Si on les réécrivait: qu'est-ce que vous changeriez ?

En ce qui concerne le Sorcier de la montagne de feu, on est un aventurier en quête de dangers, de richesse et d'aventures tout simplement. Comme dans la plupart des premiers DF.

Pour le Manoir de l'enfer les gens à la tête de bouc sont des adorateurs du mal, satanistes, symbole de la tête de bouc, des fidèles du démon de l'enfer qu'ils vénèrent.

Le moine dans le tombeau du vampire se protège des créatures de la nuit et des monstres avec tout un attirail qu'il possède, d'ailleurs il nous aide avec. Certes sa présence en ce lieu peut paraître incongrue, mais comme il est protégé par tout un équipement efficace il ne craint pas grand chose.

Warlock a écrit:

Le moine dans le tombeau du vampire se protège des créatures de la nuit et des monstres avec tout un attirail qu'il possède, d'ailleurs il nous aide avec. Certes sa présence en ce lieu peut paraître incongrue, mais comme il est protégé par tout un équipement efficace il ne craint pas grand chose.

Cela ne répond en rien aux deux questions soulevées par Aristide et que j'ai tenté de résoudre.
- Que mange et que boit notre homme, enfermé dans sa petite pièce ?
- Si son arsenal le défend certes des mort-vivants, qu'est-ce qui empêche les esclaves du vampire - hypnotisés tels l'elfe et le hobgobelin, ou volontaires comme les deux archers - de défoncer sa porte et de le passer au fil de l'épée ?

Bah si il s'est isolé dans un endroit pareil c'est qu'il sait comment s'en sortir et se débrouiller seul, et trouver à boire et manger. Et rien ne nous dit qu'il reste dans sa pièce. Il a de quoi se protéger, que ce soit face à des vampires mais aussi d'autres créatures. Et surement de la magie ou des objets magiques, sinon il ne se serait pas retrouver seul dans ce château.

Après c'est pas un fantôme, sinon le livre l'aurait mentionné, comme l'ont fait d'autres bouquins, avec une image translucide. Quand on se retrouve face à un esprit le ldvelhs le dit à chaque fois, et on a toujours la description ou le dessin. De plus comme on peut le voir dans l'illustration il est en "bonne santé".

Mon interprétation à moi, c'est que le jour, le manoir de Ténébron est très calme. Seuls quelques créatures qui supportent la lumière du jour, comme les Elfes Noirs ou le hobgobelin, doivent assurer une protection minimale du cercueil du patron.

Bien sûr, il suffirait d'attendre l'aube chez Hosanange pour dégager tout le manoir en cinq minutes. Mais qu'attendre d'un aventurier qui se balade en armure par temps d'orage ?

Pour moi le tombeau du vampire est un récit onirique, c'est ce qui fait sa force je trouve, et la force des illustrations de Leo Hartas. Il ne fait pas partie de ceux que j'aurais réécrits parce que tout y est symbolique et n'a pas vocation à être cohérent.
Et pourtant celui-là a été réécrit ! Je ne sais pas si dans la version Megara le moine est traité différemment ?

Pour Le Manoir de l'Enfer, je pense qu'on est tous d'accord pour dire qu'il s'agit d'une secte satanique, réunie cette nuit-là pour adorer un démon, qui ne serait autre que qui vous savez. Mais ça aurait été bien de le dire ou de le faire comprendre, on aurait pu à un moment rencontrer quelqu'un nous éclairant sur tout ça.

Après, si certains LDVH se suffisent encore à eux-mêmes, certains ont besoin d'un dépoussiérage, surtout pour les faire connaître aux lecteurs d'aujourd'hui. Le lectorat d'aujourd'hui n'est pas celui des années 80. Déjà nous, avec les années passées, nous sommes devenus critiques sur ces bouquins et la majorité des AVH écrites depuis témoignent de cette envie de plus d'originalité, d'inventivité, de maturité aussi.

Certains LDVH n'auraient besoin que d'une petite retouche ici et là. Le Talisman de la Mort par exemple, avec Apothécus, si mal amené. Rappelez-vous, on est la jambe prise dans un piège en pleine nuit, il débarque soudain, surgissant de nulle part, nous délivre spontanément et nous invite à venir chez lui. A moins que le brave Apothécus soit un mec qui drague et racole la nuit dans les jardins de Griseguilde, à la recherche d'un solide aventurier pour une nuit, on voit pas vraiment ce qu'il fout là, ni pourquoi il aide spontanément et invite chez lui un type qu'il a jamais vu. Pas crédible une seconde.
Pour Le mercenaire de l'espace, il faudrait juste expliquer ce passage dans des paysages sauvages et immenses à l'intérieur du vaisseau. Une sorte de jardins intérieurs, immenses, comme dans l'Odysseus d'Ulysse 31 ?

Avec le manque d'atmosphère et d'ambiance flagrants de certains opus, ce sont ces petits détails qu'il faudrait rectifier, ces personnages mal amenés, ces marchands confortablement installés au détour d'un labyrinthe, ces indices à la con (vous passez devant un rocher sur lequel est peint le chiffre 11, gardez bien cet indice en mémoire), ces sacs à dos anachroniques (vous avez déjà vu Conan le barbare avec un sac à dos vous ?)…
En fait, faire évoluer certains opus comme nous nous avons évolué.

Pour moi les ldvelhs se suffisent à eux mêmes, ce sont les fruits d'une époque, avec comme je l'ai dit leurs qualités et leurs défauts. Si on veut voir du nouveau, ce sont les avhs et les nouveautés en terme de ldvelh. De coté la on a des bonnes maisons d'édition comme Alkonost, qui nous donne des ldvelh de qualité.

Le lectorat n'est certes plus le même, mais ce serait dire la même chose pour la musique et le cinéma. Plutôt que de voir moderne à tout prix, je pense qu'il faut faire aimer aux plus jeunes les anciens ldvelhs. En tout cas en ce qui me concerne je prends toujours autant de plaisir de faire et de refaire les anciens ldvelhs, avec bien sur un oeil critique plus actuel, ce qui est normal avec l'âge.

Je suis devenu plus critique avec le temps et pour certains LDVH, des détails comme ceux dont j'ai parlé et qui ne me gênaient pas autrefois ne passent plus maintenant. D'autant plus que si je réagis en tant que lecteur, je réagis également en tant qu'auteur : je suis d'autant moins enclin à laisser passer certaines choses que je tente de les éviter dans mes propres AVH.

Il y a aussi ma conception de la Fantasy : c'est un univers qui, avec la magie, le surnaturel, les dieux et le fait que ce soit un monde imaginaire, permet beaucoup de choses. Mais justement, ce n'est pas pour autant qu'on peut y faire n'importe quoi. On a beau être dans un monde imaginaire où "tout est possible", il faut quand-même que ça reste crédible quelque part.
C'est pour ça que certains LDVH dont je me contentais plus jeune ne passent plus pour moi aujourd'hui.

J'ai découvert les LDVELH par la série "Dragon d'or" à l'époque. La simplicité des règles et des histoires, je crois que c'est ça qui m'avait plu. Maintenant, avec un oeil adulte, je trouve que c'est ça qui fait son charme, son côté parfois un peu désuet. La réécrire selon moi, ce serait un peu la dénaturer.