Fin de mois et fin du monde

Voyageur Solitaire a écrit:

- Oui Banedon, donc c'est pour organiser une orgie, pour moi et Donald... Oui, il y aura des invités bien sûr, une orgie à deux, c'est moins marrant... Tu peux nous trouver un local ? Comment ? Un chalet bavarois tout en bois... A 3 700 mètres d'altitude... Un 15 novembre... Fromage et charcuterie... Olala Heidi et son orchestre accompagné par le groupe Youpla boum... Et en plus, il y a une grosse poutre... Oui, je me suis déjà pris une grosse poutre mais on parle pas de la même là je crois...
Sinon, genre palais romain au bord de la mer un 15 août, t'as rien, t'es sûr ?

Je te previens ,VS!
Si notre lune de Miel doit se dérouler dans un coin paumé de germanie ... C est niet!!!
Je veux les cyclades!!!tu te démerdes avec Banedon!il chie dans la colle,là!

Warlock a écrit:

Tout pareil, c'est mon lieu de prédilection par excellence. Une belle et dense forêt inexpugnable, ses sons, ses odeurs, ses parfums, ses couleurs, ses chants, son âme. Et rien de plus beau que de sortir rapidement des sentiers balisés pour s'engouffrer dans une forêt et y découvrir sa faune et sa flore, loin des promeneurs à la con.
J'aime beaucoup aussi les explorations de nuit dans une forêt, c'est un tout autre monde. Comme si on entrait dans une autre dimension, entre la journée et la nuit, la forêt est si différente, c'est frappant, et à tous les points de vue.

Amen, mille fois amen.

Et je plussoie pour la nuit. C'est presque flippant, la nuit, en forêt, tu te rends vraiment compte que tu n'es pas chez toi, les animaux ne te craignent plus du tout, on te fait clairement sentir que tu n'es plus qu'un maillon de la chaîne et que tout le monde s'en fout (je me suis fait méchamment jeter par un blaireau, une fois, parce que j'avais accidentellement coupé sa piste, il faut voir la virulence avec laquelle il m'a insultée, alors que la journée, ils se sauvent en te voyant). Mais une fois que tu es habitué à l'obscurité, c'est une sacré expérience !

Voyageur Solitaire a écrit:

Pour la montagne, ne pas oublier l'incontournable tire-fesse (ou le démonte-couilles plutôt).

Un séjour au ski n'est pas un séjour réussi si tu ne t'es pas pris au moins cinq gamelles sur ce truc-là. De préférence devant une foule compacte et hilare
(j'en ai monté un entier sur le ventre une fois, accrochée au tire-fesse par un réflexe idiot après en être tombée au bout de trois mètres de piste, je me suis faite chambrer tout le séjour par la moitié de la station )

VS a écrit:

la randonnée avec sur cinq personnes, pas une qui est capable d'avoir le sens de l'orientation :
- Je suis sûr que c'est par là.
- T'es sûr ?
- Mais oui, regarde, cette maison là me dit quelque chose.
- C'est normal, ça fait quatre fois qu'on passe devant.
- Dîtes, il commence à faire sombre et ça pèle là...

Et n'oublie pas celui qui a mal aux pieds au bout de trois minutes, celui qui a oublié sa bouteille d'eau/sa casquette/sa barre énergétique et qui chope une insolation ou une crise d'hypoglycémie à deux mètres du sommet, l'ado qui n'a pas envie d'être là et chougne qu'il n'y a pas de réseau pour poster sur Snapchat et l'inévitable couple qui s'engueule sur absolument tout.

- Je suis sûr qu'il fallait tourner tout à l'heure.
- Mais non je te dis, c'est marqué sur la carte.
- Tu sais pas lire les cartes, rappelle-toi à Montargis.
- Oh regarde, un chamois !
- C'est un bouquetin, ça.
- Mais non, pas celui-là, l'autre, là-bas, à côté du bouquet de gentianes.
- C'est pas des gentianes, c'est du genêt.
- Bouuuuuh je suis fatigué, je vais prendre un Grany.
- Berk, c'est bourré de sucre. Je t'avais dit de prendre une banane.
- Mais j'aime pas les bananes.
- Tu viendras pas te plaindre si tu prends trois kilos.

Donald S a écrit:

Des fois ,le soir,quand ça devenait un peu tendu entre elle et moi,j'allais prendre l'air ...
alors que je marchait,la clope au bec, dans les rues enneigées  de la station de ski... je me disais:"Vivement que ça se finisse,ces vacances de m....e"

D'où ce que je disais précédemment : ce qui fait tout, c'est la compagnie

Donald S a écrit:

En Auvergne,j'ai pas eu cette sensation...j'ai même beaucoup aimé mon sejour la-bas(et pourtant ,j'y partais
avec plein d'a prioris négatifs...)

Aaaah Mon pays chéri, ma cambrousse paumée, mon trou perdu de pécore

Voyageur Solitaire a écrit:

Le seul truc qui me plaît, c'est le feu de cheminée.

Parce que tu as l'espoir que les murs flambent avec ?

C'est con mais pour Stone et Charden, quand elle chante "les filles aux joues rouges", pendant des années j'ai compris "les filles aux yeux rouges"... Je voyais pas trop le rapport entre la Normandie et les pétards...

- Banedon, et la villa au bord de mer de Rimoah ? Ben, celle où il organise des orgies masquées chaque été avec les nouveaux disciples Vakeros... La fameuse soirée Tuladanlos... Bien sûr que je suis au courant, c'est Poing Curieux et Cercle Elargi qui m'en ont parlé... Sinon, je peux demander à Mme de Broutechibre, la cousine de la baronne Coryenne... Elle aura peut-être quelque chose...

Cercle élargi... Poing curieux...
J en ai encore craché ma Leffe par le nez...
T 'es chiant!

Yavanna a écrit:

Et je plussoie pour la nuit. C'est presque flippant, la nuit, en forêt, tu te rends vraiment compte que tu n'es pas chez toi, les animaux ne te craignent plus du tout, on te fait clairement sentir que tu n'es plus qu'un maillon de la chaîne et que tout le monde s'en fout (je me suis fait méchamment jeter par un blaireau, une fois, parce que j'avais accidentellement coupé sa piste, il faut voir la virulence avec laquelle il m'a insultée, alors que la journée, ils se sauvent en te voyant). Mais une fois que tu es habitué à l'obscurité, c'est une sacré expérience !

Oui la nuit en pleine nature et forêt on entend des bruits étranges, des cris bizarres on se demande de quel animal ça vient. Rien que le renard et le blaireau poussent des cris qui semble venir d'outre tombe. Oui passer une nuit en pleine forêt c'est une expérience sensorielle unique et vraiment forte. La nuit sous sommes des intrus, des visiteurs, c'est le royaume des animaux, la chasse est ouverte, et parfois la nôtre

la chasse est ouverte, et parfois la nôtre

Ouais mais là, c'est plus la forêt, c'est le bois de Boulogne...

La VS tu es trop en corrélation avec ton avatar

Yavanna a écrit:

Aaaah   Mon pays chéri, ma cambrousse paumée, mon trou perdu de pécore  

Toi aussi ,tu as parfois la sensation de venir du "PLOUKISTAN"?
t'es pas seule rassure-toi...

Voyageur Solitaire a écrit:

la chasse est ouverte, et parfois la nôtre

Ouais mais là, c'est plus la forêt, c'est le bois de Boulogne...

Punaise, j'y ai pensé pile au moment où j'ai lu le message de Warlock

Donald S a écrit:

Toi aussi ,tu as parfois la sensation de venir du "PLOUKISTAN"?
t'es pas seule rassure-toi...

Mais tellement Team grosse bouseuse bonjouuuur. Au point de m'être mise à pleurer pendant ma première nuit à Paris à l'idée que les parisiens ne voyaient jamais les étoiles à cause de la pollution, pauvres chatons.
Mais j'en tire une certaine fierté maintenant. Au moins je ne confond pas la Petite Ciguë avec le Cerfeuil, ça peut toujours servir

Gorak a écrit:

Comment peut-on se faire chier en montagne ? Il y a tant de choses à voir quand on est là-haut !

Après chacun son truc...perso je suis un dingue des montagnes...quand je vais en montagne je prend mon pied comme jamais, je m'use les chaussures sur des sentiers plus ou moins pentu, j'aime à me poser au bord des lacs, prendre mes jumelles et observer la nature, me poser au bord d'un torrent à écouter le bruit de l'eau, etc...je prend encore plus mon pied lorsque j'y vais en solo...

Alors qu'à côté de ça, la mer ça me fait chier, je ne trouve aucun intérêt à aller à la mer ou voyager dans un pays chaud...j'ai déjà essayé dans ma jeunesse, mais j'ai trouvé ça tellement naze et insupportable au possible...

J'aime la nuit en montagne, me poser sur l'herbe le soir et regarder le soleil se coucher, avec la luminosité qui change, voir les étoiles qui apparaissent dans le ciel, observer les constellations en écoutant les bruits des animaux nocturnes...et voir une étoile filante de temps en temps...

Idem pour le ski...j'en fais depuis que je suis enfant et je prend un pied intégral lorsque je vais à la montagne l'hiver...soit pour skier, soit pour faire des raquettes...avec une bonne grosse fondu au coin du feu alors qu'il pèle dehors...

Chacun ses gouts après tout...^^

Le ski, je peux pas.
Je parle du ski de piste, le ski de fond j'aime bien et en plus, ça te fait des putains de mollets-cuisses-fesses que même Hercule, il en est jaloux...
En règle générale, je suis nul avec tout ce qui n'est pas stable : ski, ski nautique, skateboard, rollers, le pont d'un bateau... Et le ski, se faire chier avec le démonte-couilles tire-fesses ou te peler les couilles sur ton télésiège pendant des plombes pour descendre en cinq minutes... Et comme en plus, j'aime pas la neige, le froid, le gris, le manque de lumière et les chalets en bois... Sans oublier le fromage dont je suis pas fan (sauf le comté et le beaufort, là je suis prêt à me vendre comme esclave pour en avoir et la feta bien sûr, bon sang méditerranéen ne saurait mentir...). Et j'aime pas non plus leur putain de vin chaud ! C'est dégueulasse, merde ! A chaque fois que je suis allé à la montagne, t'as le malheur de dire qu'il fait froid, ils te proposent leur putain de vin chaud comme si c'était le nectar des dieux...

Bizarrement je suis plutôt comme toi, VS, les trucs instables c'est en général ma bête noire (j'ai fait du roller et du patin une fois dans ma vie, même combat, j'avais l'air d'un pingouin sur une corde à linge et mon coccyx a vu toute sa vie défiler devant ses yeux à plusieurs reprises) mais ... mais j'adore le ski. Les débuts ont été très difficile (je me suis pris un poteau, un berger allemand et un gros monsieur qui m'est tombé sur le bras tellement fort que j'ai cru me l'être cassé) mais une fois que j'ai enfin compris le fonctionnement du truc, on ne m'arrêtait plus et j'ai passé tout le séjour à faire les pistes rouges toute seule pendant que ma famille restait sur les bleues, comme une grosse bande de losers.

Je n'ai jamais essayé le ski de fond par contre, mais ça me tenterait bien (surtout si tu me fait miroiter la promesse d'un fessier digne de ce nom, j'en ai tellement marre des squats)

Voyageur Solitaire a écrit:

j'aime pas non plus leur putain de vin chaud ! C'est dégueulasse, merde ! A chaque fois que je suis allé à la montagne, t'as le malheur de dire qu'il fait froid, ils te proposent leur putain de vin chaud comme si c'était le nectar des dieux...

Ouuuh, on sent une profonde colère sous-jacente, un traumatisme enfoui, une rancune tenace et millénaire, aurais-tu un passé avec le vin chaud ?

(bon, je reconnais, c'est dégueu. Le vin, c'est à température ambiante, point. Ni chaud, ni (sacrilège meurtrier) au frigo)
(par contre le cidre chaud c'est pas mal. Avec de l'orange, de la cannelle et pleiiiiin de cardamome, yum )

Ce qui est important dans le ski, c'est le planté de bâton...

Bon, ensuite on va boire un verre de vin chaud... même si c'est dégeux...

A la base déjà, je déteste le vin rouge et je gerbe le rosé (oui, votre putain de rosé bien frais et fruité en terrasse l'été, je supporte pas et je vous emmerde).
Je ne bois qu'un peu de vin blanc de temps à autres, j'aime bien et plutôt sec de préférence. Le rouge, je déteste alors chaud en plus...

De toute façon, excepté mon thé vert du matin, je ne bois quasiment jamais chaud, même en hiver. Après, c'est vrai, il y a quelques soupes et potages délicieux mais c'est l'exception qui confirme la règle. Même en plein hiver sous la neige, je bois froid. Je déteste tout ce qui est chocolat chaud, tisanes, grog et autres.

dav-ID a écrit:

Après chacun son truc...perso je suis un dingue des montagnes...quand je vais en montagne je prend mon pied comme jamais, je m'use les chaussures sur des sentiers plus ou moins pentu, j'aime à me poser au bord des lacs, prendre mes jumelles et observer la nature, me poser au bord d'un torrent à écouter le bruit de l'eau, etc...je prend encore plus mon pied lorsque j'y vais en solo...

La montagne en solo. J'adore aussi. Attention, je ne suis pas alpiniste chevronné - et d'ailleurs je serais bien incapable de gravir des parois à la verticale avec cordes et piolets - mais les randonnées, j'aime bien.
Comme toi, j'ai toujours dans mon sac mes jumelles pour observer la nature. Mais si je me pose, c'est avec un carnet sur les genoux pour dessiner ce que je vois. J'adore ça... seul avec sa page blanche, un crayon et juste le bruit des abeilles et le gazouillis des oiseaux pour te tenir compagnie.

On est bien... loin de tout ... loin du monde d'en-bas et surtout on peut respirer à pleins poumons. Et ça, ça fait du bien.

Citation :

Alors qu'à côté de ça, la mer ça me fait chier, je ne trouve aucun intérêt à aller à la mer ou voyager dans un pays chaud...j'ai déjà essayé dans ma jeunesse, mais j'ai trouvé ça tellement naze et insupportable au possible...

La mer, c'est une autre ambiance, une autre atmosphère. J'aime bien aussi mais, par contre, je ne peux pas rester sur une plage à bronzer toute la journée... j'ai déjà essayé mais, non, rien à faire : je ne peux pas juste me poser et jouer les poulets grillés toute la journée.

A la rigueur, je veux bien aller piquer une tête dans les vagues mais de toute façon, ça ne prendra pas plus d'une demi-heure. Après il faut que je bouge et que je fasse autre chose.

Voyageur Solitaire a écrit:

je gerbe le rosé (oui, votre putain de rosé bien frais et fruité en terrasse l'été, je supporte pas et je vous emmerde).

Amen. Le rosé c'est de la pisse, c'est ignoble, c'est ni blanc ni rouge, c'est juste un vieux reste de jus de raisin tout juste bon à purger un radiateur. Yeurk.
(le pire c'est le rosé pamplemousse qu'on te sert immanquablement dans TOUS les barbecues/anniversaires/mariages dès qu'il fait plus de 25°. Vade retro, Satanas)

Punaise, j'avais aussi oublié que si je détestais l'été c'est AUSSI à cause du rosé. Chienne de vie.
(et on en parle, du culte du Mojito ?)

Tout ça vaut pas un bon vieux Ricard!!!

Donald S a écrit:

Tout ça vaut pas un bon vieux Ricard!!!

En Franche-Comté, on a le Ponsec. Ça, c'est un apéro digne de ce nom !    

Gorak a écrit:

Donald S a écrit:

Tout ça vaut pas un bon vieux Ricard!!!

En Franche-Comté, on a le Ponsec. Ça, c'est un apéro digne de ce nom !    

Me suis pris une cuite au Ricard un fois...
J'ai passé les heures qui suivent à vomir tripes et boyaux...
Le Ricard c'est déja pas terrible à boire...mais alors à vomir,c'est encore pire ...
ça m'a définitivement écoeuré des alcool a base d'anis...

Moi je pars du principe que l'important ce n'est pas ou l'on est, mais avec qui on est. Alors si je suis bien accompagné (ou même d'ailleurs seul) peu importe que ce soit la mer, la montagne, la ville ou la campagne.

Et comme je ne m'ennuie jamais et que j'arrive toujours à m'occuper, le lieu ou je me trouve importe peu. Je n'ai jamais compris comment on pouvait s'ennuyer, il y a tellement de chose à faire, de lieux à voir, de découvertes à faire. Mais bon le gens qui s'ennuient ce sont des personnes ennuyeuses donc bon...

Heu non, désolé...
Si tu passes tes vacances à Trou-Perdu le bien nommé au fin fond de Petaouchnock, dans un gîte pourri avec les volets qui grincent, le toit qui fuit, le chauffage qui marche pas et le frigo qui tombe en rade pendant que ta copine/ton copain te signale que la voiture est en panne, que le bled le plus proche est à 10 bornes à pieds et qu'on est en zone blanche... Si tu ajoutes qu'il pleut sans discontinuer depuis ton arrivée, que t'as oublié de faire les courses, que les moustiques du coin ressemblent à des bombardiers lourds, que le seul bouquin qui reste dans la maison est l'annuaire téléphonique de Babeloued 1981 et que le seul poste de radio capte uniquement de la musique de chambre  sur fond de parasites quand tu tiens l'antenne entre le pouce et l'auriculaire...

T'as beau être bien accompagné, il y a une chance sur une, à peu près, pour que tu passes un séjour de merde.

Bah un séjour ça se prépare en avance, perso si je vais dans un gite je me renseigne avant d'y aller pour pas me faire avoir, ou que ce soit une mauvaise surprise. Et on aura à bouffer, de quoi boire et s'occuper par avance (livres, jeux etc...). En tout cas j'ai jamais eu de problèmes de ce type, tout en restant positif.

Et puis même dans le pire des cas reste la personne avec qui t'es, et si tu es en bonne compagnie y'a de quoi s'occuper et se réchauffer à deux et voir la vie du bon côté

Mouais...
L'amour dans les draps mouillés ou la chambre glaciale, le petit-déjeuner en parka et moufles sur la terrasse humide et les promenades romantiques sur les sentiers défoncés parsemés de bouses de vaches, t'as beau être avec Monica Belluci...
C'est quoi ce gîte bordel...

Oui mais la tu es dans l'exagération négative alors forcément ça n'ira pas

Perso j'arrive toujours à m'occuper même dans des situations peu avantageuses.

Ouh ...le top du top!
Rester chez soi!
Au moins,on sera sur de pas être déçu...

Warlock a écrit:

Moi je pars du principe que l'important ce n'est pas ou l'on est, mais avec qui on est. Alors si je suis bien accompagné (ou même d'ailleurs seul) peu importe que ce soit la mer, la montagne, la ville ou la campagne.

Et comme je ne m'ennuie jamais et que j'arrive toujours à m'occuper, le lieu ou je me trouve importe peu. Je n'ai jamais compris comment on pouvait s'ennuyer, il y a tellement de chose à faire, de lieux à voir, de découvertes à faire. Mais bon le gens qui s'ennuient ce sont des personnes ennuyeuses donc bon...

Je suis tout à fait d'accord.
J'ai fait pas mal de séjours qui auraient pu être cauchemardesques (logement ultra petit/miteux/crasseux, avec voisins affreux, invasions de méduses/moustiques/grillons, météo apocalyptique, insolations/déshydratation/urticaire géant ...) et finalement avec une bonne compagnie et un peu d'imagination, on en fait des souvenirs rigolos qui font encore rire dix ans après.

Voyageur Solitaire a écrit:

Heu non, désolé...
Si tu passes tes vacances à Trou-Perdu le bien nommé au fin fond de Petaouchnock, dans un gîte pourri avec les volets qui grincent, le toit qui fuit, le chauffage qui marche pas et le frigo qui tombe en rade pendant que ta copine/ton copain te signale que la voiture est en panne, que le bled le plus proche est à 10 bornes à pieds et qu'on est en zone blanche... Si tu ajoutes qu'il pleut sans discontinuer depuis ton arrivée, que t'as oublié de faire les courses, que les moustiques du coin ressemblent à des bombardiers lourds, que le seul bouquin qui reste dans la maison est l'annuaire téléphonique de Babeloued 1981 et que le seul poste de radio capte uniquement de la musique de chambre  sur fond de parasites quand tu tiens l'antenne entre le pouce et l'auriculaire...

T'as beau être bien accompagné, il y a une chance sur une, à peu près, pour que tu passes un séjour de merde.

Meuh nooon.
Franchement, même un séjour comme ça, ça peut être fun.

Les volets qui grincent ? On essaie de trouver l'octave au-dessus, l'octave au-dessus, la quinte, la tierce et la quarte.
(je l'ai fait avec les freins du tramway romain, ça m'a fait oublier que j'avais le mal des transports et une rupture des ligaments croisés)

Le toit qui fuit ? On se sert du nombre de gouttes comme unité de mesure du temps.
"Tu viens manger ?
- J'arrive, j'en ai pour 4 gouttes et demi !"

Le chauffage qui ne marche pas ? Concours de superposition de pulls, défis sportifs (celui qui fait le plus de squats, pompes, crunches, hip thrusts ou autres a gagné), reproduction d'une chorégraphie piquée sur YouTube pour le fun.
Confection d'un gâteau un peu long à cuire (type cheesecake) histoire de se servir du four comme chauffage d'appoint, raclette, bar à thés, pain maison pour les apprentis chefs.
On allume la cheminée, des bougies partout, on se blottit sous un plaid avec son/sa dulciné(e) pour les plus romantiques.
On rapproche les lits pour en faire un seul géant et on dort tous en tas sous une pile de couvertures pour les plus sociaux.
Une bonne douche bien chaude, une bouillotte improvisée (une chaussette remplie de riz ou de noyaux de cerise passée au micro-ondes), une tasse de thé ou de café fumant, un coup de sèche-cheveux dans les vêtements avant de les enfiler pour les plus pressés.

Le frigo a lâché ? On met ce qui craint le plus dehors, à l'ombre, dans un endroit frais (vu le séjour que tu décris, la météo devrait suffire). On cuisine le reste pour que ça tienne et on adapte sa consommation pour la suite du séjour en imaginant comment les gens faisaient avant, ou en s'amusant à jouer les naufragés sur une île déserte. Et on s'aperçoit qu'en réalité très peu d'aliments ont vraiment besoin d'être conservés au frigo.
(j'ai vécu un an et demi sans frigo. N'importe qui peut tenir une semaine)

La voiture est en panne ? Tant mieux ! On marche, on loue des vélos, on fait une balade à cheval, en pédalo ... Et vive les cuisses musclées et les poumons tout propres !

Le bled le plus proche est à 10 km ? Super ! C'est pile le temps qu'il faut pour écouter le dernier album de Kadebostany pendant qu'on va chercher le pain à pieds. Et on en profite pour dénicher la carte postale la plus moche, la plus ringarde, la plus mauvais goût, pour l'envoyer au boulot, à tata Odette ou à un(e) pote(sse) resté(e) à la maison. Et tant qu'à faire, on ramène les souvenirs les plus hideux, les plus kitsch et les plus inutiles à ses proches.
Pour maman, une sculpture de caniche en coquillages collés.
Pour papa, une pipe en porcelaine avec un marin barbu borgne peint à la main.
Pour la petite sœur, un bracelet avec son prénom orné de dauphins arc-en-ciel.
Pour le grand frère, une casquette porte-gobelets avec des pailles.
Pour la femme de sa vie, une bague en forme de cœur qui change de couleur selon l'humeur.
Pour l'homme de sa vie, un couteau-suisse qui fait aussi boussole, pince à épiler et baromètre.
Pour Micheline de la compta, un stylo qui fait apparaître un mec à poil chaque fois qu'on écrit avec.
Pour Jean-Hervé de la com', un mug avec un paysage du bled imprimé dessus et son prénom mal orthographié.

Zone blanche ? Parfait. On en profite pour se couper un peu de la technologie et passer du temps avec ses proches, sans écran, sans pression, sans réseau, sans sonneries intempestives qui viennent t'interrompre à tout bout de champ. Et on en profite pour poser aussi la montre, tant qu'à faire.

Il pleut ? On s'en fout, l'être humain n'est pas soluble. Un parapluie, un imper, des bottes, et on en profite pour sauter dans les flaques et sentir l'odeur de la terre mouillée et du petrichor. Et si vraiment, on craint, on se retranche en intérieur. Rien de tel que de manger une bonne crêpe au chocolat au chaud dans un petit café de village alors qu'il pleut à torrents dehors. Ou on visite des monuments couverts, des musées, des églises, des châteaux, même des trucs apparemment pas très tentants au premier abord. On peut être agréablement surpris par le musée du fer à repasser (et dans le pire des cas, ça fait quelques fous rires supplémentaires à garder en mémoire).

On a oublié de faire les courses ? Gratin de restes ! On entasse tout ce qui a l'air comestible dans un plat, sauce-tomate-gruyère, 15 minutes au four. On cherche une auberge dans le coin, ou deux, ou trois, et on se la joue critique culinaire en prenant un plat au hasard sur la carte. On commande une pizza et on la mange en jouant une partie endiablée de Monopoly. On va boulotter des myrtilles, des groseilles et des fraises des bois dans la forêt. Ou on taxe ses voisins, et on finit par les inviter à un barbecue improvisé, parce qu'on a découvert entre temps qu'ils étaient plutôt sympas et que leur chien sait faire le mort quand on lui dit "pan".

Les moustiques ? On soulage les piqûres avec un baume improvisé en les tartinant de Vicks VapoRub, de dentifrice mentholé, de baume du tigre ou d'une goutte d'huile essentielle de menthe poivrée dans une noisette de crème hydratante ou d'huile végétale.
Et celui qui a le plus de boutons a droit à une double portion de chocolat au goûter.

L'annuaire de Babeloued 1981 ? On cherche les noms les plus ridicules et on passe des coups de fils anonymes. On en sélectionne cinq au hasard et on en fait les héros d'une histoire en Cadavre Exquis le soir au coin du feu. On découpe les publicités et les encarts professionnels pour en faire un jeu de 7 familles ("dans la famille Boucherie-Charcuterie, je voudraiiiiiis ... La charcuterie Sanzo !" "Pioche, moule à gaufres")

Radio musique de chambre et parasites ? On compose une cup song avec les mugs de la cuisine qu'on enregistre avant de l'envoyer aux collègues de travail, on remplit 7 verres à différentes hauteurs pour jouer "Au clair de la lune" en les tapant avec une fourchette, on créé un groupe folk de balcon avec un tambourin-casserole et un élastique tendu sur une boîte de Cachous pour faire une guimbarde.

À cœur vaillant, rien d'impossible