09 LA METROPOLE DE LA PEUR

Deux choses importantes à retenir de ce neuvième opus :
- Papa Dever reprend du poil de la bête, même s'il n'en est pas encore à rugir à nouveau.
- Brian Williams est en charge des illustrations intérieures désormais. Des illustrations plus réalistes, agréables même si elles n'ont pas la "patte" de Gary Chalk dont les dessins ont réellement marqué la saga, comme John Blanche l'a fait avec sorcellerie !

Nous voici donc en route pour la République d'Anarie et surtout sa capitale, Thaou, où se trouve la nouvelle pierre que l'on cherche. Mais il nous faut faire vite, les Maîtres des Ténèbres sont en route eux-aussi... Hé oui, nos bons vieux ennemis ont fini de se taper sur la gueule, ils ont un nouveau maître (sorte de grosse mouche à merde entrevue dans l'opus précédent) et cette fois, on rigole plus : c'est carrément un conflit mondial, à l'échelle du continent, qui se met en place. Et notre destination en est l'apéritif... Heureusement, nous avons un guide précieux entre tous, notre ami Banedon dont l'ancien maître, Chiban, vit à Tahou.

Du grand air, du voyage, une nouvelle région à explorer... Une "République" à découvrir, une oligarchie plutôt, dirigée par un Sénat qui n'a rien à envier au Sénat Romain pour ce qui est des divisions internes, des intrigues et des discussions stériles à n'en plus finir... Une étrange métropole souterraine, située sous Tahou et peuplée de créatures reptiliennes bizarres... Et enfin, un bon petit siège des familles... De quoi faire monter l'adrénaline et c'est indéniable, le niveau remonte sérieusement lui aussi. Pourtant...

Pourtant, on est un peu déçu par la compagnie de Banedon. Ce voyage avec lui, c'était l'occasion de le découvrir, d'en apprendre plus sur celui qui est devenu comme un frère, l'occasion de faire une démonstration de ses pouvoirs aussi. Banedon est magicien mais à part deux/trois éclairs dans les volumes précédents, on a pas vu grand-chose... On a beau galoper des jours entiers à ses côtés, notre ami reste un inconnu.
Même manque de charisme pour son maître, Chiban, très "magicien d'intérieur" avec sa plume qui écrit toute seule et son sortilège pour faire apparaître un repas savoureux et tout prêt. Pratique certes, mais niveau ésotérisme, mystère et occultisme, on est loin de Thot-Amon du Cercle Noir quand-même...
La métropole souterraine est difficilement crédible. On descend dans un gouffre et on découvre une ville entière, avec ses toits, ses tours, posée là, sous terre, sous la ville de Tahou. Et on se demande comment ça tient là-haut, en surface. Papa Dever nous la joue "monde intérieur" façon Pellucidar ou Terre creuse, je veux bien mais bon, faudrait rendre ça crédible quand-même. On continue dans la touche SF avec ces créatures bizarres et leur "bazooka" magique. Pourquoi pas, ça peut être sympa mais il aurait fallu développer, qu'on en apprenne plus sur cette cité mystérieuse, ses origines, son histoire. L'ensemble fait "posé là", juste pour récupérer la pierre et merci au-revoir. Un gros potentiel, complètement gâché.
Le siège final vient rattraper tout ça : un bon petit siège des familles donc, énergique et mouvementé où ça tombe de tous les côtés. L'occasion aussi de régler son compte à une vieille connaissance.

Au final, on aurait préféré un voyage moins long et du coup, un passage "métropole souterraine" plus long et développé et un Banedon un peu plus magicien et un peu moins guide touristique. Le niveau est sérieusement remonté mais le livre passe à côté de bonnes choses au fort potentiel, c'est dommage.

11/20

Un livre très agréable, une intensité dramatique qui s'accroit au fur et à mesure que la série avance. Le Magnamund est en guerre et les Maîtres des Ténèbres et leurs alliés vont passer à la vitesse supérieure.

Vous serez accompagné pendant une grande partie du voyage par Banedon, et ce n'est pas désagréable.

Tout est bon dans ce livre, il n'y a rien à jeter, du voyage initial à l'arrivée à Tahou. Même l'exploration de Zaaryx, quoique courte, est de bonne facture.

Et puis ce final... Quel final, on ne s'y attend pas du tout! Autant Joe Dever avait la fâcheuse habitude de bâcler les fins d'histoire (LS1, 4 et 6 par exemple), autant là il a vraiment mis le paquet!

Un des meilleurs de la série, tout simplement. J'en redemande des comme ça.

Intérêt: 17/20
Difficulté: 65%

Ce 9ème tome de la série amène Loup Solitaire dans la république d'Anarie. En effet, la 4ème Pierre de la Sagesse se trouve dans la ville de Tahou. Pour cette aventure, vous ne serez pas seul puisque votre ami Banedon est du voyage. Et il ne sera pas de trop puisque votre parcours est (une fois de plus) semé d'embûches : les immondes séides des Maîtres des Ténèbres sont toujours à votre recherche pour vous empêcher d'atteindre le but de votre quête.

Ce livre se divise en quatre parties : le voyage jusqu'à Tahou, l'entrée dans la ville elle-même et la découverte de son système politique (et de ses prisons si vous avez fait certains choix malencontreux), la quête de la Pierre de la Sagesse dans la cité souterraine de Zaaryx et enfin, cerise sur le gâteau, revenu à la surface, une bonne baston générale dans la cité assiégée avec comme point d'orgue un combat épique contre une vieille connaissance : le Zakhan Kimah de Vassagonie.

Ce tome introduit une bonne part d'épique dans la mesure où l'on retrouve les bonnes vieilles batailles qui donnent une certaine saveur aux ouvrages de la série. A noter que les nouvelles illustrations, de feu Brian Williams, donnent une nouvelle atmosphère, une nouvelle ambiance à ce livre, ainsi qu'aux autres qui suivront.

16/20

Plus le 2e cycle avance, plus les tomes deviennent meilleurs, le 9e ne déroge pas à cette règle : c'est un ouvrage dense dans lequel Dever épate son lecteur. La ville de TAHOU qui se prépare à être en état de siège par trois armées ennemies est très bien dépeinte dans ce sens par l'auteur, il y a de l'électricité dans l'air, les autorités de la ville n'étant pas si chaudes que ça de voir LS dans leurs murs... J'adore quand LS est suspendu au vote de l'Anarium (le Sénat de la ville) au sujet de le laisser descendre ou pas dans le Gouffre chercher la 4e Pierre de la Sagesse bien gardée .

La difficulté n'est pas reine, le voyage par la grand-route de Navasari à Tahou se passant sans mal si on a le nez fin et les bonnes disciplines. C'en est même agréable de voir Banedon, bien plus chouette compagnon que le précédent qu'on avait dans le 8 : Païdo assez exaspérant par moments, couvrir nos dépenses dans les auberges où nous faisons halte 8) .

L'exploration du Gouffre de Tahou avec la rencontre des Crocaryx à gueules de crocodiles et des goules - d'anciens chercheurs de trésors transformés en ces monstres - de bout en bout tient en haleine même si j'en ressors étonné par le chemin que j'ai pris n'ayant pas eu à allumer de lumière (torche ou lanterne) pour me guider .

La fin bien que courte présente le siège haletant de Tahou, à la limite de craquer sous les assauts ennemis ; j'apprécie d'avoir pu me frotter à un Gourgaz - belle référence au vol.1 - déplorant la rencontre finale déséquilibrée qui oppose LS au Zakhan de Vassagonie Kimah, en fait c'est simple porteur du Glaive de Sommer LS a toutes les chances de se faire trucider, dans le cas contraire une certaine arme censée être moins puissante comme c'est un second choix lui éviterait la case mort avant le fameux paragraphe 350, rien que ça casse tout le bouquin censé se finir en beauté mais ce duel presqu'injouable avec le Glaive de Sommer l'entache d'une grossière faute de goût pour moi.

Autre point noir toujours pour moi : si on passe par Maghana, le Maître de la Corporation des Brigands, pour pénétrer dans le Gouffre jamais plus après on n'en entend parler alors qu'on était porteur d'une quête pour son compte : récupérer un anneau spécial sur le corps de son défunt fils qui avait exploré le Gouffre à la recherche de l'Or des Dragons. Perso sacrifié dans le siège final alors qu'il était bien plus intéressant que le Zakhan Kimah grand méchant trop vite exploité dans cet opus, quel dommage.

Du coup je ne lui mets qu'un 15/ 20.

Malgré l’évolution politique préoccupante, Loup Solitaire continue d’aller chercher des cailloux. Cette fois ci , elle est planqué sous une ville. Nous allons donc avoir droit à un voyage jusqu’à cette ville ou nous serons moyennement accueilli à cause de la pression faites par un vielle ennemie. En effet , nous retrouverons le Zakhan de Vasagonie rencontré lors du tome 5. Nous devrons passé dans les catacombes pour retrouver la pierre (une partie intéressante) puis résister au siège de l’armée de vasagonie. La difficulté est assez élevé , notamment lors du combat final . L’ambiance est plutôt bien retranscrite. L’aventure montant en puissance.

Les points positifs
-Le siége
-L’évolution de l’histoire
-Les retrouvailles avec le Zakhan
-Les illustrations
-La presence de Banedon

Les points négatifs
-Un début d’aventure molasson
-La couverture

13/20

La Métropole de la Peur confirme la montée en puissance du deuxième cycle, après deux tomes moyens et une réussite (Dans l'Enfer de la Jungle).
L'ambiance "contrées en guerre" est ici bien plus palpable que dans Les Pierres de la Sagesse. le siège qui menace la ville de Tahou apporte un sentiment d'urgence à la quête de loup Solitaire. au cours de laquelle on retrouve plusieurs vieilles connaissances.

Et juste avant d'attaquer la partie exploration du livre, Joe Dever nous offre un petit aperçu du climat politique de Tahou, un petit plus très agréable.

L'exploration du gouffre est par contre trop rapide, j'aurai bien aimé en voir un peu plus. Heureusement la partie finale (le siège) est excellente, pleine "de bruit et de fureur", avec un combat final assez difficile contre le vassagonien Kimah.

Pour terminer en beauté, Joe Dever nous offre un excellent dernier paragraphe, formidable cliffhanger pour le tome suivant.

Un bon tome.

Ma note : 15/20

Ce volume confirme la montée de l'intensité dramatique du Cycle.

Le sentiment d'urgence est à son maximum et les sbires des Maîtres des Ténèbres omniprésents.
Les différentes parties du parcours ont toutes leurs moments mémorables, même s'il faut noter que la scène de l'Anarium sort particulièrement du lot.

Il est également réjouissant de retrouver Banedon, notre vieux compagnon d'épopée, qui se révèle un accompagnateur plus qu'agréable.

Au contraire de ce que pourrait laisser penser le titre, l'exploration de la Métropole n’occupe qu'une petite partie du livre (c'était la même chose dans le tome précédent).

Petit bémol: le combat final. Bien que parfaitement amené narrativement, il est très discutable au niveau de l'équilibre du jeu. Les dernières éditions en VO ont un peu rectifié le tir et je recommande d'ailleurs l'utilisation des nouvelles stats "Mongoose".

Gros plus: les illustrations de Brian Williams (RIP). J'ai toujours beaucoup aimé le dessin de Gary Chalk mais il est ici avantageusement remplacé, la transition se fait avec bonheur!

Note: 16/20

Dans ce tome, Loup Solitaire recherche la quatrième pierre de la sagesse qui se trouve dans une antique ville souterraine sous Tahou capitale de l'Anarie. Le voyage aurait pu être semblable à celui du tome 6 si l'Anarie n'était pas en train d'être envahie par les forces des seigneurs des ténèbres.
Les villages désertés, les rumeurs dans les auberges, les patrouilles sur les nerfs, tout concours à bien ressentir l'arrivée imminente des armées de Gloks.

Le parcours jusqu'à Tahou est agrémenté de la présence de Banedon qui succède à Païdo en tant que PNJ de compagnie.
Le meilleur commençant à l'arrivée dans Tahou, suivant les choix que l'on fait on ne découvre pas la ville de la même façon et le vote du sénat et du président pour savoir si vous avez le droit de descendre dans la ville souterraine est un moment fort de ce livre. J'ai eu la chance d'avoir connu les deux résultats de vote différents dans mes deux tentatives.

La cité souterraine est bien rendue et le bestiaire y est bien trouvé, les goules anciens aventuriers ayant mal tournés et les crocaryx gardiens de la cité de Zaaryx. Le retour à la surface est grandiose avec la possibilité de revoir Tahou assiégée ce qui conduit au point noir du livre : le combat final contre le Zakhan. Point noir au niveau de la difficulté du combat et du fait qu'il est plus facile de le vaincre sans le glaive de Sommer qu'avec mais pas au niveau de l'histoire car ce sont des retrouvailles attendues.

A noter que c'est le premier tome où les illustrations sont de Brian Williams et non plus de Gary Schalk, ce qu'on perd en atmosphère particulière de la série, on le gagne dans la précision des illustrations (j'aime beaucoup les gloks notamment).

les + :
Banedon
Tahou avant et après
un pays en guerre très bien retranscrit
le vote
les illustrations de Brian Williams

les - :
la difficulté du combat final même avec les stats révisées

nombre de tentatives pour le réussir : 2
note : 17/20
difficulté : 70 % (essentiellement due au combat final)

Une critique qui me laissera certainement un goût d'inachevé. J'ai réussi le livre en un seul essai, en terrassant au finish (1 point END) un ennemi final surpuissant (en utilisant les stats révisées). J'ai eu "tout bon" du début à la fin quasiment, c'est à dire que j'ai probablement utilisé un des chemins les plus rapides pour arriver au bout.
Le résultat c'est une fausse impression de linéarité, une certaine décision qui paraît anodine au début (

Spoiler:

) s'avérant très structurante et une autre étant liée à la chance (

Spoiler:

) j'ai malheureusement eu l'impression d'avoir peu de choix décisifs dans cette aventure. En feuilletant on s'aperçoit très vite que c'est beaucoup plus riche que cette impression, et quoi qu'il en soit je garderai une bonne impression de ce volume: une ambiance plutôt bien retranscrite à l'arrivée dans Tahou, une cohérence d'ensemble qui faisait par exemple défaut à un volume comme La Pierre de la Sagesse, la montée en puissance des Maîtres des Ténèbres. Si je n'étais pas au coeur d'une épopée en train de faire évoluer un personnage, je me relancerais bien dedans histoire de tester les autres chemins !
Mais là j'ai Gnaag qui me nargue, le con ! Il aurait pu me laisser chercher en vain les trois dernières pierres mais le petit malin préfère se la jouer. alors je crois que je vais plutôt foncer vers le volume suivant.

14/20 (note susceptible de révision un jour)

Au premier abord, le titre autant que la couverture de ce volume ne me disaient rien qui vaille. Mais enfin bon, LS ne peut pas se permettre de décevoir les Anciens Mages et le roi du Sommerlund, donc direction Tahou pour y chercher la quatrième pierre de la sagesse ! Après un prologue récapitulatif assez long, le périple commence en compagnie d'un bon PNJ, Banedon, dans une ambiance de pays en guerre très bien rendue, avec des civils éprouvés par les batailles et la pauvreté. D'ailleurs, c'est l'ambiance globale du bouquin qui est bien décrite, avec la ville assiégée, l'arrivée dans les souterrains (surtout depuis les appartements de Maghana) et la bataille finale + le PFA. On ne s'ennuie pas mais il en ressort quand même en fin de compte une impression de linéarité, surtout à partir de l'arrivée dans Zaaryx: il n'y a qu'une seule façon de la découvrir, c'est très court (une métropole ? Vraiment ? ) et c'est pas impressionnant, l'illustration assortie étant déjà pas terrible - même si je préfère généralement Brian Williams à Gary Chalk jusqu'ici). Et puis les reptiles, peu convaincants pour moi, et encore une fois la prise de la Pierre sans réelle difficulté, plombent l'intérêt du passage.
Malgré cela, je retiens plusieurs moments intéressants dans le livre:

Spoiler:

Le combat final, maintenant: avant même de voir ses stats, je m'attendais à un duel redoutable face au Zakhan, arrivant tel un dieu invincible dans la cité avec son bouclier magique... ou presque invincible, car j'ai quand même réussi à le battre de justesse avec le Glaive (24H + bonus équipement + Potion d'Alether) et -4 de quotient d'attaque. Pour un duel aussi épique, j'aurais préféré un cadre plus dramatique que des remparts à la fin d'une bataille (mais bon je chipote un peu ).
En fin de compte, de bons éléments dans ce tome, mais j'ai horreur de la linéarité et en fait j'ai souvent eu l'impression de lire un roman, avec des paragraphes longs et très peu de choix décisifs: comme je l'ai déjà remarqué avec les volumes précédents, un brin de logique dans les décisions (ne pas s'enfuir face à des archers à 2m de distance, notamment   ), et la difficulté de cette aventure sera bien faible. Et puis, comme j'aime beaucoup tout ce qui est grottes et souterrains mystérieux, et vu que je trouve que ce n'est vraiment pas à la hauteur dans ce tome, au niveau de la longueur et de la description, ma note ne pourra pas être élevée.

Difficulté 4/10 (dont 1 pour le Zakhan !)
Ambiance 8/10

Disciplines conseillées:

Note globale  12/20

Le cycle 2 continu, avec toujours plus ou moins la même recette depuis la Pierre de la Sagesse (hormis le 7 qui avait au moins tenté un truc différent).

Ça fait bien plaisir de retrouver Benedon en allié. Mais il sera pas super bien exploité.
Certains situations sont bonnes, comme le fait de se faire arrêter, ou alors de se faire condamner par le sénat (même si le décider sur la table de hasard est un peu nul).

La bonne idée de la quête de Maghana ne sert à rien car elle aura aucune finalité.
La cité souterraine est démesurée, on nous parle de plusieurs heures pour escalader un gros escalier et 2/3 jours à errer dans la ville. C'est un peux excessif je trouve. Je m'étais fait la même réflexion concernant un couloir long d'une heure dans la Forteresse Maudite. Puis une race reptilienne intelligente expédiée en une poignée de chapitre alors qu'il y avait la possibilité d'un Lore à développer.
La Pierre de la Sagesse reçue sur un plateau et Op une téléportation facile. Pas bien original.

Idem pour la fin, cette belle idée de siège est gâché par un combat final totalement pété (même avec les stats revues) qui ruine le côté épique du truc. D'une c'est contre intuitif de ne pas porter le Glaive de Sommer si on fait les livres dans l'ordre et de deux on peux aussi avoir sur soit et le Poignard de Vashna et l'anneau psychique, mais il ne nous sera pas proposé de les utiliser si on a le Glaive. Ce qui n'est pas logique.  

Donc dans les faits ce livre n'est pas moins agréable à faire que le Tome 6, mais ce dernier n'avait pas autant de soucis de cohérences je trouve. Donc je me vois obligé de lui mettre une moins bonne note.

13 comme les 2 précédents. Des qualités plombées par des trucs à la con.

Après un départ franchement très limite, le deuxième cycle passe définitivement la seconde avec ce neuvième ouvrage.

Avec la Métropole de la Peur, Joe Dever nous propose d’aller chercher la nouvelle pierre au fin fond d’une gigantesque métropole souterraine, enfouie en dessous de la République d’Anarie, et plus précisément de sa capitale, Tahou, tout ça sur fond d’avancée générale des armées d’invasions des Seigneurs des Ténèbres. Cette fois-ci, c’est Banedon et non Païdo (je suis le seul à TOUJOURS confondre les deux ?…) qui nous accompagnera jusqu’à notre entrée dans les sous-sols.

La première partie se résume à notre trajet jusqu’à Tahou, à travers des terres où les habitants frémissent aux rumeurs d’approche de troupes ennemies, ponctué de nouvelles du front dramatiques, où on craint de tomber à tout moment dans une embuscade. On sent bien que le Magnamund est sur la sellette, ce qui n’était pas arrivé depuis notre quête pour le Saint glaive du Sommer et on est pris par cette ambiance sombre, j’en étais presque à entendre les clameurs des Gloks et des Drakkarim, avec le bruit de leurs bottes foulant victorieusement les cadavres de mes alliés...

Tahou elle même est réussie, l’atmosphère d’une ville dont les habitants savent qu’ils n’ont que peu de temps pour se préparer avant que les armées ennemies soient aux portes de la cité, ça ne perd pas son temps à fortifier les entrées et à répartir les hommes prêts à se battre en patrouilles. C’est d’ailleurs tout le contraire du sénat qui dirige la ville, qui préfère perdre son temps dans des discussions inutiles («que ceux qui votent pour le bordeaux comme couleur du papier-peint des toilettes publiques lèvent la main») et des rivalités puériles entre ses membres, ce qui ne nous facilite pas la tâche. Ici, deux voies possibles, ou bien les sénateurs nous aident, ou nous déclarent hors la loi. Dans le deuxième cas, c’est parti pour une fuite à travers la ville, où on a d’ailleurs l’occasion de faire une rencontre déroutante…

La Métropole possède une atmosphère assez unique que j’aime beaucoup, il faut dire que ses dimensions sont assez impressionnantes (et même à la limite du too much je trouve). Elle rappelle un peu les Grottes de Kalte pour son aspect assez mystique et oublié, et comme dans les grottes on y croise pas grand monde ce qui est somme toute logique. Il y a bien sûr cette race reptilienne qui est intéressante mais qui sort vraiment de nulle part, j’ai eu l’impression que l’auteur sentait qu’il ne pouvait pas mettre des Gloks ici sans commettre d’incohérences du coup il a inventé ça à la va vite en se disant que ça passera de toute façon. C’est assez bizarre.
Bon comme dans le livre précédent on n’y passe pas la moitié de l’aventure alors que c’était surtout ça que nous vendait le titre, mais puisque ce qu’il s’y passe en dehors est de qualité ça ne pose pas de problèmes.

Enfin, on ressort à la surface, pour débarquer au beau milieu de la bataille qui s’est engagée avec les troupes ennemies alors que nous étions encore sous terre. Là aussi j’ai accroché à cette bataille de la Marne du Magnamund, où une nouvelle défaite n’est plus permise sans quoi les conséquences seraient désastreuses. Le livre se conclut sur l’affrontement avec le chef de nos adversaires, qui cette fois n’est ni empereur ni boche mais n’est autre que le Zakhan de Vassagonie, et dont les statistiques antédiluviennes sont franchement abusées et constitue à mon sens le seul vrai point noir du livre.

Sans doute l’un de mes Loup Solitaire préférés.

Originalité/cohérence du scénario : 2/2
Ambiance : 3,5/4
Qualité des PNJ : 2/2
Pertinence/variété du bestiaire : 2/2
Moments marquants : 2,5/3
Illustrations/couverture : 2/2
Jouabilité : 2/5

Note : 16/20

Un pays à feu et à sang, alors que les dirigeants s'amusent à faussement débattre pour au final dégainer un fait du Prince en forme de flambeau qui a quand même plus de gueule qu'un vulgaire 49.3, ça ne vous rappelle rien ?

Pour ceux qui liront cette critique dans quelques mois ou dans quelques années, rappelez vous de la grande époque connue sous le nom de "La Bataille des Retraites", qui avec le recul valait bien celle de Tahou non ? En tout cas, dans un cas comme dans l'autre, un mot me vient à l'esprit : Grosse ambiance.

Oui, car s'il ne fallait garder qu'une qualité à ce volume, je prendrais celle-ci : Ambiance. J'ai trouvé l'écriture et le narratif de Denver au top cette fois-ci. Du début à la fin, de l'introduction au final de folie, tout se lit comme un p****n de roman d'HF. Le final justement, parlons en : Comment ne pas penser aux batailles épiques du Seigneurs des Anneaux ? Je complète donc ici la liste des batailles homériques que j'avais initiée dans ma critique de "Le Gouffre Maudit" et que tout bon aventurier se doit avoir comme référence : la Bataille du Gouffre de Helm ; la Bataille de Châteaunoir ; La Bataille de Ruanon ; La Bataille de Tahou.
Mais il n'y a pas que la baston dans la vie, il y a aussi la politique (Hum, en relisant cette phrase, je me dis qu'il n'y a pas forcément autant de différences entre les deux que l'on pourrait croire). Et le passage du Sénat donne un énorme +++ à l'histoire : J'ai trouvé l'idée excellente, et pour le coup très bien exploitée. Pour la petite histoire, lors de mes 4 tentatives, la flamme a été rouge à chaque fois.

Ce volume aurait pu avoir la même note finale que "Le Gouffre Maudit" que je vénère. Mais en fait non, à cause du combat final. Bien que le Boss de fin soit top, les possibilités pour le vaincre sont trop déséquilibrées. On peut passer sur le problème de la possession du GdS qui peut être une erreur de l'auteur (De l'utilité de faire tester ses créations... Coucou Mister Brennan), mais pas sur le fait de rendre impossible le combat pour les lecteurs n'ayant pas fait toute la saga : Le seul artefact pouvant tuer le Zakhan Kimah n'est pas obtenu dans ce livre, et le seul à ma connaissance qui pourrait faire office (L' Anneau Psychique), pardon mais c'est un peu de la gnognotte à peine plus efficace que nos armes conventionnelles.

Pour conclure : Un excellent volume que je conseille. Mais un final trop mal fichu, ce qui plombe la note : 19/20 sans le combat final, 15/20 avec.