Que jouez-vous en ce moment ?

Joli programme, merci !

Ça me donne envie de revoir Mission ˆˆ

Gabriel's Oboe d'Ennio Morricone ? C'était le morceau choisi par une jeune pour le projet personnel de son examen cette année (je connaissais le morceau de réputation mais je ne l'avais jamais écouté).

Quelques photos de vacances :

Bande de hautbois :


En mode bûcheron :


Le tournebout de l'enfer :

cdang a écrit:

Quelques photos de vacances :

Le tournebout de l'enfer :

La sonorité médiévale par excellence, quand bien même l'instrument date plutôt de la Renaissance : décalage habituel entre la réalité historique et sa perception contemporaine

Oberon a écrit:

La sonorité médiévale par excellence, quand bien même l'instrument date plutôt de la Renaissance : décalage habituel entre la réalité historique et sa perception contemporaine

Surtout que là, on jouait à deux chœurs : un chœur de flûtes à bec (qui incarnaient le paradis) et un chœur de tournebouts (l'enfer, d'où le titre de la photo), ça faisait un sacré contraste de sonorité.

Le tout à un diapason de 465 Hz, les flûtes étaient à doigté ouvert.

J'ai vécu un truc rigolo lundi soir, en cours de FM*. La prof nous met à 6 pour travailler un chant à 4 voix, avec pour consigne de ne pas nous aider du piano (sauf pour avoir la note de départ).

Au début, c'est très chaotique ; tout le monde chante à mi-voix, personne n'est calé, certain·es sont pollué·es par les autres voix (c'est-à-dire chante la note du voisin ou de la voisine au lieu de la sienne propre) ; situation normale (snafu), même entre élèves avancés en pratique (on prépare le DEM, dernier niveau enseigné au CRD**). On progresse de phrase en phrase, on reprend, on tâtonne, mais globalement on fait de la merde.

Puis à un moment, ça commence à accrocher. L'oreille commence à chopper la mélodie (succession des notes qui forme l'air que chacun·e chante) et l'harmonie (la manière dont les voix s'associent ensemble), à se caler sur la tonalité (gamme utilisée). Au bout d'¼h, ça commence à bien sonner ; on est ensemble, rythmiquement (bon, j'ai pris l'initiative de frapper la mesure), mais aussi harmoniquement (les accords sont harmonieux) ; on prend confiance, la voix s'affermit.

J'ai eu un peu l'impression de voir une forme émerger d'un tas de glaise, comme par une sorte de magie.

* formation musicale, ce qu'avant on appelait le solfège.

** DEM : diplôme d'études musicales (environ 10 ans de pratique) ; CRD : conservatoire à rayonnement régional.

Hier soir (mercredi), la jam du Bistrot était précédée d'une session slam. Des slammeuses on proposé qu'on les accompagne, piano + hautbois. C'était très sympa de jouer en contrepoint des strophes, en essayant de souligner l'ambiance du texte et le rythme de la scansion.

Moi moi moi et la musique,

Histoire de hautbois : je galérais pendant les vacances, j'avais le souffle court et je me faisais des petits malaises vagaux à la fin des longues phrases (un truc assez habituel, un léger voile noir avec la tête qui tourne, parfois j'éprouve le besoin de m'asseoir quelques secondes mais en général ça passe en restant debout).

Hier, en cours, ma prof regarde mon anche : « Ya à manger dedans, du coup le roseau se colle ; va la passer sous l'eau. »


Je savais bien que mon addiction au beurre de cacahouète finirait par me porter tort...

Je suis sur le 1er mouvement Allegro du quatuor pour hautbois de Mozart.

« Mozart ne supporte pas l'à-peu-près » me dit ma prof. Bin va falloir qu'il s'y fasse...

Audition publique prévue le 19 décembre.

Hier soir, jam. Il y avait un super batteur qui adore Take Five, donc après le passage des deux groupes ouvrant la session, je vais le voir en lui disant justement : « hé, on se fait un Take Five ce soir » ?

Et me voilà à faire l'ouverture de la session ouverte en attaquant à froid un morceau en mi♭ mineur (six bémols, et avec des bécarres accidentels qui traînent pour pas être trop dans le confort) à 5/4, avec en plus le tampon de la 1re clef d'octave qui colle, tout seul (avec la basse et la batterie) car personne n'a osé se lancer avec moi. On rajoute le trac : l'exposé du thème a été une catastrophe (alors que ça fait bien 2 ans que je le joue chaque jour, et que le morceau avait bien tourné en atelier). Je laisse tourner la rythmique et m'éclipse en coulisses pour décoller mon tampon et rejouer le thème sans pression (pour me mettre vraiment dans le morceau). Après, j'ai fait une impro et une reprise de thème correctes, le batteur a pu s'éclater dans son solo, et bon, on était entre nous donc c'était bienveillant.

Bref, pas de regret, je dirai même : sortir de sa zone de confort et se planter en public, c'est à peu près le seul moyen d'apprivoiser le trac ^_^



Sinon, pour rendre hommage au jeune trompettiste qui est mort il y a deux semaines, on a joué La Chanson du jongleur de Maxime Le Forestier (il était aussi circassien), en faisant tourner les solos sur un blues. Bah les jazzeux sont nuls en déchiffrage (surtout que le thème n'est pas évident et qu'on l'a pris en up tempo swing), mais une dizaine de personnes à enchaîner des solos ça déchire grave.



Et ce soir : concert de Mass Hysteria ! \m/

Quand Mozart pratique la polyrythmie... KV370, à la 3e mesure du premier système ci-dessous, le hautbois passe en 2/2* tandis que le trio de cordes reste en 6/8...
Ça fait 16 double-croches par mesure au lieu de 12, en allegro



*même si c'est noté 4/4 sur la partoche, 2/2 est plus cohérent puisqu'on reste à 2 temps.