2e des 8 BD-jeux consacrées au célèbre détective, parue en 2014, l'auteur tout à fois scénariste et dessinateur prouve que le personnage de Sherlock traverse les époques de publications interactives à son sujet (parmi les plus connues les anciennes collections tout aussi fournies en titres, 10 respectivement, Folio Junior & Histoires à jouer) jusqu'en Escape Book/Game.
Il y a 320 sections numérotées ici mais qui n'équivalent pas forcément à une seule case dessinée à chaque fois, ainsi les versions des choses rapportées par les suspects sont développées sur plusieurs cases annoncées initialement par un numéro de section. À souligner qu'il est jouissif de mettre à jour les secrets de suspects qui ont des personnalités plutôt bien creusées (exemple le Duc soucieux à l'excès de la réputation de sa famille).
C'est le système de jeu qui m'a assez conquis et qui peut-être connaît des évolutions dans BD-jeux suivantes. Tout heureux d'arriver à confirmer mes soupçons sur qui est la personne coupable du meurtre d'une voyante dans l'enquête
La ligne de vie, avant de partir lire le cahier des solutions fin d'ouvrage pour confirmer ou infirmer ça et ce, toutes les enquêtes résolues, je reconnais que ce plaisir est doublé en ayant été Holmes non son acolyte Watson. Car à la différence du docteur Watson le personnage du détective a moins de questions qu'il lui est possible de poser durant les interrogatoires de suspects (de 4 il passe à 3 questions) ce qui exige de poser les bonnes (6 questions possibles) en éliminant d'entrée celles qui ne vont que confirmer ce qu'on a deviné, appris déjà dans des cases lues précédemment. Bon froisser volontairement ses auditeurs est trop tentant par moments m'y étant autorisé à une de mes 3e questions^^. Des fois les visages des personnes interrogées changent de couleur, suent, ce qui renforce ou non un indice.
Et, le détective doit en appeler à son sens de la déduction pour savoir par exemple quel type d'arme blanche a tué la voyante. Au cas où sa déduction est un flop ça risque de ralentir la bonne marche de l'enquête ce qui a été mon cas pour lever le mystère de l'adresse d'un des suspects, obtenue dans l'Index de James Moriarty, condamnée depuis x années. Autrement, l'obtention d'un objet, ici un mouchoir taché de sang, aide à mieux saisir les tenants et aboutissants du crime tout comme apprendre qui a couché les noms dans le cahier de numérologie de la voyante (N°117). Pour conclure l'enquête n'est en rien insoluble, on ne bloque pas, optant en méthode de relever tout ce qu'il y a à relever scène du crime et l'entour avant de passer aux interrogatoires. Attention cependant il est facile de passer à côté d'un certain détail au risque de disculper un des suspects.
Très souvent des touches de machine à écrire sont à comptabiliser après avoir été retrouvées dans des cases de l'album, présumant que lesdites touches sont tels des points bonus qui seront les bienvenus pour grossir notre score final d'enquête^^.
Pour corser le tout, l'auteur à certains moments nous fait tomber sur des phrases & dessins énigmatiques laissés derrière lui par James Moriarty notre ennemi juré. Je pense qu'une fois toutes les enquêtes portées à notre connaissance par... James Moriarty terminées percer les énigmes de ce dernier représente un nouveau niveau de jeu plus complexe. Ainsi donc les quatre enquêtes seraient-elles à relier entre elles
Au N°290 le symbole qui est représenté sur la bouche d'égout n'a aucun rapport avec l'enquête en cours et qu'indiquerait-il en lien avec James Moriarty.
Si les longues enquêtes vous effraient à l'exemple du tome 1 le 2e vous comblera dans le fait que les prises de notes par enquête tiennent sur un peu moins d'une moitié de page ce qui en facilite les résumés pour tout apprenti détective.