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Sujet: Re: Parlons d'histoire Dim 14 Sep 2014 - 23:25
LE SUPPLICE DE RAVAILLAC :
Le 27 mai 1610, François Ravaillac, l'assassin du roi Henri IV, fut déclaré coupable de lèse-majesté divine et humaine, par arrêt de la cour du Parlement de Paris portant que la maison où il était né serait rasée de fond en comble, que ses parents seraient bannis du royaume et que ses frères devraient changer de nom.
Puis il fut conduit dans un tombereau jusque sur le parvis de l'église Notre-Dame, simplement revêtu d'une chemise de lin, la torche au poing, pour y demander pardon à Dieu, au Roi et au Parlement de son exécrable parricide.
Il est ensuite mené en place de Grève pour y recevoir son châtiment. Partout, sur son passage, le peuple en fureur l'aurait mis en pièces si les archers n'en eussent empêché en présentant la pointe de leur épée aux plus enragés. Leur furie s'exhala en injures et en malédictions.
On lui brûla, avec du soufre, la main qui avait tenu le couteau dont il avait poignardé le Roi. On lui tenailla ensuite les mamelles, les bras, les cuisses et les jambes. Les bourreaux versèrent ensuite, dans ses plaies, du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la cire chaude et du soufre enflammé.
Une dernière fois, Ravaillac fut exhorté par le greffier à dénoncer ses complices, afin d'apaiser la colère du peuple qui refusait toute compassion, dernière ressource des condamnés. Mais Ravaillac persista à dire qu'il n'avait point de complices : c'est pourquoi il fut tiré à quatre chevaux pendant une heure et ayant enfin rendu le dernier soupir, ses membres furent tranchés en quatre parties. L'arrêt de la cour portait qu'ils devaient être brûlés et les cendres jetés au vent. Mais le peuple, ne trouvant pas le supplice assez grand pour un crime si énorme et si noir, se jeta sur les bourreaux en leur arrachant ces membres sanglants, les traîna dans les rues et les brûla avec les derniers transports d'une extrême fureur.
Faucon de lune Suprême Grand Maitre Kai
Nombre de messages : 2080 Age : 35 Localisation : Sommerland Profession : Supréme grand maitre Kai Loisirs : Seigneur de la Guilde des Marchands Date d'inscription : 14/10/2010
Le 27 mai 1610, François Ravaillac, l'assassin du roi Henri IV, fut déclaré coupable de lèse-majesté divine et humaine, par arrêt de la cour du Parlement de Paris portant que la maison où il était né serait rasée de fond en comble, que ses parents seraient bannis du royaume et que ses frères devraient changer de nom.
Puis il fut conduit dans un tombereau jusque sur le parvis de l'église Notre-Dame, simplement revêtu d'une chemise de lin, la torche au poing, pour y demander pardon à Dieu, au Roi et au Parlement de son exécrable parricide.
Il est ensuite mené en place de Grève pour y recevoir son châtiment. Partout, sur son passage, le peuple en fureur l'aurait mis en pièces si les archers n'en eussent empêché en présentant la pointe de leur épée aux plus enragés. Leur furie s'exhala en injures et en malédictions.
On lui brûla, avec du soufre, la main qui avait tenu le couteau dont il avait poignardé le Roi. On lui tenailla ensuite les mamelles, les bras, les cuisses et les jambes. Les bourreaux versèrent ensuite, dans ses plaies, du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la cire chaude et du soufre enflammé.
Une dernière fois, Ravaillac fut exhorté par le greffier à dénoncer ses complices, afin d'apaiser la colère du peuple qui refusait toute compassion, dernière ressource des condamnés. Mais Ravaillac persista à dire qu'il n'avait point de complices : c'est pourquoi il fut tiré à quatre chevaux pendant une heure et ayant enfin rendu le dernier soupir, ses membres furent tranchés en quatre parties. L'arrêt de la cour portait qu'ils devaient être brûlés et les cendres jetés au vent. Mais le peuple, ne trouvant pas le supplice assez grand pour un crime si énorme et si noir, se jeta sur les bourreaux en leur arrachant ces membres sanglants, les traîna dans les rues et les brûla avec les derniers transports d'une extrême fureur.
eh ben a coté de sa les américains en matiére de torture sont des enfants de cœur
Gorak Maître d'armes
Nombre de messages : 4813 Age : 51 Localisation : Sochaux (25) Profession : Archiviste Loisirs : Lecture, jeux vidéo, musique, cinéma, voyages Date d'inscription : 02/06/2010
Ce qui est surtout terrible, c'est de se dire qu'en plus de 400 ans, la réaction du peuple ne changerait pas. Il suffit de voir à quelles gémonies sont voués les violeurs d'enfants sur les réseaux sociaux.
Le peuple a une fâcheuse tendance à confondre lynchage et justice.
Warlock Maître Modo
Nombre de messages : 10772 Age : 46 Date d'inscription : 07/03/2009
Va dire ça aux familles des victimes, on ne va quand même pas s'apitoyer sur le sort de ces assassins. La justice bien souvent est aveugle, alors elle relâche et ça recommence, alors évidemment il ne faut pas s'étonner après de certaines dérives...
Pour en revenir à Ravaillac il est certain qu'il n'a pas pu agir seul, à l'instar de Lee Harvey Oswald. Certains historiens avance l'hypothèse de la piste flamande et l'archiduc Albert, gouverneur général des Pays-Bas espagnols. Qui épouvanté par la perspective de l'invasion militaire de ses Etats par l'armée royale française, aurait été le plus intéressé à la disparition du roi Henri. Car Henri IV était sur le point d'entrer en guerre contre l'Espagne et l'empire habsbourgeois en passant par Bruxelles. Le mystère reste entier...
Gorak Maître d'armes
Nombre de messages : 4813 Age : 51 Localisation : Sochaux (25) Profession : Archiviste Loisirs : Lecture, jeux vidéo, musique, cinéma, voyages Date d'inscription : 02/06/2010
Va dire ça aux familles des victimes, on ne va quand même pas s'apitoyer sur le sort de ces assassins. La justice bien souvent est aveugle, alors elle relâche et ça recommence, alors évidemment il ne faut pas s'étonner après de certaines dérives...
Oui, je comprends, bien sur. Mais il n'empêche que la vengeance n'est pas la justice.
Sinon, en ce qui concerne la thèse du complot contre Henri IV - qui est, ma foi, très plausible - celle-ci a fait l'objet d'un "Ombre d'un doute", l'émission historique de Frank Ferrand sur France 3. La voici :
Gorak Maître d'armes
Nombre de messages : 4813 Age : 51 Localisation : Sochaux (25) Profession : Archiviste Loisirs : Lecture, jeux vidéo, musique, cinéma, voyages Date d'inscription : 02/06/2010
Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 16 Sep 2014 - 18:14
MARGUERITE D'AUTRICHE, UNE FEMME AU POUVOIR
Née en 1480, fille de Marie de Bourgogne, petite-fille de Charles le Téméraire, elle devint, pour les Francs-Comtois, la protectrice tant espérée à laquelle ils resteront attachés jusqu'à sa mort, en 1530.
Fait rare à cette époque : une province est alors gouvernée par une femme...
Ceci est le résultat de la volonté du peuple et de l'accord tant attendu de l'empereur Maximilien qui, en 1509, soit trois ans après la mort de son fils, accorde à sa fille la jouissance viagère des Pays-Bas et de la Franche-Comté. Pour les Francs-Comtois, le fait de posséder une souveraine particulière leur fait admettre l'idée d'être gouvernés, en réalité, depuis Bruxelles.
Dans sa prime jeunesse, Marguerite d'Autriche fut promise au trône de France et dans cette perspective, elle vécut sept années à la cour de Louis XI sur les bords de la Loire. Elle y mena l'existence d'une petite fille heureuse et comblée. Sa répudiation, en 1491, fut ressentie comme une humiliation et une dure épreuve à peine adoucie par les paroles de sa gouvernante : "Puisque vous n'avez pu avoir le Roi, vous en aurez un autre !"
Marguerite, la "reinette de France", devint dès lors infante de Castille.
On lui trouva bientôt un second mari : don Juan, dont l'union fut négociée par son père et Ferdinand d'Aragon. Le couple fut heureux, tout au moins au début, mais après quelques mois, don Juan, en proie à la "folie d'amour" mourut. Ainsi, elle avait perdu deux royaumes et était veuve à l'âge de 18 ans seulement !
On la remaria au très séduisant Philibert le Beau, duc de Savoie. Une nouvelle union heureuse. Mais trois ans après, son prince charmant mourut à son tour. Pour lui, elle fit construire le monastère de Brou, près de Bourg-en-Bresse, où elle pensait vieillir.
La mort de son frère Philippe, en 1506, allait une nouvelle fois changer son destin.
Elle fut d'abord chargée de l'éducation de ses neveux et nièces, avant d'être nommée, en 1509, "lieutenante générale, gouverneresse et administraresse" des Pays-Bas et de la Franche-Comté.
Sa popularité fut immédiate.
Avec Arborio Gattinara, qu'elle fit nommer président du parlement de Dole, puis chef de son Conseil Privé, elle contribua à pacifier la Franche-Comté tout en règlant, par des voies judiciaires, les querelles nobiliaires.
Femme très intelligente et douée d'un grand sens politique, elle partagea le gouvernement entre, d'une part, les robins du parlement et le maréchal de Vergy, représentant de l'ancienne noblesse. Et ce, dans le but de "pourvoir ensemble à toutes les affaires concernant le bien public".
Les Francs-Comtois lui furent gré d'avoir modéré les exigences financières de l'Empereur Maximilien en le tenant informé régulièrement de l'état de la province. Son attention pour la Franche-Comté fut constante. Ainsi, alors que la période était marquée par des conflits violents, notamment entre la France et l'Espagne, Marguerite sut épargner à la petite province d'être prise dans les affres de la guerre, et contribua à la prospérité de ce territoire.
Charles Quint, son neveu, émancipé grâce à elle lorsqu'il eut 15 ans, empereur à 19, lui renouvella sa confiance dans ses fonctions, qu'elle exerça avec sagesse et autorité.
Par raison politique, elle comprit toute l'originalité à conserver l'héritage bourguignon dans l'empire de son neveu. Préserver la Franche-Comté dans la famille des Habsbourg, c'était ne pas abolir le nom de la Maison de Bourgogne. Maintenir l'unité de ce lien avec son destin, c'est l'unique conseil qu'elle prodigua, avant de s'éteindre à l'âge de 50 ans, au maître de la Chrétienté.
oorgan Poète Disparu
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 16 Sep 2014 - 21:34
Intéressants ces posts ; et fort bien écrits ! Merci, Gorak ! Ça me donne envie de me pencher sur tout ça, tiens...
le Zakhan noir Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 17 Sep 2014 - 9:23
Sphigx a écrit:
J'aimerais que l'Écosse devienne indépendante, mais les sondages vont dans le sens contraire.
Les sondages sont moins catégoriques aujourd'hui, et même si le "non" devrait l'emporter d'une courte tête, ça panique un peu à Londres... Ma famille qui vit là-bas va voter "oui", et je suis de tout coeur avec eux. Merci pour ton avatar Sphigx d'ailleurs, il me réchauffe le coeur, et, comme on est dans le sujet Histoire, me rappelle l'Auld Alliance qui a fait des Ecossais nos éternels alliés (jamais démenti jusqu'ici)
Leviathan Déprimologue autruchien
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 17 Sep 2014 - 10:38
Tu disais ?
le Zakhan noir Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 17 Sep 2014 - 10:44
Tu rigoles, mais à la sortie de ce film (que j'ai visionné un paquet de fois), il y a eu non pas des émeutes, faut pas pousser, mais de très nombreuses rixes avec des Ecossais sortis gonflés à bloc (et un peu imbibés) du ciné, les larmes aux yeux, et déterminés à se fritter avec quelques "envahisseurs" anglais dans les rues de Glasgow. (Edimbourg étant un peu plus pépère bourgeoise assimilée...)
Un peu consternant, mais assez révélateur aussi des cicatrices très mal recousues de l'Histoire...
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 17 Sep 2014 - 19:14
Je sais pas si c'est le bon topic pour poster ça, même si c'est quand même une page d'histoire...
L'exploitation minière de graphite du Chardonnet (non loin du Monêtier les bain dans la vallée de Briançon)...
Samedi après-midi, enfin, vers 11h, après avoir monté le col du Chardonnet et pris une pause à côté du lac de la mine (et vu de vieilles fondations preuve qu'il y avait un jour eu des installations ou des habitations)...je me suis décidé de prendre ce petit sentier qui longe un très large pierrier (un amoncellement de pierres que l'on trouve aux pieds des montagnes)...
Après environ 500m, quelle grande surprise j'ai eu de tomber sur les restes d'une installation en pierre sur laquelle il y avait les restes d'une vieille machine de type téléphérique...ainsi que des vieilles barres en fer et de tuyaux couverts de rouille...très curieux sur la nature de cette installation et me demandant pourquoi il y avait ça ici (une remontée mécanique pour les marmottes ???), je m'approchais...
Spoiler:
Finalement, j'ai eu la réponse à ma question en passant à côté, puisqu'à gauche de cette installation, il y a une falaise et au pied de cette dernière, au milieu des rochers, fermée par une porte en fer avec une grille, l'ouverture béante d'une galerie qui s'enfonce dans la terre (mon côté ldvelh me disait qu'il y avait peut être des monstres et que c'était en fait l'entrée d'un sombre labyrinthe avec une sorcier au bout)...mais bon, de toute façon la porte était fermée et je ne suis pas suicidaire au point de m'enfoncer là dedans...
Spoiler:
J'ai donc fait des recherches et je suis content parce que j'ai trouvé un bon article qui en parle...
Citation :
La mine de graphite du Col du Chardonnet à 2700 m dans les Hautes Alpes
Le graphite est essentiellement utilisé pour la fabrication des mines de crayon et pour les charbons des moteurs électriques (tramways et trains essentiellement).
Géologie
Le gisement de graphite est situé dans des grès d’âge carbonifère (pendant l’ère primaire soit environ 300 000 millions d’années).
Ce graphite provient du métamorphisme du charbon. On se trouve en effet dans une région où a été exploité du charbon, notamment sous le domaine de ski de Serre Chevalier. La formation des Alpes a comporté des épisodes de remontées de laves à l’intérieur des massifs anciens qui ont modifié les roches en place par métamorphisme. Le charbon s’est transformé en graphite.
Les couches ont un pendage et une direction relativement réguliers, on en dénombre 5. Les 3 couches supérieures, les plus métamorphisées, renferment un graphite de meilleure qualité que les couches inférieures. L’épaisseur des veines varie entre 0,50 et 3 mètres. Elles ont été exploitées sur une longueur de 350 mètres.
Le gisement se situe à une altitude de 2700 mètres. On sait qu’aux siècles derniers ce gisement était exploité en hiver par les habitants de la vallée. Les archéologues du CCSTI ont réalisé quelques études complémentaires sur cette mine.
Historique de l’exploitation 1901 - 1930
Les archives conservées nous permettent de remonter l’histoire de la mine seulement au début du siècle.
Entre 1901 et 1907, les travaux ont été menés par M. CHAPIN avec des procédés primitifs (pelles, paniers, brouettes) et les descenderies se remplissaient d’eau les hivers. Il semble que chaque année 150 à 200 tonnes de minerai ont pu être extraites.
De 1909 à 1912, la société du graphite français investit pour moderniser la mine : achat de perforatrices, de pompes, de treuils. De plus, les travers bancs furent ouverts sur 15 à 50 mètres de long. Une vingtaine d’ouvriers travaillaient sur le site et produisaient 50 tonnes de graphite par mois.
A partir de 1913, la société nouvelle du graphite français augmenta la production pour atteindre 150 tonnes par mois en 1917. Le maximum de la production aurait été atteint en 1918 avec 2132 tonnes pour décroître rapidement et stopper définitivement en 1930.
Le transport du minerai se faisait par câble et wagonnets depuis la mine (2700 mètres) et la route de la vallée de la Guisane (1700 mètres). Le graphite était ensuite transporté par camions jusqu’à l’usine de broyage située à Briançon près de la gare. En hiver, les conditions météorologiques obligeaient à remplacer les camions par des traîneaux et des chevaux. Le câble permettait un débit maximal de 25 tonnes par jour.
La roue du câble peut encore se voir sur le site à l’entrée de la galerie principale, la commune de Monetier les Bains a décidé de la conserver et d’en assurer l’entretien pour le plaisir des randonneurs et leur plus grand étonnement.
La situation administrative
La concession de plombalgine (minerai de graphite) du Col du Chardonnet a été attribuée par ordonnance royale le 10 mars 1824.
On connaît ses exploitants depuis le début du siècle :
De 1901 à 1907 : M. CHAPIN qui avait des moyens réduits, De 1907 à 1912 : LA SOCIETE DU GRAPHITE FRANÇAIS créée par M. CHAPIN a été liquidée à l’amiable en 1912, Le 24 octobre 1914, la concession est attribuée à la SOCIETE NOUVELLE DU GRAPHITE FRANÇAIS, cette société sera mise en liquidation en 1937, En 1964, la société Anonyme J. PARADE ET FILS a acquis l’actif de la société précédente mais n’a pas exploité le site.
A ce jour, on considère cette concession comme orpheline, c’est à dire qu’elle n’a plus d’exploitant qui puisse réaliser des travaux de fin de concession, c’est pourquoi l’Etat a engagé, au cours de l’été 2000, des travaux de mise en sécurité de ce site très fréquenté par les randonneurs.
Les travaux de mise en sécurité du site
Un inventaire confié au BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) réalisé en 1998 a permis d’évaluer les dangers présentés par le site d’exploitation qui n’était plus en activité depuis les années 1930 environ.
La galerie principale ou travers banc était accessible à tout randonneur et permettait de s’engager en profondeur dans la mine dans des zones instables. Compte tenu de l’intérêt archéologique de cette ancienne exploitation, la galerie devait être fermée mais pas condamnée, c’est pourquoi sa mise en sécurité s’est faite par la pose d’une grille cadenassée dont la clef sera confiée à la commune de Monetier les Bains.
Cette dernière s’est engagée à la surveillance du site.
Les autres entrées de la mine qui servaient pour l’aérage ou l’accès au gisement, ont été obturées avec les matériaux trouvés sur place. Il n’était pas possible d’amener des matériaux depuis la vallée car le chantier est situé à 2700 mètres d’altitude.
Enfin, la tête du téléphérique qui permettait de descendre le minerai dans la vallée était instable, elle a été consolidée et sera conservée en l’état .
Le montant de ces travaux s’est élevé à 200 000 francs soient 30 489, 80 euros.
C'est vrai que c'était space de me trouver là, à côté de l'entrée de cette mine, en m'imaginant les conditions des gens lorsqu'ils étaient là...^^
Sphigx Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 17 Sep 2014 - 19:57
le Zakhan noir a écrit:
Sphigx a écrit:
J'aimerais que l'Écosse devienne indépendante, mais les sondages vont dans le sens contraire.
Les sondages sont moins catégoriques aujourd'hui, et même si le "non" devrait l'emporter d'une courte tête, ça panique un peu à Londres...
Il y a deux semaines, un sondage a mis le Oui en tête pour la première fois depuis le début de la campagne référendaire, mais l'intervalle qui sépare le Oui du Non est inférieur à la marge d'erreur du sondage.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 17 Sep 2014 - 23:01
DOLORESA
une tragédie hispanique
Cette histoire s'est passée il y a longtemps en Espagne en 1415. Un seigneur castillan avait une fille nommée Doloresa car le jour où elle vint au monde, sa mére périt à l'accouchement et le seigneur son père fut si affecté par le chagrin qui le tiraillait qu'il baptisa sa fille Doloresa, la Douloureuse.
Doloresa était sa fille unique et de sa mère elle avait conservé le sourire et les yeux, noirs comme l'ébène, de longs cheveux couleur d'ambre cascadaient sur ses épaules.
Ce seigneur était très fier de sa fille et ne voulait donner la main de celle-ci qu'a un gendre qui serait digne d'elle.
Il arriva que Doloresa était amoureux d'un beau Prince des Asturies, un certain Don Felipe, bel homme et cavalier hors pair, escrimeur standard et gentilhomme. Mais la famille à laquelle il appartenait avait jadis humilié la famille de Doloresa pour des raisons qui aujourd'hui ont été oubliées mais nous sommes en Espagne et là bas, quand on a offensé une fois, on offense toujours et la rancoeur est toujours tenace. Aussi, le seigneur castillan s'opposa à ce que sa fille voit sont Prince et l'enferma dans sa chambre pour le restant de ses jours. Mais l'amour est un sentiment plus fort que tout et le Prince Felipe jura qu'il ferait tout pour récuperer celle qu'il aime.
Il leva une armée donc et mit le siege devant le château du seigneur castillan, le sommant de lui donner sa fille où sinon il raserait le chateau pierre apres pierre. Bien entendu, le seigneur refusa et le siege commenca. En fait, Don Felipe ne voulait pas raser le chateau bien sur mais juste impressionner le seigneur pour lui montrer qu'il était homme à aller jusqu'au bout de ses idées. Et le siège dura une semaine, et encore une semaine, sans que le seigneur décida d'abdiquer. A la fin de la troisième semaine, Doloresa se jeta aux pieds de son pere en le suppliant mais le seigneur était inflexible et renvoya sa fille dans ses quartiers.
Alors, Doloresa retourna dans sa chambre et pleura amerement sur son lit et ses larmes tomberent sur les pavés et chaque larme qui tombait se changeait en perle de cristal qui s'écrasa au sol en milles éclats et de ces éclats naquit des spadassins de verre avec des épées de verre mais là où on aurait pu croire qu'ils étaient fragiles, au contraire ils étaient fait de verre incassable et indestructible.
Ils étaient les Guerriers de Larmes, les soldats des jeunes filles en peine et qu'ils allaient faire en sorte que son reve s'accomplisse. Les Guerriers se dirigerent en masse dans le chateau, tuant les soldats qui montaient la garde un à un, étonnés que leurs épées d'acier ne parvinssent pas a briser ces etres de verre. Et ils pénétrèrent dans la salle du trone ou le seigneur était avec ses conseillers. Aussitot ils empoignerent leurs épées mais ils furent tous éliminés. Il n'y avait que le seigneur qui laissa tomber son épée au sol et demanda pitié, mais les Guerriers n'entendirent pas les supplications de l'homme et sous le regard vengeur de sa fille qui n'avait que mépris pour ce pere qui s'opposait à son bonheur, ils le jeterent dans les douves.
Le prince Felipe qui était resté à l'exterieur fut surpris quand il vit le corps du seigneur tomber dans les fossés. Il courut aux portes qui s'ouvrirent devant lui, ouvertes par les guerriers qui lui firent une haie d'honneur, au bout il y avait Doloresa dans ses plus beaux atours. Felipe s'approcha de Doloresa et lui prit les mains dans les siennes en l'embrassant fougueusement.
- Maintenant, tu es mienne, lui murmura t-il à l'oreille entre deux baisers.
Et Doloresa fondit dans les bras de son amant en larmes, honteuse d'avoir provoqué la mort de son pere. Elle avait des remords que balaya bien vite le doux sourire du Prince Felipe.
Felipe et Doloresa se marierent et eurent de jeunes et vigoureux enfants mais toutes les nuits depuis ce jour, Doloresa fut hantée par d'affreux cauchemars et on raconte que le spectre du vieux seigneur est toujours visible sur les remparts du chateau rodant en habit noir et hurlant chaque fois que l'on utilise des verres en cristal. C'est pourquoi aujourd'hui dans ce château on emploie de nos jours, que des verres en bois pour trinquer à un nouveau mariage afin de ne pas faire revenir l'esprit du vieux seigneur qui pourrait alors s'emparer du pere de la mariée.
Dernière édition par Gorak le Mer 17 Sep 2014 - 23:10, édité 1 fois
oorgan Poète Disparu
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 17 Sep 2014 - 23:08
C'est curieux, ça rappelle beaucoup le Cid !
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 17 Sep 2014 - 23:12
oorgan a écrit:
C'est curieux, ça rappelle beaucoup le Cid !
Toutes les tragédies en terre ibérique se ressemblent un peu. J'aime beaucoup celle-ci avec ce côté fantastique. J'ai essayé de la résumer comme j'ai pu, car bien sur le poème original est beaucoup plus long.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Ven 19 Sep 2014 - 23:30
VICTORIA (1819-1901)
Sur ce portrait de Winterhalter, la reine Victoria a 23 ans. Cinq ans après son avènement au trône de Grande-Bretagne. Elle porte une robe de satin blanc; sur l'épaule, retenu par deux barrettes de diamants, le cordon bleu-ciel de l'ordre de la Jarretière. Très en arrière, dans les cheveux châtains dont des bandeaux plats encadrent ce visage aux traits réguliers et fins, une couronne d'or, de diamants et de saphirs.
Dans les yeux une expression de fermeté où apparaît l'un des traits essentiels du caractère de la jeune souveraine qui, très intelligente, sut, tout en observant les règles du régime parlementaire de son pays, exercer, surtout en matière de politique extérieure, une influence réelle.
Nul monarque ne fut plus populaire au Royaume-Uni.
Nul règne aussi n'y fut plus glorieux.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 23 Sep 2014 - 7:50
Les prétendues "invasions" Barbares ont-elles existé ?
Si l'on relit l'Histoire de France illustrée de Maxime PETIT (Ed. Larousse. 1909) on peut en douter :
Maxime Petit a écrit:
Les invasions Barbares ne furent pas l'oeuvre d'un jour et ne surprirent pas les Romains. Elles ne furent que l'épilogue naturel d'une série de guerres qui se poursuivirent entre les bandes germaniques et les légions pendant plusieurs siècles, avec des alternatives de succès et de revers. D'autre part, la conquête de l'empire par les Barbares se fit moins autant par une pénétration graduelle acceptée par les empereurs, que par des agressions de vive force.
Donc, je pense aussi qu'il faut arrêter de nous faire croire au mythe de l'invasion barbare qui aurait fait chuter l'empire romain comme un château de cartes.
Déjà, le processus s'étend sur 400 ans. Ensuite, les cadres, les structures, les institutions de l'Empire sont toujours là. Le pouvoir ne disparait pas brutalement, il change tout simplement de mains, entre, d'une part les barbares proprement dits pour le politique et l'Eglise pour le pouvoir spirituel.
Et ce sera sur cette base que, lentement, progressivement, on glissera des temps antiques au moyen age.
Sphigx Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 23 Sep 2014 - 8:10
Et si l'on suit l'hypothèse de Gibbons, le christianisme est la principale cause de la chute de l'Empire romain.
Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11956 Age : 52 Localisation : Shamayan Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 23 Sep 2014 - 9:47
Ce qui est pour moi (partiellement) faux. Il y a eu d'autres raisons, dont la grave crise économique qui a frappé l'Empire au IIIème siècle et qui a montré la fragilité de l'économie romaine. Il revenait moins cher d'importer certains produits des provinces que de le produire sur place, d'où une montée phénoménale du chômage en Italie et à Rome même et un abandon des terres cultivées dans la péninsule. On vit alors apparaître des foules de citoyens inactifs pris en charge par l'état, le fameux système de l'Anonne, qui leur fournissait gratuitement de la nourriture et des distractions, le fameux système "du pain et des jeux". L'énorme masse des esclaves accomplissait également une large part du travail, dont le plus pénible ou dangereux. Rome en était venue à compter 200 jours fériés par an ! La société romaine connaissait ainsi une mutation profonde, l'argent prenait le pas sur la noblesse, certaines valeurs se perdaient. Les conquêtes avaient apporté une masse de biens considérable et facilement disponible qui bouleversait le rapport des romains avec le travail et l'effort. Sur le plan moral, les vieilles valeurs et traditions se voyaient supplantées par de nouveaux cultes venus d'Orient, le culte de Mithra, le christianisme, le culte de Cybèle et d'Attis ou encore d'Isis... Un nouveau système de pensée, de réflexion, très éloigné du modèle romain originel, se mettait en place. Les austères valeurs des débuts faisaient place à de nouveaux concepts moraux, philosophiques et religieux, très différents. Ce fût un long, très long processus, mais inévitable. Comme toutes les civilisations, Rome n'est morte que d'elle-même.
Quant aux invasions barbares, elles se sont effectivement étalées sur des siècles, avec une succession de victoires et de défaites, de traités, de progrès et de reculades, en un lent processus. Les barbares les plus proches de la frontière étaient moins barbares qu'on le dit : ils avaient un commerce, une agriculture et également une industrie, supérieure à celle des romains d'ailleurs. Quand ces derniers n'arrivèrent plus à les contenir, ils passèrent avec certains des traités, les feodus (à l'origine du mot féodal) : on leur donnait des terres fertiles où s'installer avec leurs familles, à charge pour eux de les défendre aux côtés des romains. Le système a bien fonctionné d'ailleurs, beaucoup de ces barbares "romanisés" ont joué le jeu et combattu aux côtés des romains leurs "frères" barbares par la suite, se proclamant même romains avec fierté. Ces barbares là ne voulaient que profiter de la civilisation romaine, pas la détruire. Mais le système était quand-même un formidable aveu de faiblesse... Et surtout, venus des profondeurs du nord et de l'est, de terres gelées et de climats épouvantables, ils y avaient d'autres barbares, nettement moins accomodants eux (les Huns principalement), qui "poussaient" vers l'ouest en quête "d'espace vital", un formidable mouvement de populations entières qui progressait, inexorable. Et ceux-là n'étaient pas commodes...
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 23 Sep 2014 - 13:12
Voyageur Solitaire a écrit:
Mais le système était quand-même un formidable aveu de faiblesse... Et surtout, venus des profondeurs du nord et de l'est, de terres gelées et de climats épouvantables, ils y avaient d'autres barbares, nettement moins accomodants eux (les Huns principalement), qui "poussaient" vers l'ouest en quête "d'espace vital", un formidable mouvement de populations entières qui progressait, inexorable. Et ceux-là n'étaient pas commodes...
Les véritables barbares, pour moi, ce sont eux. Les Huns ne construisaient rien, ne faisaient rien, n'ont rien laissé derrière eux sinon que pillages, ruines et destructions.
Excepté peut-être pour Attila, leur chef, qui était à moitié civilisé et qui a partagé son enfance avec celui qui deviendra son ennemi, Aetius.
Mais il a malgré tout échoué à faire des Huns un peuple civilisé.
Lowbac Aventurier de l'Infini
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 23 Sep 2014 - 14:02
Cool expo St Louis au château d'Angers ! J'espère que ce sera gratos pour angevins.
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 23 Sep 2014 - 16:59
Les Huns étaient des nomades, ils vivaient à cheval, allaient et venaient sans cesse au rythme des saisons. La notion de sédentarisation, de civilisation, leur était inconnue ou quasiment. Venant des profondeurs de l'Asie, de terres gelées, de climats épouvantables, ils avancaient, inexorables.
Les barbares qui vivaient près de la frontière romaine se sont retrouvés vite coincés entre les romains et les nouveaux-venus. Mais ces "barbares" là ne l'étaient pas tant que ça, ils avaient des villages fortifiés, une agriculture, un commerce, une industrie... La plupart de ceux qui furent "romanisés" furent même plus romains que les romains, se battant avec un rare courage et une farouche volonté pour ce qui était devenu leur empire. On a même une dynastie d'empereurs, les Illyriens, "les fils du Danube", venus des frontières à l'est de l'Empire à l'origine, qui donnera à Rome les plus farouches et redoutables empereurs de ces sombres années, Aurélien, Dioclétien...
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 23 Sep 2014 - 18:00
Voyageur Solitaire a écrit:
Les Huns étaient des nomades, ils vivaient à cheval, allaient et venaient sans cesse au rythme des saisons. La notion de sédentarisation, de civilisation, leur était inconnue ou quasiment. Venant des profondeurs de l'Asie, de terres gelées, de climats épouvantables, ils avancaient, inexorables.
Bon, d'accord, je m'excuse de m'être enflammé sur les Huns sans avoir cherché à comprendre leur mentalité.
Peut-être que la lecture des moines-chroniqueurs m'influence trop à ce sujet.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 23 Sep 2014 - 19:40
UN GRAND SEIGNEUR D'AQUITAINE : ALPHONSE DE POITIERS
Né en 1220, Alphonse de Poitiers avait reçu de son père Louis VIII le Poitou et l'Auvergne, et son mariage avec Jeanne de Toulouse, héritière de Raymond VII, lui assura le comté de Toulouse, l'Agenais, une partie de l'Albigeois et du Quercy, le Rouergue et le Venaissin.
Vers 1250 environ, il administra par lui-même ces vastes domaines avec une grande habileté : il se fit tenir au courant des affaires et, pour imposer le respect de son autorité, il institua des sénéchaux, secondés par des prévôts. Il organisa la justice et confia à des châtelains la garde de ses forteresses.
Des courriers le mettaient en relation constante avec ses nombreux agents, dont les "enquesteurs" surveillèrent et redressèrent la gestion. Le comte, qui statuait toujours en dernier ressort, était assisté d'un conseil, à la fois cour de justice et corps administratif.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 23 Sep 2014 - 21:57
LA TOUR DE NESLE, UNE SINISTRE REPUTATION NON FONDEE ?
La Tour de Nesle, telle qu'elle existait encore au XVIIe siècle...
Ainsi appelée de son voisinage avec l'hôtel du même nom, était haute de 25 mètres environ et faisait face à la tour du Louvre. Elle fut démolie en 1663 lors de la fondation du Collège des Quatre-Nations.
Son emplacement est exactement représenté par le pavillon Est de l'Institut de France de nos jours, occupé par la bibliothèque Mazarine. Contrairement à ce qu'affirme Maurice Druon dans sa célèbre sage des "Rois Maudits", aucun document ne prouve que les brus de Philippe le Bel y aient attiré des passants de leur choix pour s'y livrer à la débauche et les faire jeter ensuite dans la rivière.
cdang Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 24 Sep 2014 - 14:40
J'invite ceux qui le peuvent à visiter l'exposition Samouraïs : 1000 ans d'histoire du Japon au château des ducs de Bretagne à Nantes
http://www.chateaunantes.fr/fr/evenement/samourai
Outre de magnifiques armes et armures — provenant du Musée de l'armée, du Musée Guimet ou de collectionneurs français (dont mon prof de iaïdo), mais certaines venant du château d'Osaka —, les affiches retracent l'histoire de la société japonaise depuis l'émergence de la caste des guerriers, les bushi, jusqu'à leur remisage à des tâches administratives pour laisser place à une armée de roturiers armés de fusils par l'empereur Meiji, et leur utilisation pour la propagande impérialiste (notamment durant la Seconde Guerre mondiale avec les kamikaze) et dans l'imaginaire romanesque actuel (films, manga).