Avis/critiques BD

tout est dans le titre

venez donnez votre avis sur vos dernières lectures à base de bulles (et pas celle du topic amis de la bière )

Résumé:

Seul rescapé d'un naufrage spatial, le jeune orphelin Nao atterrit sur une planète inconnue : Aquablue, la planète-océan, où de paisibles pêcheurs se chargent de son éducation.

Avis:

Aquablue est une série très connue dans le monde de la bande dessinée. Et pour cause, puisqu'à l'époque, elle proposait un scénario originale, servi par des dessins de grande qualité. Mais les affaires étant les affaires, elle s'est malheureusement poursuivie vers un chemin qui mène droit à la médiocrité, tout du moins scénaristiquement parlant.

Le premier cycle, qui englobe les cinq premiers tomes, est particulièrement intéressant et pertinent. Il s'agit d'ailleurs du meilleur cycle de la série. On retrouve Nao, un jeune terrien qui échoue sur la planète Aquablue avec Cybot son robot-nurse. Ils sont alors recueillis par un peuple d'hommes-poissons, qui les considère comme des élus suite à un concours de circonstance. Le scénario, à la fois très science-fiction mais aussi politique et écologique est de bonne facture. On est surpris, on a de réelles surprises tout au long des tomes et surtout, la plupart des personnages ont beaucoup d'épaisseur. Les méchants sont très charismatiques même s'ils sont très caricaturaux, et notamment Ulla Morgenstern, femme militaire sans scrupule et tante du héros. Les dessins de Vatine sont très sympas, la planète d'Aquablue fait envie et les différentes touches de bleu sont très agréables. Le seul défaut que je trouverai sur ces dessins, c'est parfois, une quasi-absence d'émotion, ou une rigidité dans les mouvements, mais rien de bien transcendant. La reprise de Tota aux dessins me plait assez et j'avoue sans honte avoir un faible pour ce dessinateur. A la fin de la lecture de ce cycle, on se retrouve vraiment devant un avatar de James Cameron sauf que la naissance de ce projet date de 1989. Ce réalisateur aurait-il lu cette BD. En tous les cas, à la place du scénariste, je demanderai un dédommagement.

Le deuxième cycle, qui sont les tomes 6 et 7, est bon aussi, quoique un poil moins prenant que le cycle précédent. Néanmoins, le mélange de politique et de religion me plait assez, notamment quand la religion est mise à mal. J'ai bien aimé ce cycle mais la planète d'Aquablue demeure invisible et on s'éloigne de la trame d'origine, ce qui est un peu dommage. Notre héros devient un riche homme d'affaire, et cela gâche son image de Rahan du futur. Mais les dessins restent très corrects et la trame général se laisse très bien lire. De plus, on en apprend un peu plus sur la jeunesse de Nao et sur ses parents, ce qui apporte un plus à ce cycle.

Le troisième cycle, donc les tomes 8 et 9, est bon mais on sent une nette baisse de régime. Au niveau du scénario, on reste dans le domaine de l'écologie, avec un sauvetage de races menacées par un trou noir qui avale les planètes. Les dessins restent sublimes et toute la faune préhistorique est vraiment bien représentée. On rajoute une couche sur la vénalité de l'être humain et son indifférence quant aux autres races, ce qui en fin de compte demeure vrai dans la vie de tous les jours. Malgré tout, cela reste classique et on tourne en rond avec un héros écolo et des méchants pollueurs et riches.

Le quatrième cycle qui comprend les tomes 10 et 11 est par contre très mauvais. Nao se retrouve via un concours de circonstances mêlé à une affaire archéologique avec un archéologue (vous l'aurez deviner) à la recherche de gloire. Mais les méchants sont des araignées qui vouent un culte à un dieu pas gentil du tout. Et là, on tombe dans la facilité et la niaiserie. Nao s'en sort avec une facilité déconcertante, l'aspect politique est juste effleuré pour laisser la place à l'action pure et dure. Le seul avantage est la rapidité de lecture qu'apporte ces deux tomes franchement sans grand intérêt. De plus, le final est vraiment très médiocre avec une sorte de mystification à la noix sur la vie après la mort et l'existence des dieux. Bref, à éviter.

Au final, on peut dire que Aquablue vaut le coup pour le premier cycle très sympathique, puis pour les deux suivants qui demeure assez bons même si inférieur au premier cycle. Quant au dernier, on sent le fil se réduire et c'est à éviter.

Note: 13/20

mon père lit cette série depuis l'édition des premiers tomes du coup j'ai pu la connaitre aussi, elle a une bonne réputation dans le milieu de la BD de SF mais c'est vrai que sur les derniers tomes ca devient moins bien, mon père les possède tous jusqu'au tome 8, du coup je vais peut être le contraindre à acheter les 3 derniers

Résumé:


Aldébaran, planète colonisée par la terre doit survivre en attendant l'arrivée de nouveaux terriens.

Avis:

Comme je le dis souvent lors des avis sur les bande dessinées de science-fiction, je ne suis pas un grand fan de S.F. Au contraire, c'est souvent un genre qui me gonfle et que je trouve trop enfantin comparé à de l'héroïc-fantasy par exemple. Néanmoins, l'occasion de lire le premier cycle de Léo, Aldébaran, s'est présenté et je n'ai pas trop hésité, vu la bonne réputation de cette série.

Commençons par le scénario, qui à défaut d'être vraiment de la S.F space opéra, est en fait une sorte de fable écologique sur la découverte et la colonisation de nouveaux mondes par les terriens. On retrouve donc des habitants de la planète Aldébaran, qui n'ont plus de contacts avec la terre et qui se retrouvent isolés sur leur planète, dont le système écologique ressemble au notre. Bien entendu, des évènements se passent et une créature fascinante va voir le jour sur la planète, avec un secret bien caché. Le fait que ce soit en 5 tomes est assez malin en soi, car cela permet de distiller les indices, tout en allant assez vite et sans pour autant perdre le lecteur dans des quêtes secondaires plus ou moins absurdes. L'histoire quant à elle, s'étale sur plusieurs années et Léo en profite pour parler de choses plus humaines, comme l'amour, l'adolescence avec le personnage de Kim ou encore les différences de maturité entre les filles et la garçons. Tout cela se lie bien dans une trame générale assez convaincante et surtout très originale!

Le bémol concerne les dessins, car il est vrai que la plupart des personnages ont tendance à être figés, avec des expressions parfois inexistantes et parfois trop vives sur les visages. De plus, Léo doit aimer les asiatiques car bien souvent, ses personnages féminins se ressemblent sur ce point hormis Gwendoline Lopès. Les décors sont anecdotiques, sauf pour les marais, où là c'est un peu plus riche. Par contre le bestiaire est très fouillé et la forme des différentes créatures est franchement bien trouvé et parfois bien drôle.

Au final, on peut dire que Aldébaran est une série à part, qui se lit vite et bien, qui est originale mais qui ne révolutionnera pas le genre. Par contre je tire mon chapeau devant le boulot de Léo qui fait tout du scénario, en passant par le dessin et en terminant par les couleurs. Chapeau l'artiste!

Note: 13/20

bizarrement je n'ai jamais lu "Aldebaran" alors que j'aime beaucoup la SF en BD, peut être que j'ai été un peu rebuté par le dessin que je trouve simpliste à mon gout

J'aurais pas dit mieux

même moi je dessine mieux que lui

Résumé:


La suite des aventures de Marc Sorensen, Kim Keller, Driss Shediac et de la belle Alexa Komarova, que l'on avait rencontrés dans le premier cycle : Aldébaran.

Avis:

On continue avec les dessins préférés de Craft!

Après le cycle d'Aldébaran, me voila en possession du cycle de Bételgeuse, deuxième cycle pour les mondes imaginés par Léo. Comme je le dis souvent maintenant, la S.F, ce n'est pas mon truc, mais je me laisse de temps en temps tenter par quelques séries plus ou moins "importantes" aux yeux de certains fans de ce genre. Et je me dis que finalement, ce n'est pas plus mal, car j'ai vraiment été séduit par cette série que je trouve supérieure au premier cylce sur plusieurs aspects.

Les dessins de Léo restent toujours autant figés, mais on ressent une réelle envie de bien faire et les mouvements du corps sont bien retranscrits. Il reste les visages qui ne sont pas franchement terrible et j'ai toujours du mal avec Kim que je trouve affreuse. Mais finalement, on s'en fout un peu des personnages, car on se rend compte au fil de la lecture que ce qui nous happe, ce sont les différents animaux peuplant Bételgeuse. En effet, on espère toujours trouver un nouvel animal à la fois drôle, sauvage, dangereux, ou encore intelligent. Du coup, les principaux héros de cette série, ce sont les animaux. On ne peut rester insensibles au charme des Iums ou encore du gros lézard des sables avec toutes ses couleurs. En plus, bien souvent, Léo évoque la possibilité de l'existence de ces créatures qui sont finalement très travaillées et franchement plausible.

Le scénario est plutôt bien fichu. On reste bien évidemment dans une fable écolo où les aspects de l'homme sont évoqués. La colonisation est vue de deux façons différentes et on sent tout de même le parti pris du scénariste. Malgré tout, on ressent un amour profond pour l'être humain puisque Léo, sous couvert de Sven l'alien, exprime son point de vue sur la race humaine et essaye de donner un élan d'espoir contre la guerre et pour l'évolution. Mais peut-on réellement rêver à cet idéal ? La question restera sans réponse.

Je conseille néanmoins cette série pour son univers si particulier, son bestiaire si bien travaillé et le message de paix que veut faire passer Léo.

Note: 14/20

jamais lu cette série pour les mêmes raisons, combien de tomes et combien de cycles possède t elle ?

3 cycles :

Aldébaran : 5 tomes ;
Bételgeuse : 5 tomes ;
Antarès : 5 tomes prévus, 3 sortis.

Résumé:

Cette fois Kim retourne dans un premier temps sur Terre, à Paris, où elle tente de décompresser. Mais sa notoriété grandissante, en tant que leader du groupe de la Mantrisse dont on connaît désormais le secret, ne lui laisse guère le temps de se reposer. Kim intéresse par exemple de très près une mystérieuse et mystique organisation qui projette de coloniser la planète Antarès. En attendant un groupe de trois éclaireurs vivent sur cette planète afin d'observer le milieu dans lequel vivront les futurs colons. Et, évidemment, des phénomènes étranges inquiètent les responsables qui font appel à Kim et à son expérience due à son passage sur Alderaban et Bételgeuse. Mais, ce que personne ne sait, c'est que Kim cache sans le savoir un secret qui va tout changer!

Avis:

Je viens de terminer la lecture de ce début de série qui reste dans la continuité de Aldébaran et Bételgeuse. Fort du succès des deux premières séries, j'ai un peu l'impression que Léo tire sur la corde avec ce nouveau cycle. Néanmoins, il comporte quelques bonnes surprises et d'autres un poil moins bonnes.

Commençons par les points négatifs. Les dessins sont toujours figés et les décors peuvent sembler anecdotiques, surtout lors du deuxième tome qui se passe essentiellement dans le vaisseau qui fait le voyage entre Aldébaran et Antarès. De plus, la série prend une dérive qui me plait moins avec un dogme religieux qui se rapproche très clairement de l'islam et que Léo fustige toutes les 2 planches. Du coup, on ressent son ressenti et ses sentiments et je trouve cela très moyen surtout sur une série lue par beaucoup de monde. Cela ne contribuera-t-il pas à renforcer un sentiment envers les islamistes?

Sinon, l'imagination de Léo est assez intéressante, surtout en ce qui concerne les bestiaires des différents mondes. Encore une fois, il arrive à créer des bestioles assez plausibles, sauf, peut être, les singes qui ressemble au capitaine caverne. Le scénario tient la route, mais on s'arrête sur une révélation et sur une découverte et ne pas avoir la suite est assez frustrant.

Par contre, certains personnages sont clairement détestables comme les deux jeunes qui font chier tout au long des trois tomes, et d'autres manquent réellement de profondeur comme le personnage de Zao ou Salif. Et puis, Léo est très axé sur le sexe car depuis Aldébaran, je me rends compte que chaque personnage souhaite se faire quelqu'un ou baiser avec quelqu'un, ce qui est difficilement imaginable lorsque les protagonistes sont dans des situations délicates et dangereuses.

Au final, Antarès reste intéressant, mais un poil en dessous des deux premiers cycles.

Note: 12/20

Résumé :


Si un mystérieux brocanteur vous propose l'objet que vous convoitez en échange d'une simple signature au bas d'une feuille, il vaudrait peut-être mieux vous abstenir. La nuit de Walpurgis, il n'est pas bon de laisser des étrangers entrer chez soi. Et si jamais la maison de vos rêves vous est offerte à un prix ridiculement bas, demandez-vous où se trouve le vice caché. Ce sont là quelques-uns des conseils que l'amateur pourra tirer de la lecture de ces contes d'outre-tombe.

Dans les vingt et un récits qui composent Les contes d'outre-tombe, Jacques Lamontagne explore toutes les veines de la littérature fantastique : morts-vivants et fantômes, sorcières et cannibales, démons et loups-garous... Tous se donnent rendez-vous dans les pages de cet album qui rappelle les comic books d'horreur des années 1950.

Critique :

nous voici donc en présence d'un recueil de petites histoires horrifiques sous forme de bande déssiné créé par Jacques Lamontagne (série "les druides" chez soleil), j'ai pris un réél plaisir à lire tout cet album sachant que je suis un grand fan de "tales from the crypt" dont l'influence se ressent très fortement ici.

Chaque histoire reprend un thème fantastique ou une légende différente en 2 ou 3 pages; les dessins de Jacques Lamontagne peuvent surprendre au départ car son style se prête plus au croquis humoristique qu'à l'horreur pure mais finalement au fil de la lecture on s'habitue à ce décallage surtout que les couleurs sont superbes.

En bref une bonne petite dose de frisson et d'humour noir avec "les contes d'outre tombe" qui ne ferra de mal à personne et qui animera sans problème vos longues soirée d'hiver moroses au coin du feu.

A noter également un portfolio très réussi en fin d'ouvrage par plusieurs artistes

NOTE : 14,5/20

Résumé :


Flingueurs, gaffeurs et surtout totalement irresponsables, les membres du Death Squad se distinguent des autres groupes spatio-militaires par une extraordinaire capacité à rater à peu près toutes leurs missions. Leur sens de l'orientation est quasi nul, leurs armes perpétuellement défaillantes et leurs erreurs d'appréciation font plus de dégâts dans leurs propres rangs que dans ceux de l'ennemi !

Critique :

De temps à autre j'aime beaucoup me changer les idées en lisant des BD humoristiques type "Petit Spirou", "Léonard" ou "Kid Paddle" des titres classqiues qui ont fait leur preuve et qui provoque l'hilarité à chaque relecture des albums.

Cependant cela faisait un petit moment que je n'avait pas vu d'évolution et de nouvelles sorties capables de rivaliser avec ces glorieux ancêtres jusqu'à ce que je tombe né à né avec DEATH SQUAD !

Des histoires courtes voir très courtes allant de 3 cases à une page, de toute facon pas besoin d'en faire plus quand on maîtrise aussi bien son sujet que Mike.

Celui ci nous fait voyager dans un futur lointain et sur des planètes inconnues peuplé d'une faune et d'une flore assez peu acceuillante pour nos troupes d'élite burlesques.

Les références à la SF sont nombreuses, allant du cinéma (alien, starship trooper...) au jeux vidéo (doom...) en passant par la franchise Game workshop et ses spaces marines

Vous l'aurez compris DEATH SQUAD est un vrai régal qui provoque un bonne dose de rire chez son lecteur avec des situations toujours plus dangereuses et loufoques les une que les autres, le seul petit bémol c'est que l'album ne contient que 40 pages et se dévore à la vitesse de la lumière

NOTE : 18/20

Résumé :

Sur le front italien, en 1917, au plus fort de la guerre des tranchées, le sous-lieutenant Pietro Battaglia subit la furie d'un assaut à la baïonnette. Alors qu'il pense s'en sortir miraculeusement, il prend une balle dans la tête.
1949... Le même Battaglia, bien vivant, continue à errer dans un monde toujours en proie à la violence.
Battaglia est un vampire !
Sa soif de carnage ne trouvera-t-elle aucune limite ?

Critique :

Roman graphique italien au style comic book découvert par hasard "Batailles" est une bonne surprise car il m'a fait découvrir le travail des italiens en matière de BD que je ne connaissais absolument pas et qui finalement s'avère intéressant.

Le graphisme percutant de Leomacs tout en noir et blanc prend une belle ampleur dans les 2 histoires que comporte cette BD suivant les aventures de Pietro Battaglia d'abord soldat de l'armée italienne sur le front en 1917, devenant ensuite vampire et tueur à gage.

La première histoire "la débacle" décrit les origines du personnage et la facon dont il est devenu un vampire suceur de sang; sur le front italien de la première geurre mondiale durant un assaut meurtrier, il prend une balle dans la tête et se réveille dans la maison d'une une femme étrange qui le maudit après qu'il l'ai violé. Battaglia devient dès lors un vampire et un être malfaisant qui n'a plus aucune morale, ne vivant que pour tuer.

La deuxième histoire "Votez Antonio", se déroule à Zarafa, en 1949, dans un village où les élections locales opposent un candidat conservateur et un autre communiste. On y retrouve le personnage vampire de Battaglia cette fois en tant que tueur à gage qui va prendre part aux querelles entre les 2 candidats au élections du village s'alliant à l'un puis à l'autre dans un véritable bain de sang.

"batailles" est un récit vraiment noir, sans aucune morale, le protagoniste rappelle beaucoup le Punisher, personnage né sur les champs de bataille, capable de tuer sans aucune pitié, et ayant un physique similaire. Le dessin de Leomacs nous offre de bons moments, du morbide au gore et même des gunfights digne du cinéma.

Au final voici une oeuvre curieuse, un plaisir coupable dont la noirceur peut dérouter pas mal de gens mais qui au final se révèle d'une force incroyable.

Note : 15/20

Attention ! Les ouvrages qui suivent sont réservés à un public averti !

BORGIA (scénario : Jodorowsky, dessin : Manara)






L'histoire : L'ascension irrésistible de Rodrigo BORGIA, intriguant d'origine espagnole, jusqu'au trône pontifical sous le nom d'Alexandre VI.

Critique : Bon, autant le dire tout de suite, du point de vue vérité historique, c'est du grand n'importe quoi. L'ascension irrésistible de Rodrigo BORGIA et de sa famille et le pontificat qui s'ensuit. Une légende noire entoure les BORGIA jusqu'à nos jours et ces quatre volumes nous servent tous les clichés à toutes les sauces : meurtre, intrigues, poison, inceste, débauches, luttes sanglantes pour le pouvoir, corruption... N'en jetez plus... Le tout illustré d'une scène de cul toutes les deux pages.
Pourtant, même si on sait que c'est complètement faux, l'ensemble reste crédible, on finit par se laisser entraîner dans les intrigues sordides de cette famille de fous, ce qui prouve à quel point Jodorowsky peut être redoutable quand il s'agit de monter une histoire qui tient la route, malgré des outrances et des exagérations incroyables. Il reste également trés doué pour créer des personnages attachants comme Pentasiléa, Catarinela ou Julien della ROVERE, futur Jules II.
Au dessin, Manara reste incontestablement un maître du corps de la femme, qu'il rends d'une manière incroyable, avec une pureté et une simplicité de trait étonnante. Dommage que ses décors soient bâclés, avec une impression d'inachevé.
Quatre volumes à ne pas mettre entre toutes les mains, mais qui peuvent donner au lecteur curieux l'envie de s'interesser à cette famille et à cette époque, d'étudier ce que fût vraiment le Vatican et le pouvoir papal à cette période.

LE PAPE TERRIBLE (scénario : Jodorowsky, dessin : Théo)




L'histoire : Il s'agit en quelque sorte de la suite de BORGIA. On y retrouve Julien della ROVERE, farouche opposant d'Alexandre VI BORGIA, intriguant pour prendre la succession de ce dernier et devenir Jules II.

Critique : Nouveau volet de la papauté et de ses intrigues, avec le pontificat de Jules II, surnommé "le pape guerrier", homme politique, guerrier et mécène plus que Souverain pontife. Là encore, historiquement, c'est du grand n'importe quoi, mais Jodorowsky va encore plus loin et frappe fort, en faisant de Jules II un pape homosexuel qui conquiert le pouvoir avec l'aide de son jeune amant. Dans le deuxième volume, le scénariste (qui n'a pas froid aux yeux) invente même une liaison passionnée entre le pape et Michel-Ange... Certes, le génie aimait les hommes, mais il ne faut pas exagérer... Et, autant que l'on sache, si Jules II et lui entretenaient une amitié orageuse et sincère, il n'y a aucune preuve qu'elle ait pris une forme physique.
Au dessin, Théo s'en sort bien, avec un trait plus fouillé, plus précis et détaillé que celui de Manara, notament pour les décors.

Au final, ces deux séries qui se suivent sont à prendre pour ce qu'elles sont : un gros délire érotico-historique, prétexte à un déballage impressionnant de toutes les passions humaines les plus sordides. Mais, encore une fois, malgré les outrances et les exagérations, le scénario, pour délirant qu'il soit, reste solide et les deux dessinateurs s'en tirent trés bien.
Une oeuvre sulfureuse donc, mais qui peut donner envie de s'intéresser à la vraie vie et personnalité de ces deux papes hors du commun : Alexandre VI et Jules II.

Pour l'ensemble, je mets : 13/20

Jodorowski ne fait jamais les choses à moitié décidemment
Merci pour ces critiques, ça m'a intéressé de savoir que ces bd existaient.

Pour ma part, je reste étonné d'avoir pu trouver ce genre de BD, franchement érotique et violente, sur les étals de grandes enseignes, avec juste un sticker "pour public averti" collé dessus.
Surtout pour "le pape terrible" qui illustre clairement une liaison entre hommes dont l'un est un pape. Je reste agréablement surpris de ce pied de nez au politiquement correct et m'étonne que ces ouvrages n'aient pas créé de polémiques avec les "bien-pensants"...

Résumé :

On connaît le succés qu'ont encontré les deux premiers tomes Carthago, et l'attente que suscite la suite de la série parmi les lecteurs et les libraires. En attendant la suite, chaque album de la préquelle Carthago Adventures donnera à lire une histoire complète, réalisé par un dessinateur différent, qu'on pourra lire sans nécessairement connaître la série mère. Dans Bluff Creek, qui se situe des années avant le fil conducteur principal de Carthago, on retrouve le Centenaire, pas encore magnat de la multinationale Carthago, et l'aventurier London Donovan, déjà de tous les mauvais coups! L'action se situe en 1985: sur la foi d'évènements survenus des décennies auparavant sur le site de Bluff Creek, en Californie du Nord, un richissime collectionneur, alias Le Centenaire, est intimement convaincu qu'une colonie d'hommes des bois "Big Foot" s'y cache. Il décide de monter une expédition, afin d'en capturer un vivant... Mais il ignore quel secret l'attend là-bas.

Critique :

la série CARTHAGO qui possède un bon background alors c'est avec un certains plaisir qu'on voit débarquer cette histoire qui se déroule avant la série mère, après les fonds marins nous voici donc plongé en plein milieu des années 80 sur la piste du Bigfoot alias Sasquatch dans une zone forestière et montagneuse de Californie.

Sur le papier cette aventure a tout pour séduire son publique mais rapidement on sent une un scénario très convenu sans véritable rebondissement ou la carte du mystère n'est pas vraiment bien joué à mon gout puisque dès le départ on sait que le Sasquatch existe, le scénario avance ensuite sans réelle surprise jusqu'à un final qui ne restera pas dans les annales mais qui a au moins le mérite de poser les bases pour de futures aventures de traques d'autres grands monstres légendaires sur la planète.

un titre pas indispensable mais pas désagréable non plus, je ne le conseille pas à l'achat, les dessins sont vraiment pas mal mais l'histoire aurait pu être un peu plus travaillé; j'attends quand même la suite avec curiosité.

Note : 12/20

Résumé :

Eté 1984, un vieillard s'éteint dans le service de gériatrie de l'institut pour la santé mentale de Mendota, USA. Dans cette région sauvage et désolée du Middle West, nul n’aurait pu oublier le nom de cet individu, considéré depuis les années 1950 comme le plus grand monstre que ces territoires aient jamais engendré. Un chasseur ayant voué un culte morbide à une mère fanatique, possessive et morte... Un être asocial et frustre, profondément marqué par les histoires de cannibales et de pilleurs de tombes.

Critique :

Voici donc un tome de la collection "serial killer" édité par Soleil que j'avais très envie de lire pour connaitre un peu moins l'histoire du personnage dérangé d'Edward gein qui a su inspirer des films tel que le culte "massacre à la tronconneuse" quand même.

Premièrement je constate que le dessin est dans un style réaliste plutot basique, généralement avec soleil on ne s'attend pas à du haut de gamme en dessin par contre côté scénario ca tient mieux la route et la BD se lie d'une traite, certe on passe souvent d'une période à une autre régulièrement au fil de l'album mais cela ne gêne en rien la lecture.

Pour conclure une Bd intéressante pour ceux qui souhaite connaitre l'histoire de Gein, petit bémol tout de même au niveau de l'ambiance que j'avais imaginé sale et poisseuse et qui au final se révèle un peu trop lisse et coloré par moment.

pas indispensable mais un des meilleurs récits de la série des sérial killers de soleil

note : 13/20

Il faut que je lise cette BD aussi.

D'ailleurs, le scénariste, Dobbs, est prof à la fac de Montpellier sur le cinéma. Il passe de temps en temps sur le forum d'horreur.net et il est très sympa!

peut être connais tu déjà d'autres one shot de la série ?

je ne savais pas que Dobbs était prof à la fac, tu as déjà discuté avec lui ?

Résumé:

Le très célèbre détective Sherlock Holmes et son acolyte de toujours le docteur Watson vont mener des enquêtes plus loufoques les unes que les autres, accompagnés le plus souvent par l'inspecteur Lestrade, le plus bête de tous les agents de Scotland Yard.

Avis:

Les bande dessinées policières sont bien souvent, ou très noir, ou très humoristique. Avec Baker Street, on est complètement et entièrement dans de l'humour. Mais attention, pas de l'humour bien gras, ou de l'humour vulgaire. On est en plein dans l'humour fin et très anglais. Les jeux de mots sont nombreux et tous bien trouvés. D'ailleurs, il s'agit là d'une des rares bds qui m'ait réellement fait rire. Bien entendu, il y a plus que les jeux de mots, les interactions entre les différents protagonistes sont à hurler de rire, car les caractères sont tous très différents et surtout, les vannes fusent à chaque planche. Il s'agit là d'une des principales causes qui m'ait fait adhérer à cette série franchement réussie.

Les différents scénarios et même les différents strips sont bien réussis. On reste dans des enquêtes avec une explication de chaque meurtre, c'est relativement intéressant, bien fichu et par moment, Holmes se prend une bonne vanne quand il loupe son coup ou qu'il sort une hypothèse foireuse. Car dans cette série Holmes n'est pas le grand génie de Doyle. Il s'agit plutôt d'un homme surestimé qui a beaucoup de chance. J'ai aussi bien apprécié les différents rappels entre les albums et cela montre une grande cohérence dans le récit malgré les histoires courtes et les grandes histoires qui n'ont aucun rapport les unes par rapport aux autres.

Le dessin est réussi, on reste dans du conventionnel, mais il faut dire que les visages sont hilarants, notamment les expressions de surprises avec les gros yeux globuleux. Chaque personnage est bien distinct et les décors sont très fidèle au Londres de ces années. Bien entendu, il n'y a pas de mauvaises surprises et le tout est très homogène et va très bien avec l'ambiance voulu qui oscille entre enquête, loufoque et action.

Au final, Baker street est une série géniale que je conseille à tout le monde, car elle possède un humour faramineux, des dessins qui vont très bien avec l'ambiance voulue et surtout des histoires à pleurer de rire malgré un arrière plan assez sérieux. Une réussite.

Note: 17/20

Résumé :


Stephen, en vacances dans le Maine, emprunte, pour jouer, un calice datant des guerres entre chrétiens et mulsulmans. Il a le malheur de l’utiliser pour boire. C’est là que tout va commencer. L’épidémie zombie vient de débuter, plongeant bientôt le monde en enfer !

Critique :

Les BD zombiesques sont souvent à l'honneur c'est derniers temps avec un bilan plus au moins mitigé malgré quelques bons titres sortant du lot ("Walking dead", "zombies", "Simon Garth"...) voici donc un nouveau titre francais de chez Soleil "DEAD LIFE" dont la lecture a du me prendre environ 15 minutes; alors n'allez pas vous dire forcement que c'est baclé ou mauvais car ce titre nous propose son lot de gore de sang à une vitesse assez phénoménal, tout est quasiment basé sur l'action, les dialogues sont minimalistes, les persos meurent sur un rythme très élevé, l'origine de la contamination reste encore assez flou (mais bon 4 tomes sont prévus rassurez vous !) et malgré tout la sauce arrive à prendre avec un dessin pas dégueux et assez différent de ce que Soleil nous balance en héroic fantasy ou on a l'impression que c'est le même dessinateur sur chaque titre.

Bref une série qui débute sans grande prétention, un peu light question scénar pour le moment mais les fans de zombies appréciront surement malgré de nettes impressions de déjà vu de certaines scènes faisant référence immédiate à la filmo Romero ou Boyle, j'attends la suite car ca peut donner du bon.

Note : 12/20

BD déjà achetéé mais pas encore lue, je te dirai ce que j'en pense aussi!

Pour revenir à Baker Street, je suis sûr que Vic adorerai, c'est typiquement son genre d'humour!

Oui, c'est vrai, ta critique m'a donner envie de le lire, AqME.
Pourtant, je ne suis pas vraiment amateur de BD humoristique, mais là, avec l'arrière plan-sérieux dont tu parles, l'humour British, et Sherlock Holmes en prime, ça m'a l'air tout bon. J'essaierai de le lire dans quelques semaines. Merci !