc on ne dérange pas les esprits des lieux et des ancêtres qui vivent dans les murs et le plancher. Oui, nous sommes de petits êtres superstitieux)

VS a écrit:

- Ne passez jamais le sel directement, de main à main, à votre voisin. Sinon, cela signifie que vous allez prochainement vous fâcher avec lui. Posez la salière à côté de lui et laissez-le la prendre.

Tout simplement pour les mêmes raisons soulevées dans le post d'après : le sel était une denrée rare, chère, et on mangeait jadis à la main, donc avec les doigts couverts de graisse et glissants. Passer la salière à la main, c'était prendre le risque de la faire tomber, et donc de gaspiller le précieux condiment. Donc on la pose, c'est plus sûr.

Citation :

Pour nouer plus facilement le contact, faîtes l'effort de parler quelques mots dans leur langue. Malgré tout, ce n'est pas facile au début et de plus, même dans les grandes villes, trouver des russes parlant anglais n'est pas évident.

Les russes sont trèèèès tolérants avec les occidentaux qui font un effort. Un simple "privet" ou un "spacibo" vous feront gagner leur respect, et un petit "kak dela" en passant vous donnera des amis pour la vie. Ils ne critiqueront pas votre accent et vous diront invariablement que vous parlez à la perfection (ils sont mignons pour ça, vraiment. Je parle russe comme une vache espagnole, mais à chaque fois que je salue un russe en bredouillant trois mois dans la nébuleuse de ma mémoire, il me fait des câlins comme si j'étais sortie de la cuisse de Jupiter) (ou de Perun, plutôt).

VS a écrit:

- Les inscriptions en alphabet latin sont rares, même dans les grandes villes et l'alphabet cyrillique est costaud.

Oui mais ils écrivent en phonétique, du coup comme ils utilisent pas mal d'anglicisme, une fois qu'on maîtrise à peu près l'alphabet (assez proche du grec), ce n'est pas si difficile à déchiffrer que ça

VS a écrit:

- Le thé est très important. Attention, si on vous invite à boire le thé, attendez-vous à un véritable petit repas qui peut durer des heures ! Sachez également que les russes n'ont pas vraiment d'horaires pour manger, ils mangent quand ils en ont envie.

Et attendez-vous à aimer la bergamote. Et le thé noir noir noir très noir (avec la cuillère qui tient debout toute seule dedans). Le thé est un vrai rituel, surtout celui concocté avec un Samovar. Les familles impériales russes avaient d'ailleurs leur propres services jusqu'au début du XXème siècle, la plupart confectionnés dans l'usine Lomonosov à Saint Petersbourg (une visite qui vaut le détour soit dit en passant). Les services à thé sont aussi fameux que les œufs de Fabergé.
Et oui, pas d'horaires pour manger, ni vraiment de menu. On peut manger du salé ou du sucré à toute heure, et dans le désordre le plus total. Le sucré salé est de toute façon très apprécié, donc vous ne choquerez personne si, comme moi, vous êtes capables de manger des chips APRES le gâteau au chocolat du dessert.

VS a écrit:

- La religion reste très importante en Russie. Un comportement respectueux est impératif dans les édifices religieux (comme partout ailleurs dans le monde). Les icônes sont très populaires, il y en a partout, on leur attribue encore des vertus, des pouvoirs protecteurs ou magiques, surtout celles de la Vierge.

La plus populaire est l'icone de la Vierge aux 7 glaives (en russe Умягчение злых сердец qui veut dire en gros "adoucissement des cœurs méchants") à laquelle on fait appel pour à peu près tout. Elle est souvent affichée à l'entrée des maisons, pour en écarter les personnes mal intentionnées, suspendue dans les commerces pour écarter les voleurs, glissée dans le porte-feuille ... Si quelqu'un vous à fait du mal, chuchotez-lui son nom sept fois avant d'aller vous coucher : elle s'occupera de son cas (c'est une des pratiques que j'ai conservée de ma grand-mère, et étonnamment c'est diablement efficace).

VS a écrit:

Sinon, une superstition amusante : si vous vous retrouvez entre deux personnes portant le même prénom, faîtes un vœu (mais sans le dire) et il se réalisera. C'est assez facile en Russie où les prénoms populaires sont très répandus.

Haha, je la fais tout le temps celle-là ! Quand j'étais prof des écoles je me surprenais à faire des vœux chaque fois que je me trouvais entre deux gamins portant le même prénom (ce qui aujourd'hui est terriblement fréquent même en France) (Enzo, Mathéo, Dylan, Tom, Lilou, si vous m'entendez ... mes vœux sont entre vos mains)

VS a écrit:

Et oubliez le mythe de la grande blonde aux yeux bleus et à la peau claire, qui correspond plus à l'Europe Centrale. La majorité des russes que j'ai croisé, hommes comme femmes, sont souvent bruns, pas forcément grands et beaucoup avec quelque chose qui évoque l'Asie Centrale dans la physionomie (la Russie s'étend quand-même jusqu'à l'Extrême-Orient en longeant toute l'Asie). Par contre, c'est vrai, beaucoup ont le teint très clair.

Et on bronze en radis : rouge là où le soleil brille, blanc comme un pied de lavabo là où il ne brille pas
Ma famille russe est originaire de la banlieue de Saint-Petersbourg, et là-bas c'est le blond cendré qui domine, avec des pommettes hautes, saillantes, un menton pointu et presque pas de sourcils. J'ai de vieilles photos conservées par mon père, et les gènes russes sont solides : les femmes de ma famille ont la même tronche depuis sept générations, et malgré le fait que ma branche soit mixée avec des français depuis la venue de mon arrière-grand-mère en France en 1898, je suis son clone presque parfait (sauf les yeux légèrement bridés, qui se sont fait rares. Un de mes cousins au second degré en a hérité, mais c'est le seul) (oui, on est tous jaloux)

Autre petite chose : les russes sont très portés sur l'hygiène. Les rues sont très propres, les gens très respectueux, personne n'irait jeter son chewing gum ou ses clopes par terre, à tel point qu'il existe des patrouilles de police dédiées à la propreté des rues à Moscou (et les amendes sont salées) (en plus de l'humiliation que vous allez subir, parce que les flics vous tomberont dessus à deux ou trois et se mettront à vous hurler dessus à grands renforts de gestes pour attirer la honte et l’opprobre sur vous devant tout le monde). Le métro de Moscou est un des plus propres du monde, on peut quasiment y manger par terre. D'ailleurs c'est un petit musée, recouvert d’œuvres d'art et de mobilier extrêmement fastueux (trumeaux et lustres passés à la feuille d'or, marbres polychromes, vitraux ...) qui vaut franchement le détour.

Citation :

Globalement, on n'est pas trop fans de la bise (nulle part d'ailleurs. Il n'y a qu'en France où on en fait un tel cérémonial que même nous on ne sait jamais quand la faire, combien en faire, par quel côté commencer

Je serre la main aux femmes que je ne connais pas.
Si je veux être un peu plus poli tout en restant courtois - dans une soirée, par exemple - je fais un baise-main. Mais toujours en demandant la permission de l'intéressée.

La bise, je ne la réserve qu'à ma mère, mes tantes et certaines de mes collègues de travail. Quelques amies aussi.

Globalement, je pense qu'il faut toujours demander l'avis d'une femme avant de lui faire la bise. Certaines ne l'acceptent pas. C'est leur droit.

Si je devais te rencontrer, par exemple, Yavanna, je te demanderais la permission avant de te faire la bise. C'est la moindre des choses.

A noter que l'on peut se faire la bise entre hommes. C'est pas uniquement réservé à la gent féminine.

Par exemple, moi, je bise mon père, certains de mes oncles, mon cousin et des amis que je considère comme très proches.

J'ai une sainte HORREUR de faire la bise. Et du coup je passe pour une sauvage la plupart du temps. Le pire c'est que dans ma région tout le monde se fait la bise. Et si tu peux espérer y échapper quand tu es un homme, quand tu es une femme, tes joues sont quasiment des pistes d'atterrissage pour gros porteurs. Insupportable.
(qu'est-ce qui est le pire d'ailleurs, ceux qui te cognent les joues en continuant de parler et donc te percent les tympans et te balancent leur mauvaise haleine à la figure, ou ceux qui t'embrassent carrément et te laissent deux flaques de bave ? J'hésite)

Avec mes proches ça va. Je vais faire la bise sans problème à ma famille proche (cela dit ma mère et ma sœur étant comme moi, ça se règle vite), à mes amis proches aussi (quoi que, les très proches, je suis plutôt hug que bise. Je trouve ça à la fois plus intime et moins invasif). Mais avec les collègues et les inconnus, quelle horreur.

Je suis très britannique dans ma façon de saluer, généralement je balance un "Hey !" ou un "Salut tout le monde" avec un geste ample de la main histoire de dire bonjour collectivement. Mais hélas, c'est souvent incompris. Et mal vu.
(Tu es une femme, ton corps est donc propriété du domaine public, voyons) (le pire je crois que c'est quand tu es enceinte, et que des inconnus à la caisse posent leurs mains sur ton ventre avec un petit "je me permets, hein, ça porte bonheur". Quand ma meilleure amie était enceinte de son premier enfant, j'avais halluciné du culot et du manque de pudeur des gens)
(Ha et les gens qui me touchent les cheveux aussi. Je pourrais TUER pour ça) (déjà que je me fais violence avec le coiffeur)

Bref, entre ça et mon amour inconditionnel de la Marmite, je crois que je vais bientôt perdre ma nationalité française

De ce côté là, je suis plutôt tactile… J'ai gardé de mes années américaines la pratique du Hug et je fais très facilement la bise (origines latines et méditerranéennes obligent), avec hommes ou femmes, aucune différence.

Après, pour les russes, beaucoup de choses changent quand tu les connais… L'ami qui m'hébergeait avait invité plusieurs potes à une soirée, ambiance assez retenue au début, quelques mots échangés en anglais mais pas plus, visages souriants mais fermés. Quand ils ont vu que, bien que ne buvant pas d'alcool d'habitude, je trinquais volontiers avec eux, ça a commencé à changer, ils ont apprécié mon geste. J'ai commencé à tenter de parler quelques mots et, comme l'a souligné la Divine, ça leur a fait très plaisir.
Résultat : quelques heures (et vodkas) plus tard, on s'est tous retrouvés à chanter, danser et lever la jambe en se tenant par la taille en plein milieu du salon… Et au moment de partir et de se dire au revoir, des embrassades et des accolades à n'en plus finir, à croire que j'étais leur plus vieil amant perdu de vue depuis des années…
Ra, ra, Rasputin,
Lover of the russian queen…

Spoiler:

Voyageur Solitaire a écrit:

je fais très facilement la bise (origines latines et méditerranéennes obligent), avec hommes ou femmes, aucune différence.

Après je ne critique pas la bise en elle-même, seulement la pression sociale qu'il y a autour. Quand je travaillais au journal, j'avais une collègue qui refusait de la faire, à qui que ce soit. Tout le monde la regardait de travers et elle passait pour une grosse asociale, alors que je comprenais tout à fait sa démarche (18 mois à me faire tartiner les joues de bave par le vieux libidineux de pigiste du dimanche soir, je te garantis que ça m'a vaccinée).
Et quoi de plus désagréable que de faire la bise à quelqu'un que tu n'aimes pas, juste parce que c'est une convention sociale ? Brrrr
(bon, je dis ça mais à côté de ça j'aime bien faire la bise à certaines personnes) (mes amis, ma famille) (mon garagiste) (mais il est grand, il est beau et il sent bon, je suis pas objective)

Et justement l'an dernier quand je suis allée à Rome (faudra que j'en parle aussi, il y a quelques trucs à savoir avant d'aller là-bas) je m'attendais à beaucoup de tactile et d'insistance de la part des italiens, et bien pas du tout. Je les ai trouvé presque plus respectueux que les français (j'ai eu un nombre incroyable de baise-main en revanche, le truc que je ne pensais pas vivre un jour, mais qui m'a beaucoup surprise là-bas. La plupart des hommes qui m'abordaient le faisaient avec énormément de naturel et visiblement ça n'étonnait personne. Même le papy que j'avais aidé à descendre du bus m'a remerciée comme ça)

Spoiler:

Le baisemain reste présent en Italie, surtout dans le sud ou en Sicile. Dans ces régions, contrairement à ce qu'on pourrait croire, un homme ne fait pas la bise à une femme qu'il ne connaît pas. Au moment de la Passegiata, la promenade du soir, quand tout le monde sort faire un tour et se retrouve, souvent sur une petite place, les garçons se font souvent la bise entre eux mais serrent la main des filles. Garçons et filles qui se font la bise sont soit de la même famille, soit ensemble la plupart du temps. C'est assez joli à voir d'ailleurs, les garçons s'habillent bien, les filles se font jolies, les "vieux" sont dans leur coin, bavardant de leurs souvenirs et regardant les jeunes avec une indulgence bienveillante…
A Rome, dans certains endroits chics comme la Via Veneto, la Via Condotti ou aux abords du café Greco, on peut encore voir parfois la "belle italienne", habillée chic avec petite robe noire, talons hauts, chapeau et gants, lunettes de soleil sur le nez, sacs de shopping siglés à la main… Et des groupes de raggazi avec cheveux gominés, mocassins de prix (portés pieds nus comme le veut la règle), vêtus de costumes à la coupe impeccable et portés avec une aisance et une classe toutes naturelles. Les italiens ont gardé en général l'habitude de bien s'habiller pour le dimanche, la messe ou la promenade.

Le baisemain, on effleure à peine dans un mouvement délicat et le buste incliné à 45 degrés.


Attention : on ne baise jamais une main gantée et on attend que la femme présente sa main que l'on prend délicatement tout en s'inclinant avec grâce.

C'est comme cela qu'on est un vrai gentleman.

Le plus drôle, à Rome, c'est quand même les transports en commun. Si globalement le métro est égal à n'importe quel métro (si ce n'est qu'il n'y a que deux lignes à cause de l'abondance de matériau archéologique dans le sous-sol de la ville qui freine les travaux de la troisième depuis trois ans), quand on prend le bus et le tramway, c'est un autre monde.

Déjà, vous pouvez acheter des tickets, mais les romains vont se foutre de votre gueule. Dans les transports en commun, à Rome, on voyage à la sauvage. À mon arrivée j'avais essayé d'acheter un ticket pour aller à mon hôtel, sur une machine qui visiblement n'avait pas été utilisée depuis 1992, et quand je l'ai composté dans la rame, une bonne sœur a éclaté de rire et m'a expliqué que personne ne faisait ça ici, et qu'acheter un ticket ne servait à rien (il n'y a jamais de contrôleurs, et visiblement ils s'en foutent). Le tram date des années 80 et est resté dans son jus. Les vitres sont opaques de rayures et de crasse, les arrêts aléatoires, et personne ne connait vraiment le nom des stations : il vaut mieux repérer les quartiers et/ou les croisements de rues (comme aux Etats Unis) pour savoir où descendre.

Le bus, c'est encore pire. Là encore, on vous rira au nez si vous achetez un billet, et surtout les bus ont la mauvaise habitude de changer de trajet en cours de route. Je me rappelle d'un soir où j'ai voulu prendre le bus, épuisée d'avoir marché toute la journée, et où j'attendais ma ligne depuis quinze bonnes minutes avec une petite foule de romains. On voit enfin arriver notre bus, le numéro de la ligne brillant au-dessus du pare-brise, et là, c'est le drame. Le numéro clignote, et change brutalement. Tout le monde se met à jurer à grands renforts de gestes du bras dans un genre de "et meeeeeeerdeuuuuuuh". Moi, complètement à côté de la plaque, me tourne vers une bande d'étudiants, qui m'expliquent que c'est habituel, et que les chauffeurs font ce qu'ils veulent (y compris quand vous êtes dedans).

Bref, marchez, c'est plus sûr !

Pour le métro, c'est pareil à Athènes : dès qu'ils creusent, ils tombent sur des vestiges à la pelle et tout s'arrête. Certaines stations sont d'ailleurs décorées avec les objets et vestiges trouvés lors de la construction.
De toute façon, Rome c'est comme Prague ou Istanbul : faut se balader à pied et regarder partout tant y a de choses à voir...

J'ai quasiment tout fait à pieds à Rome, ne serait-ce que pour les églises planquées partout (et qui quand tu rentres te balancent du marbre et de la feuille d'or à la tronche à t'en coller un syndrome de Stendhal) (et mention spéciale pour les cierges électriques, délicieusement kitsch et rigolos)

La chose qui m'a le plus surpris à Rome, c'est la fontaine de Trevi : en fait, elle est coincée dans une toute petite place, presque cachée, ça fait très bizarre, presque claustrophobique quand t'es devant… Sur les photos, t'as l'impression d'avoir une place immense devant et autour, en fait pas du tout, elle est vraiment coincée entre les maisons et le bassin occupe quasiment tout l'espace de la petite place.

Un peu comme le Sphinx et les pyramides, t'as toujours l'impression que c'est paumé en plein désert alors que les immeubles de la banlieue du Caire sont juste à côté...

Yavanna a écrit:

J'ai une sainte HORREUR de faire la bise. Et du coup je passe pour une sauvage la plupart du temps.

Moi c'est le serrage de main dont j'ai de plus en plus de mal...en plus je bosse dans un milieu presque exclusivement masculin (une coulée continue du groupe sidérurgique ArcelorMittal), dont je passe mon temps à serrer des mains, aux membres de mon équipe (environ 17 bonhommes), aux membres des autres équipes lors des relèves avant et après, aux journaliers, aux chefs, etc...quand tu penses à tout les crados qu'il y a dans le lot...

D'un côté tu vois, j'aimerais presque bosser dans un pays comme le Japon, où les mecs ne se touchent pas pour se dire bonjour...

En ce qui concerne la gente féminine, il y en a, mais majoritairement dans les bureaux où tu vas pratiquement jamais...il y en a quelques une dans certaines unités, mais vraiment pas beaucoup (et je ne parlerais pas des commentaires que j'entends à chaque fois qu'il y en a une qui passe dans le service (les animaux sont beaucoup plus courtois entres eux pour le coup))...enfin bref, lorsqu'il y en a une qui passe, on lui serra la main...

Après pour les autres femmes qu'ils m'arrivent de croiser, on va dire un peut comme Gorak, je préfère demander avant si ça ne la dérange pas...pi vu que je n'aime pas faire de bises aussi, moi ça ne me dérange pas de ne pas en faire non plus (exception faite aux membres de ma famille)...

Aux USA et en Angleterre également, la poignée de mains n'est pas très courante. C'est bon pour la première rencontre mais après, on passe à un simple "Hi !" ou "Good Morning" sans contact. Lors de mon premier job d'été en Angleterre, les premiers jours, mon patron était toujours surpris de me voir lui tendre la main chaque matin pour lui dire bonjour… La bise est rare aussi.
Le fameux Hug américain m'a surpris au début mais je m'y suis très vite fait, je trouve ça sympa et chaleureux, c'est la décontraction à l'américaine où le vouvoiement n'existe pas et où tout le monde s'appelle par son prénom. Attention : le Hug se pratique plutôt avec quelqu'un qu'on connaît et entre personnes de même sexe le plus souvent. Et ce n'est pas le gros câlin qu'on voit avec ceux qui proposent des Hug gratis... Le Hug est une accolade, le bras droit sur l'épaule de l'interlocuteur, le gauche entre ses côtes et sa hanche, on pose quasiment la tête sur l'épaule de l'autre et on lui tapote le dos.

Au Japon (et ailleurs en Asie), attention, c'est pas si simple : on s'incline plus ou moins profondément suivant plusieurs critères, l'âge de l'interlocuteur, son rang, les liens qu'on a avec...

Perso je suis assez tactile, que ce soit mettre une main sur une épaule, faire la bise. Après je le fais avec les proches, ceux que je connais bien, et dont je sais qu'ils vont bien réagir. Pour le reste je respecte le choix de chacun. Après pour une femme j'aurais tendance à faire la bise, serrer une pogne (sauf si c'est professionnel) je fais ça avec des mecs.

Par contre lors de mes voyages à l'étranger je n'ai jamais eu de soucis avec le coté tactile, dans le sens ou ça n'a jamais poser de problème. Que ce soit aux USA, en Italie notamment. De mes voyages aux states les américains sont très cool, fun, souvent tactiles. A partir du moment ou tu les connais, je n'ai jamais eu de soucis.
Pour l'Italie ce que j'aime bien c'est que le soir, pour sortir ils sont toujours très bien habillés, les hommes très classes et les femmes très élégantes. Rome est une ville magnifique, on y découvre des trésors architecturaux à tous les coins de rues ou presque.

Voyageur Solitaire a écrit:

Aux USA et en Angleterre également, la poignée de mains n'est pas très courante. C'est bon pour la première rencontre mais après, on passe à un simple "Hi !" ou "Good Morning" sans contact. Lors de mon premier job d'été en Angleterre, les premiers jours, mon patron était toujours surpris de me voir lui tendre la main chaque matin pour lui dire bonjour… La bise est rare aussi.
Le fameux Hug américain m'a surpris au début mais je m'y suis très vite fait, je trouve ça sympa et chaleureux, c'est la décontraction à l'américaine où le vouvoiement n'existe pas et où tout le monde s'appelle par son prénom. Attention : le Hug se pratique plutôt avec quelqu'un qu'on connaît et entre personnes de même sexe le plus souvent. Et ce n'est pas le gros câlin qu'on voit avec ceux qui proposent des Hug gratis... Le Hug est une accolade, le bras droit sur l'épaule de l'interlocuteur, le gauche entre ses côtes et sa hanche, on pose quasiment la tête sur l'épaule de l'autre et on lui tapote le dos.

Au Japon (et ailleurs en Asie), attention, c'est pas si simple : on s'incline plus ou moins profondément suivant plusieurs critères, l'âge de l'interlocuteur, son rang, les liens qu'on a avec...

J'aime bien cette façon américaine de dire bonjour, distante et polie à la fois. Dans toutes les entreprises dans lesquelles j'ai travaillé, le "serrage de main" est obligatoire, vu que c'est la France, ancrée depuis toujours dans les mœurs, il est difficile d' échapper. En revanche, et je passe pour un original chaque fois, je tend la main systématiquement à toutes les femmes que je croise, car j'ai une sainte horreur de faire la bise à tout va. Et je suis certain que la plupart des femmes répugnent également cette pratique ancestrale. Je ne cache pas la surprise de mes interlocutrices au début, puis, à force, cela devient totalement normal et personne n'y trouve à redire. Soit je dit simplement bonjour, un bonjour courtois, ou alors je tend simplement la main. Je ne fais jamais la bise, à qui que ce soit, et il n'y a aucun règlement qui m'y oblige. Selon moi, la bise est réservée au cercle familiale et amicale, et je ne vois aucunement l'obligation de faire la bise. Vu le nombre de femmes qui travaillent dans mon entreprise, je passerai le clair de mon temps à embrasser des joues. Je ne cache pas que je suis le seul, et j'ai souvent aperçu l'incompréhension dans le regard de l'autre, voire l'étonnement. Dès le premier jour de prise de poste, j'impose en général cette façon de saluer.

En anglais, attention avec le fameux "How are you ?" qui ne s'utilise vraiment que la première fois où l'on rencontre quelqu'un et qui correspond plus à notre "Enchanté" que "Comment allez-vous ?"
Exception en Afrique du Sud où il a vraiment le sens de "Comment allez-vous ?" et où il peut donc être plusieurs fois utilisé.
Aux USA, le "please" n'est pas si courant sans que ce soit pour autant un signe d'impolitesse. Par contre, on répondra toujours à votre "Thank you" par un "You're welcome" (de rien). Et surtout, surtout, les anglo-saxons ne s'emmerdent pas, à l'écrit, avec nos incroyables "Je vous prie d'agréer l'expression de mes salutations distinguées" et autres conneries lourdingues du genre...

Puisqu'on parlait de l' Afrique, beaucoup de pays du continent sont fatigants avec des formules à répétition, fastidieuses, où tu pars du "Comment ça va ?" pour finir par avoir des nouvelles de toute la famille, des grands-parents jusqu'au chien… Même chose au Maghreb avec des salamalecs à n'en plus finir, c'est saoulant au bout d'un moment.

Non, franchement le serrage de mains, au bout d'un moment ça saoule...ça me gave de plus en plus les couilles mais bon, pas possible de faire autrement...

En plus même si à la plupart des gens je serre la main normalement, certains ce sont des variantes...à un collègue par exemple, c'est un check (on claque la main puis c'est poing à poing), à un autre on claque la main et on s'avance pour se retrouver épaule contre épaule, d'autres on se tape dans les mains (dans un gros paf)...faut se rappeler parce qu'au bout d'un moment tu sais plus quoi faire à qui lol...

On peut pas juste faire un ...ce serait plus facile...

Voyageur Solitaire a écrit:

La chose qui m'a le plus surpris à Rome, c'est la fontaine de Trevi : en fait, elle est coincée dans une toute petite place, presque cachée, ça fait très bizarre, presque claustrophobique quand t'es devant… Sur les photos, t'as l'impression d'avoir une place immense devant et autour, en fait pas du tout, elle est vraiment coincée entre les maisons et le bassin occupe quasiment tout l'espace de la petite place.

Un peu comme le Sphinx et les pyramides, t'as toujours l'impression que c'est paumé en plein désert alors que les immeubles de la banlieue du Caire sont juste à côté...

Pour la Fontaine de Trévi c'est exactement ça.

Je suis même passé devant un jour ou la fontaine était vide et ou ils ramassaient à la pelleteuse les pièces que les gens avaient jetés dedans  .

Et puis les vendeurs à la sauvette qui te lâche pas,qui vont même t'encercler si t'es avec un groupe,et qui se cassent en courant avec tout leur barda dès qu'ils aperçoivent un policier .

Mais maintenant avec l'ami Salvini je sais pas si c'est toujours pareil.

Pour le ramassage des pièces, de mémoire, ça part à la Croix-Rouge de Rome.
Et la somme récoltée est loin d'être négligeable… A une époque, ils le faisait la nuit avec une sorte d'aspirateur je crois.

Pour toutes les variantes de poignée de main, rien à foutre : je tends et serre la main, classique. Si le mec commence à faire son truc, je le regarde sans bouger et, très vite, il s'arrête et me serre la main normalement. Pour quelqu'un que j'aime bien, j'ai tendance à poser brièvement ma main gauche sur la sienne ou sur son épaule, c'est une habitude que j'ai depuis toujours.
Pareil pour la bise, c'est deux, faîtes pas chier.

dav-ID a écrit:

Non, franchement le serrage de mains, au bout d'un moment ça saoule...ça me gave de plus en plus les couilles mais bon, pas possible de faire autrement...

En plus même si à la plupart des gens je serre la main normalement, certains ce sont des variantes...à un collègue par exemple, c'est un check (on claque la main puis c'est poing à poing), à un autre on claque la main et on s'avance pour se retrouver épaule contre épaule, d'autres on se tape dans les mains (dans un gros paf)...faut se rappeler parce qu'au bout d'un moment tu sais plus quoi faire à qui lol...  

On peut pas juste faire un ...ce serait plus facile...

C'est relou ton truc... Il y a un salut personnalisé propre à chacun. C'est la folie. Tu y passes combien de temps ? Il faut une procédure sur ton lieu de travail :

"Bon les gars, pour Raoul, c'est une poignée de doigt, avec l'auriculaire, hein. Faites surtout pas les cons !
Pour Denis, c'est trois tapes avec le verso de la main.
Pour Philippe, c'est une tape avec l'alliance, avec une rotation de 80° puis un check de coude. Si pas d'alliance, passez votre chemin.
Pour José, c'est épaule contre épaule, vu que le type est une armoire et fait 1.90, c'est plutôt tête contre épaule.
Pour Daniel, c'est compliqué, un check de coude, un check de pouce, un check de genou, trois petits sauts et on finit par un chèque en bois.
Pour Gérard, vu son haleine de chacal, on le salue juste de la tête de loin.
Et on finit par le nouveau, Lucien, qui préfère la bise.
Allez les gars, on se salue pendant 45 minutes et on file au boulot !"

Voyageur Solitaire a écrit:

La chose qui m'a le plus surpris à Rome, c'est la fontaine de Trevi : en fait, elle est coincée dans une toute petite place, presque cachée, ça fait très bizarre, presque claustrophobique quand t'es devant… Sur les photos, t'as l'impression d'avoir une place immense devant et autour, en fait pas du tout, elle est vraiment coincée entre les maisons et le bassin occupe quasiment tout l'espace de la petite place.

J'avais beau le savoir (ayant fait mon séminaire de troisième année d'art moderne sur Le Bernin), ça m'a surprise aussi quand même. Hyper oppressant (et pourtant j'y étais hors saison, en plein mois de février, mais c'est bondé en permanence). Il y a plein de lieux comme ça qui sont totalement bouffés par le tissu urbain ou les installations touristiques sans qu'on le sache au vu des photos (le miracle du grand angle). Après, certaines choses doivent mettre la puce à l'oreille : quand une oeuvre ou une bâtisse est toujours prise sous le même angle, c'est qu'il y a diplodocus sous gravillon.

Même surprise pour la fontaine du Triton, en plein milieu d'un rond point sauvage où tu te fais tailler une mini-jupe par un scooter Vespa turquoise si tu essaies de la photographier de trop près.
(parce que voilà le véritable danger en Italie : les scooters)

dav-ID a écrit:

Moi c'est le serrage de main dont j'ai de plus en plus de mal...en plus je bosse dans un milieu presque exclusivement masculin (une coulée continue du groupe sidérurgique ArcelorMittal), dont je passe mon temps à serrer des mains, aux membres de mon équipe (environ 17 bonhommes), aux membres des autres équipes lors des relèves avant et après, aux journaliers, aux chefs, etc...quand tu penses à tout les crados qu'il y a dans le lot...

J'avoue que c'est désagréable aussi, mais c'est plus facile de se laver les mains que les joues (et pourtant des fois, ça me démange tellement)

Warlock a écrit:

Perso je suis assez tactile, que ce soit mettre une main sur une épaule, faire la bise. Après je le fais avec les proches, ceux que je connais bien, et dont je sais qu'ils vont bien réagir.

Voilà, après c'est une question de dosage. Pareil, je vais être très tactile avec certaines personnes, en mode chat sauvage crachant avec d'autres. Et le sexe importe peu d'ailleurs. Mon meilleur ami étant un homme, que je côtoie depuis plus de 15 ans, je suis forcément beaucoup plus tactile avec lui que je ne le suis avec certaines copines pas très intimes. C'est plus une histoire de degré de complicité que de code social.
(Sauf pour les cheveux. Mais qu'est-ce que les gens ont avec les cheveux ?? On ne TOUCHE PAS les cheveux. Brrrrr)

Hernan Cortès a écrit:

Et je suis certain que la plupart des femmes répugnent également cette pratique ancestrale.

Oui, oui, OUI. On a HORREUR de ça, bon sang. On nous bassine juste toute notre vie avec cette prétendue politesse, quand tu nais avec une paire de chromosomes X, depuis que tu ouvres les yeux on t'oblige à "faire un bisou à tonton/tata/papy/cousine Georgette/Jean-Michel Pudubec/la-dame-que-tu-ne-connais-ni-d'Adam-ni-d’Ève-ni-de-Lilith-dans-la-rue" en gardant le sourire et sans t'essuyer s'il te plaît, sois une gentille fille. Mais la vérité, c'est que c'est un enfer. En tous cas toutes les femmes que je connais sourient par devant et grimacent à l'intérieur quand vient le moment de la tournée des bises aux soirées/réunions/mariages/enterrements. On ne le dit pas, on est bien élevées/lobotomisées. Mais on n'en pense pas moins.
(Enfin, il y a sans doute des exceptions. Micheline de la compta, qui vit seule avec ses chats, peut-être)

Voyageur Solitaire a écrit:

En anglais, attention avec le fameux "How are you ?" qui ne s'utilise vraiment que la première fois où l'on rencontre quelqu'un et qui correspond plus à notre "Enchanté" que "Comment allez-vous ?"

"How you doing ?" est un peu plus courant, surtout en Amérique. Les britanniques sont pragmatiques et lucides : ils savent très bien que cette question est inutile, que celui qui la pose se fiche éperdument de la réponse et que l'interrogé ne répondra pas la vérité (sauf Micheline, de la compta, qui, toujours seule avec ses chats, vient de se faire jeter par son 43ème date Tinder du trimestre , s'est brouillée avec sa fille à cause de son gendre junkie et veut te raconter ses problèmes) (ne pose JAMAIS cette question à Micheline de la compta).
Techniquement, en anglais, on ne demande à quelqu'un comment il va que quand on veut VRAIMENT savoir comment il va (et généralement c'est plutôt posé sur un ton compatissant, et plutôt dans l'esprit "are you OK ?", sous entendu "je n'ai pas l'impression que tu ailles bien, je m'inquiète pour toi, tu veux en parler ?"). Et jamais en public. Le britannique est un petit animal discret et pudique.

VS a écrit:

Par contre, on répondra toujours à votre "Thank you" par un "You're welcome" (de rien).

Encore plus classe et bienveillant, le "don't mention it", qui généralement accompagne un très bon service rendu.

VS a écrit:

Pareil pour la bise, c'est deux, faîtes pas chier.

Oh le nombre de bises, l'horreur. J'ai une cousine qui en fait 3 (mais WTF ??) chaque fois qu'elle me rattrape avec son "ah non ma biche, chez nous c'est trois" j'ai envie de lui mettre un doigt dans l’œil (tiens, v'la la troisième).
Et il y a aussi la fabuleuse problématique du "par quel côté je commence ?". Le copain de ma sœur est de Haute-Loire, il commence par le côté opposé au mien. Le nombre de fois où on a frôlé la catastrophe

ANILIL21 a écrit:

Et puis les vendeurs à la sauvette qui te lâche pas,qui vont même t'encercler si t'es avec un groupe,et qui se cassent en courant avec tout leur barda dès qu'ils aperçoivent un policier .

Justement, le truc ultime pour t'en débarrasser c'est de fixer un point au dessus de leurs épaules et de couiner "poliziiiia" d'un air un peu paniqué. Comme un vol de gerfauts loin du charnier nataaaaaal ...

dav-ID a écrit:

En plus même si à la plupart des gens je serre la main normalement, certains ce sont des variantes...à un collègue par exemple, c'est un check (on claque la main puis c'est poing à poing), à un autre on claque la main et on s'avance pour se retrouver épaule contre épaule, d'autres on se tape dans les mains (dans un gros paf)...faut se rappeler parce qu'au bout d'un moment tu sais plus quoi faire à qui lol...

J'ai une copine avec qui on fait 1/2 bise. On s'avance comme pour se faire la bise et on stoppe brutalement en plein milieu. Rien que pour la tronche des gens, ça vaut le coup.

Quand je pense à Micheline de la compta qui doit se taper des bises à la moustache tous les matins avec son chat, elle doit frôler la dépression la pauvre.

Pour rebondir sur le coup des bises, c'est quoi cette tradition de faire une bise, deux, trois, quatre... Après je ne sais plus compter... Bordel de slip en peau de cul de mammouth !!!!