Sur la formeRegardons un peu le paratexte (c.-a-d. ce qu'il y a autour du texte du livre). Le nom de la collection, « 30 minutes pour survivre », nous indique une aventure de type survie avec un décompte de temps. Le titre et l'illustration de couverture indique une aventure spatiale.
Le 4e de couverture nos indique « 30 issues possibles ! », on subodore donc une structure divergente.
Le livre ne comporte aucune illustration intérieure.
Il n'y a pas de numéro de section, les renvois se font vers des numéros de page. Chaque section commence par le temps restant avant d'être à court d'oxygène mais c'est juste un élément d'ambiance, cela n'a pas d'impact sur le jeu.
Il n'y a pas de hasard ni de point à compter, seuls les choix interviennent.
Sur le fondEt effectivement, c'est une structure divergente, comme les
« Choose your own adventure » (ou les « Challenge des étoiles » mais ici les différents embranchements sont cohérents). Ça veut dire des lectures assez courtes, de 4 à 8 sections par essai (donc de 12 à 24 pages). Et il n'y a pas exactement 30 issues possibles mais 27 dont 13 « réussites » et 14 « échecs ». Mais on peut regrouper les 27 chemins possibles en cinq aventures :
- On reste dans le vaisseau Herculéum.
- On va dans l'alunisseur Athéna pour alunir dans le cratère Jules Verne.
- On va dans l'alunisseur Athéna pour alunir dans la mer des Regrets.
- " dans le lac de la Luxuriance.
- " mer de Moscou.
Ces cinq aventures sont assez variées et les intrigues originales. En revanche, le fait de recommencer n'aide pas tellement à faire les choix pour les fois suivantes (mise à par ne pas refaire le choix final qui mène à un échec). Comme souvent dans les livres-jeux divergents, on est plus dans l'exploration (découvrir les différents éléments du monde imaginaire) que dans la résolution d'une énigme. Les morts sont variées et décrites de manière assez précise, par exemple « Tu n'es pas seulement criblé mais transpercé. En fait, tu n'es plus, tu as disparu dans l'espace, dispersé en de si fines molécules qu'on ne les distinguerait même plus de celles de l'oxygène s'échappant du vaisseau… »
Les sections sont assez longues, 3 pages par section en moyenne. Le texte introduit des éléments didactiques mais sans lourdeur, on apprendra par exemple que la poussière lunaire s'appelle du régolite.
Au final, on a en quelque sorte une collection de 27 nouvelles ayant le même point de départ mais pas vraiment un jeu (là encore, c'est une caractéristique fréquente des livres divergents).
BilanEn tant que nouvelle, c'est bien écrit et l'intrigue est intéressante. En revanche, il n'y a pas de véritable jeu et les lectures sont assez rapides. Je pense qu'il est bien pour des 8-12 ans mais ce n'est pas ce que personnellement je cherche dans un livre-jeu, d'où une note moyenne. Mais en CM2, j'avais emprunté un bouquin à la bibliothèque de l'école,
Les Ratons-laveurs dans la Lune (Alain Grée, éd. Les Deux Coqs d'or, 1967) et j'avais tellement kiffé que je l'avais réemprunté pour le relire ; du coup, si je l'avais lu à l'époque, je pense que je lui aurai mis 20/20.
Note12/20