Romans interactifs chez Éditions Sarbacane

D'H. Lenoir, à ne pas confondre avec Hélène Lenoir, j'ai démarré son premier roman dont tu es le héros junior : Ollie Osselet et le Manoir maudit. Il ne comprend que 58 sections certes mais certaines couvrent plusieurs pages. Total de pages du volume proche des 300. Jusqu'à notre première journée véritable dans le fameux manoir au nom breton qui rappelle les champignons dont il est une sorte de réceptacle, demeure habitée par notre grand-tante & où il y a de bizarres personnes invitées, l'histoire est très linéaire avec quelques choix sans incidence pour la suite hormis un auquel tout bon vieux routier des LDVELH va succomber. Étrangement, nous aurons très vite un drôle de compagnon en la personne d'un chiot à... trois têtes, et découvrons un membre humain coupé qui porte un chiffre : page 9 de notre journal d'aventure 6 bouts de corps sont ainsi à retrouver éparpillés dans le manoir et ses dépendances. Il est à souligner que l'humour est une des marques de fabrique de l'autrice, humour qui fait partie intégrante de la bonne dynamique apportée au récit destiné néanmoins aux plus jeunes. Le choix du sexe est demandé au jouquineur § 48 mais sans impact dans l'histoire malheureusement contrairement par exemple à la série de Les Messagers du Temps.

D'où que la part des illustrations plutôt grande(s) participe à aérer la lecture dans Ollie Osselet ;.

Disons que je dénombre 16 § consacrés à l'exposition des personnages principaux & de l'histoire avant que l'interaction réellement prenne son envol.

Oberon a écrit:

Sans remettre en question la qualité de l'ouvrage, 16 sections d'exposition sur 58, ça fait beaucoup. Même les CYOA comportent davantage d'interactivité. Après, si l'humour fait mouche, pourquoi pas ?

À partir du moment qu'une des deux premières cartes apparaît à la fin du chapitre 6 (parce qu'il est parlé de chapitres pour les renvois non de paragraphes) la liberté de vivre telles petites aventures plutôt que d'autres est offerte parce qu'on ne peut pas explorer tout le manoir et ses environs dans un temps donné, celui d'une journée. Ainsi, sans vendre la mèche, entre 1 à 2 lieux sur les 4 illustrés (la forêt, le jardin, le grenier, les caves) il est possible d'aller. Et point intéressant, outre la quête annexe des bouts de corps disséminés dans le manoir, Ollie le perso de collégien androgyne qu'on incarne peut tisser des liens amicaux avec des créatures lors de l'exploration si tant est que le courant passe (dans ce cas des numéros identifiant lesdites créatures sont à reporter sur notre FA). Une nouvelle carte où poursuivre ses pérégrinations au chapitre 3 figure un peu plus loin avec 3 nouveaux lieux où se rendre : la bibliothèque, la cuisine, l'étang.

La présence des cartes ouvre donc sur quelques surprises dans les itérations avec de nouveaux chiffres à noter si cela nous est permis.

Sans compter que la grande menace qui pèse sur le Manoir maudit est pour le coup des plus originales

un petit feuilletage du gamebook Reine de l'Ouest par Indigo pour voir combien le livre en plus d'être doté d'une grande rejouabilité est beau. Le style est aussi bon par exemple que celui de l'auteur de la série Les messagers du temps qui s'apparentent à des romans interactifs.