Éclairage si éclairant que ça ?^^

Heureux d'avoir un briquet sur moi en m'aventurant dans un espace fermé mauvaise surprise puisqu'il ne m'est pas permis d'en user lorsque il est dit que j'entre "dans une salle totalement obscure". À la place une torche que je n'ai pas m'est demandée, présumant que c'est une torche-électrique (aventure contemporaine). Croyez-vous que le briquet malgré la faible lueur qu'il projette peut égaler la lumière de la torche-électrique pour m'aider à avancer dans la salle parfaitement noire

Non, ceci dit, les jeux simulationnistes deviennent vite pénibles à force de précision et de broutilles qui cassent l'avancée. Du moment que le héros a de quoi s'éclairer, on fait comme si.

Je suis d'accord, cependant torche électrique ou à l'ancienne il y a une différence dont je cherche à avoir confirmation dans le passage où ça figure ;.

Comme j'aime les détails et pinailler...

- Je dirais tout d'abord que tout dépend de la taille de la pièce, si c'est juste un réduit ou un hall imposant, vaste et haut de plafond.
- Il y a ensuite l'intensité de l'obscurité : ténèbres complètes ou faible luminosité (clair de lune entrant par une fenêtre).
- Le briquet ne va pas éclairer grand chose, sinon ton visage et le haut de ta main... Et sa lumière n'est pas projetée, contrairement au faisceau d'une lampe électrique.
- Si c'est une lampe électrique, le faisceau ne va éclairer que l'endroit sur lequel il est projeté, devant toi par exemple. Si tu veux voir le reste de la salle, tu devras la balayer avec le faisceau.
- Pour moi, le mieux reste la torche ou la lampe, à huile ou pétrole suivant l'époque. Elle éclaire quand-même un minimum autour de toi et permet d'avoir un aperçu immédiat de ce qui t'entoure. Après, pareil, si tu veux voir l'ensemble de la pièce, il faut la lever haut et te déplacer, ou bouger ton bras autour de toi.

Je dirais aussi qu'il faut se méfier de pas mal de films historiques où l'éclairage est faussé par les projecteurs ou l'éclairage du studio. Dans la réalité, lampes à huile, bougies, chandeliers et lampes à pétrole n'éclairaient pas beaucoup. Quand tu te baladais dans un couloir obscur avec juste un bougeoir tenu devant toi, tu n'éclairais que quelques centimètres autour de toi. Du coup, on vivait avec le jour, pour profiter de sa lumière le plus possible et tout s'arrêtait à la nuit tombée. En ville, pendant très longtemps, les rues n'étaient éclairées que par des lanternes pas vraiment efficaces. Quand elles étaient éclairées...

Il y a des films rigoureux comme Barry Lyndon, tourné en éclairage d'époque, sans ajouts, et on voit vraiment la différence :

Dans la série Loup-Solitaire, l'auteur ne fait pas de distinction entre les différentes sources d'éclairage.

Nous avons le choix entre la torche ou le briquet d'amadou au début. Torche et briquet qui seront remplacés à partir du tome 7 par une lanterne, proposée systématiquement dans l'équipement de départ. Une graine de feu peut éventuellement faire l'affaire à l'occasion.

Evidemment, la sphère de feu de Kalte reste la solution optimale, si nous avons la chance de la posséder. Dans le tome 4, dans la ville de Maaken, nous avons l'occasion de visiter une cave dans laquelle notre torche s'éteint systématiquement. Poursuivre dans le noir s'avère une très mauvaise idée (essayez et vous verrez!) vu l'immonde saloperie cachée dans ce lieu. Bon, là c'est de la magie noire, plus de la physique. C'est le seul cas à ma connaissance où la sphère de feu possède un véritable avantage sur la torche.

A partir du 3ème cycle, nous n'avons plus la possibilité de choisir une lanterne dans notre équipement de départ. Pour cause, le Grand-Maître Loup-Garou Solitaire étant totalement nyctalope. Il n'y a pas à dire, ça simplifie les choses. Vous remarquerez d'ailleurs que la sphère de feu de Kalte n'apparaît plus dans la liste des objets spéciaux pouvant être importés des cycles précédents, étant devenue totalement caduque.

Pour la nyctalopie, il faut quand-même rester mesuré : d'après Tatie Wikie, le nyctalope voit seulement la forme des objets, pas les couleurs et dans la pénombre. Il faut donc qu'il y ait un minimum de lumière je pense.
On dit communément que le nyctalope "voit" dans le noir mais en fait, c'est assez limité, il ne voit que la forme des objets. Ce qui est déjà pas mal.

Et les combats ?
Imaginez que vous progressez dans une grotte totalement obscure, torche en main, l'épée dans l'autre. Et une créature vous attaque brusquement. Si, sous l'effet de la surprise, vous lâchez la torche... Bonne chance... (et même si vous ne la lâchez pas d'ailleurs, se battre avec une torche dans la main... A moins de foutre le feu tout de suite à l'adversaire, vous avez bien 80% de chance de vous cramer...)

Merci beaucoup pour cet exposé détaillé VS des éclairages, comprenant mieux pourquoi le briquet n'est pas demandé alors pour faire lumière^^sur les pièges qu'on soupçonne dans la pièce plongée dans l'obscurité la plus complète qui soit ;. & très intéressant l'apport de Gagadoth sur la sphère de feu de Kalte dans des cycles LS un OS que je ne me rappelais plus.

Pourtant je dois savoir comment on allume une torche sans flamme et je vais en avoir le coeur net dans le nouveau parcours que je suis dans le diamant noir.

Encore merci à vous, ainsi qu'à Dago pour ces images d'archive de jeu informatique qui m'ont rappelé des souvenirs éloignés ;.

Pour plus de précision, dans l'univers de LS, d'après L'encyclopédie du monde de Loup Solitaire :

- Une bougie éclaire une zone de 1,50 mètre et brûle une heure.
- Une lampe/lanterne éclaire vivement une zone de 4,5 mètres et faiblement une zone de 9 mètres. Son réservoir se vide en 6 heures.
- Une torche éclaire vivement une zone de 6 mètres et faiblement une de 12 mètres. Elle brûle pendant 1 heure.

Ouuuu, L'Aigle d'or, merci Dago

Pour l'éclairage : les JdR mettent en place des règles parce qu'il faut des règles mais par rapport à la réalité c'est en général du nawak, et c'est normal parce que ce qu'on veut c'est jouer sans se prendre la tête.

D'abord : le centre de l’œil est tapissé par des cellules percevant les couleurs mais peu sensibles à la lumière, les cônes. La périphérie est tapissée de cellules ne percevant pas les couleurs mais sensibles à la lumière, les bâtonnets.

Donc déjà : ça dépend de ce qu'il faut voir. Si c'est pour percevoir des mouvement, la présence d'un objet, on a besoin de relativement peu de luminosité, mais s'il faut voir les couleurs (pour répondre à une énigme, pour identifier un liquide...) alors on a besoin de plus de lumière. La nuit, tous les chats sont gris.

Ensuite : avec une faible luminosité, la pupille se dilate pour laisser entrer plus de lumière dans l’œil. Mais le cristallin est comme toutes les lentilles : sur les bords, il provoque des aberrations visuelles. Donc avec une bonne luminosité on voit bien les petits détails car la pupille est petite et ne laisse passer la lumière qu'au centre du cristallin ; quand il fait sombre, on voit mal les détails, on n'arrive pas à lire les petits caractères, car l'image utilise aussi de la lumière qui passe par les bords du cristallin.

Donc pour voir des gros trucs, pas de problème dans la pénombre, mais c'est difficile de voir des détails.

Et : on est des chasseurs donc notre cerveau percute facilement aux mouvements et beaucoup moins aux objets statiques.

Enfin, ça dépend des propriétés réflectrices de l'objet à voir. Les bandes rétro-réfléchissantes et les catadioptres permettent d'être vu sur la route à plusieurs centaines de mètres, et les ninja s'habillent noir pour se fondre dans les ombres.

Bref, comme disent les militaires, pour se camoufler, FOMEC (faux mec) : forme, ombre, mouvement, éclat, couleur.

Se battre contre un humain dans la pénombre est possible : grande taille, pas besoin de voir les détails ni les couleurs, brillance de l'épée… Chercher un bout de tissus est en revanche quasi impossible : petit, ne se démarque pas par sa couleur, immobile, mat…

Après, briquet, torche, mouaif. C'est sûr qu'avec une Maglite on verra toujours mieux qu'avec un Bic mais en revanche le Bic éclaire tout autour alors que le faisceau de la Mag' est focalisé. De là à donner des distances de vision en fonction de la source… Un clair de Lune correspond à un flux lumineux de 1 lux (1 lumen/m²), pour les éclairages de secours c'est au minimum 0,5 à 1 lux (selon les zones, mais il faut au moins 15 lux dans les zones de dangers pour pouvoir effectuer les manœuvres de sécurité avant évacuation). Donc on pourrait se baser sur la distance à laquelle on a 1 lux pour chaque source.