15 - Les Combattants de l'Ombre

Un opus assez plaisant sur la seconde guerre mondiale, l'occupation et la résistance, comme souvent avec cette série il y a du bon et du moins bon, le gros reproche que j'ai pour ce bouquin c'est une trop grande rapidité pour le finir.
En effet montre en main j'ai pu le conclure en à peine 10 minutes, à cause de ses différentes fins, il y en a beaucoup trop, et dans un livre de moins 340 numéros on le ressent très vite.
Cependant cette aventure est plutôt riche, on sent que l'auteur connait son sujet, il y a beaucoup de missions à l'intérieur, qui complètent assez bien l'aventure.
On parcourt le métro parisien poursuivi par la Gestapo, on peut aussi être déporté dans un camp de concentration et y mourir, on peut aussi subir un interrogatoire, attaquer un convoi allemand, passer des aviateurs anglais en zone libre, gérer un maquis, de ce coté la cet opus regorge de bonnes idées, surtout au niveau de la résistance.
Mais comme je l'ai dit en fonction de ses choix on peut terminer la guerre tranquille sans être résistant, le tout se passant sans événements notables et en à peine 10 minutes, de ce coté la c'est frustrant.
Néanmoins sans être génial ce livre décrit de manière vraiment réaliste la vie à cette époque et les périls de cette période troublée, il est vrai que l'auteur l'a dédié à 5 ou 6 membres de sa famille qui furent des acteurs de cette guerre, donc il savait de quoi il parlait.

Note : 13/20

L'un des meilleurs opus de la série en ce qui me concerne.
Tout d'abord, très peu de bugs :
§2, intervertissez §176 et §125
§ 47 : remplacez "Gaspard" par "Compière"

C'est le titre de la série qui comporte le plus de §, avec 339, et de loin.
De plus, un très grand nombre de situations sonnent vraies et coïncident avec les récits de résistants que j'ai connus.
A une grande exception, les tortures à Montluc sont infiniment édulcorées par rapport à la réalité :
C'est logique vu que la série s'adressait aux jeunes et qu'on ne pouvait décrire l'innomable sans choquer.

J'ai apprécié les utiles petits dessins/blasons, ainsi que le glossaire final.

Avec un sujet pourtant casse-gueule au possible, Pierre Rosenthal ( rédacteur en chef-adjoint du magazine Casus belli) a fait un excellent travail, fort bien documenté.
Par ailleurs, grâce à une astuce de construction habile, il est possible de passer une partie du récit en Allemagne à différents moments du récit, tout cela restant cohérent.

Malgré le grand nombre de §, ce livre comme beaucoup d'autres de la série peut se finir un peu trop vite. Mais on aura plaisir à découvrir d'autres sections qu'on avait raté aux premiers passages.
Petit plus : un côté OTP avec 3 bonus de caractéristiques à récolter récompensant des choix intelligents, fort utile pour "débloquer" une des meilleures fins du livre.

Bravo pour cet opus !

Note : 15/20

Je suis partagé pour ce tome qui est très bien mais en même temps très frustrant car si on fait des choix "pépère" on arrive a la fin en quelques §. (Comme quand on refuse la "mission" une fois arrivé au STO.)

Si on choisi le STO là ça se corse car une trahison est vite arrivée.

Si on choisi la résistance c'est le meilleur chemin pour moi car on a le choix entre plusieurs missions dont une ou on est emmer...é par 2 cons qui au lieu de rester en planque te cassent les pieds pour en sortir et comme des salles gosses te demandent d'aller au cinéma (comme si on avait que ça a faire avec la Gestapo qui rode)

Les illustrations sont meilleures que dans les autres tomes (sans pour autant être formidable) et c'est déjà plus agréable a l’œil.

Note : 14/20

Un tome très réussi où l'on s'immerge facilement bien dans cette époque délicate de notre histoire. Les missions à accomplir en tant que Résistant, variées, possèdent toutes leur lot de surprises et de PFA pas évidentes à subir. Il y a du challenge. Je n'ai pas fait par contre jusqu'au bout la partie nous amenant à travailler dans le cadre du STO en Allemagne, finissant rapidement dans un poste tranquille à la frontière. Mais ce choix donné en début d'histoire de travailler pour l'Allemand ou de lui résister suscite un bon débat de conscience pouvant s'en ouvrir à des membres de notre entourage familial, amical.

Les combats principalement à l'arme à feu -revolver ou mitraillette- sont réalistes, en quelques balles, on passe de vie à trépas, donc faudra viser juste et de préférence en premier. La communication comme dans certains Histoire où le mot est remplacé par diplomatie tient une bonne place (il suffit de voir les persos pré-tirés), ça change des livres-jeux avec leur liste de combats à rallonge. Dommage que l'argent soit si peu exploité dans ce volume qui fourni en mini-parties de jeux donne l'envie de le jouer, le rejouer pour en explorer toutes les voies.

Que du bonheur donc de vivre la Résistance Française en France ou Allemagne où l'on voit aussi l'envers du décor à l'occasion.

16/ 20 pour cette magistrale plongée historique prenant aux tripes.

Dans ce livre, on est un Français plus que moyen qui, comme beaucoup d'autres, se voit convoqué au Service de Travail Obligatoire. Dès lors, plusieurs choix s'offrent à nous. Partir, ou tenter de rejoindre la Résistance ? En partant, on sera également amenés à résister depuis notre camp de travail.
Dès lors, on s'engage dans un parcours difficile : il faut trouver des amis, et éviter de se faire arrêter par les Nazis, qui recourent systématiquement à la torture. On se sent très vulnérable, la présence allemande est oppressante.
Dans la seconde partie du livre, on a pris du galon : on passe en zone sud, où il faut réorganiser des maquis. Il s'agit plus de faire preuve tour à tour de prudence et d'audace, puis de diplomatie.

Le style de l'histoire est juste. Les différentes capacités du personnage sont également sollicitées. Fait exceptionnel dans les Histoires à Jouer, un fil conducteur relie les épisodes entre eux : quand ils se déroulent bien, notre capacité de communication augmente, ce qui est nécessaire pour avoir le meilleur PFA de fin

Spoiler:

Étrangement, le livre ne comporte presque pas de mini-jeu. Il y a juste une balade dans le métro de Paris, pour échapper à la Gestapo, facile quand on l'a réussi une fois. Il y a aussi une poursuite en voiture qui nécessite d'être deux... ou peut se remplacer par un test de capacité manuelle ! Manifestement, ce n'était pas une priorité pour l'auteur.

En conclusion, un livre très bien fait qui fait revivre une époque et qu'on relit avec plaisir.

Note : 18/20

Ayant visité en vitesse le stand de Scriptarium à Cannes, j'en ai profité pour me procurer un des quelques Histoires à Jouer que je n'avais pas. Ayant lu quelque part de bons rapports sur les Combattants de l'Ombre, je me suis procuré mon premier LDVELH Posidonia. L'édition est de qualité. La couverture dans les tons blancs rend très bien, est plus moderne que le rouge et jaune flashy de l'époque.

Pierre Rosenthal est l'auteur, une petite personnalité du monde du jeu de rôle français. Niveau LDVELH, il a écrit le Prisonnier (pas encore lu) et un autre Histoires à Jouer que j'aime beaucoup : Perceval le Gallois. Celui-ci est à mon sens moins réussi, mais pas inintéressant quand même.

Direction Paris en 1941. La France est fraîchement occupée par les nazis. Nous jouons un jeune homme qui va devoir répondre à l'appel de travail forcé en Allemagne et tout commence par une décision cruciale : accepter ou devenir un résistant? Le début est très détaillé, avec de nombreuses pistes bien différentes. Certaines séquences rythmées comme la scène du métro, la rencontre avec nos amis d'enfance ou l'interrogatoire musclé.
La suite peut se dérouler aussi bien en Allemagne que dans la Résistance française, en province. Elle va s'étirer jusqu'à la libération 4 ans plus tard et est donc plus décousue. Cette longue période est entrecoupée de péripéties telles que grande évasion ou actions de sabotage. Des moments intéressants mais un peu trop brefs, avec des transitions temporelles qui cassent pas mal l'immersion. Pas facile de faire tenir 4 années en 300 paragraphes! D'autant plus que ce nombre est gonflé par des passages redondants, des copier-coller pour des situations parallèles.

Il existe plusieurs conclusions, plus ou moins heureuses. Mais les seules véritablement satisfaisantes, celles que je considère comme des succès, sont celles où l'on a participé activement à la résistance et à la lutte dans le maquis. Les autres tournent court et nous voient trop passifs.
Atteindre ces sections de victoire n'est pas très compliqué, assez facile même. Ma première tentative m'a vu finir prisonnier des SS puis exécuté. Ma 2ème tentative a été plus tranquille. J'ai passé la guerre à bosser en Allemagne et suis rentré en France vivant, libre mais un peu frustré quand même. Victoire à la 3ème avec un passage dans l'émission Apostrophes (so eighties) sur mes vieux jours, lol.

Mon parcours victorieux a été émaillé d'un nombre très important de tests de Communication. J'avais le maximum et les ai donc réussis haut la main. Il suffisait de faire les bons choix, de se montrer un peu psychologue et diplomate et j'ai pu bien oeuvrer pour la résistance, sans avoir à livrer un seul combat chiffré ni même à effectuer une épreuve manuelle ou physique. J'ai trouvé ça un peu raté comme système de jeu, d'autant plus qu'il existe des règles spéciales pour le tir.
En relisant ensuite avec un autre chemin, j'ai vu qu'il existait une voie bien plus action, avec des occasions de forcer des barrages routiers, de tirer à l'arme à feu contre les nazis, d'effectuer des tests physiques ou manuels pour s'évader de prison... Mais bon sang, que cette voie-là semble difficile! Statistiquement, les ennemis sont plus nombreux, au moins aussi bons combattants, voire meilleurs que nous, et les échecs ne pardonnent pas.
Bref, ce n'est pas un livre où il faut se montrer très héroïque, c'est un livre réaliste. Mais après tout, c'est bien le principe de cette série que de nous faire vivre l'Histoire de manière ludique, et non pas une aventure fantasy avec un héros gonflé de testostérone et de faveurs divines...

Le jeu est donc poussif, assez frustrant. La structure n'est pas géniale car elle empêche l'auteur de laisser libre cours à tout son talent littéraire. Par moments, on sent qu'il en a sous la pédale mais qu'il est obligé de faire court, d'être concis dans ses descriptions pour aller à l'essentiel de son histoire.
Et ce que veut l'auteur, comme il l'explique en préambule en faisant référence à ses aïeux résistants, c'est nous faire vivre de près cette période historique, peut-être pas si connue que ça finalement. Pour ma part, j'ai découvert beaucoup de choses donc l'objectif est rempli!
La vie des Français sous l'occupation, la collaboration, les milices françaises au service des nazis, la guérilla, le sentiment de paranoïa vis-à-vis de la délation, les méthodes des SS, les objets et armes de l'époque, le petit blanc sec, les parties de 421... L'ambiance historique est plutôt réussie et donc, ce LDVELH est un véritable outil pédagogique.

J'ai aussi aimé que le point de vue soit nuancé, malgré l'avertissement initial comme quoi l'auteur admire son grand-père résistant. Disons que ça ne sombre pas dans le machiavélisme. On a bien droit à quelques "un infâme collaborateur" mais globalement, le ton n'est pas trop partisan. On se sent très libre dans nos décisions. Et si on s'avère très lâche ou même traître à la nation, les conséquences (néfastes) ne sont pas assénées sous une forme culpabilisante.
J'ai en particulier beaucoup aimé le passage où l'on cherche à faire croire aux Allemands que l'on est complètement soumis afin qu'ils nous envoient travailler dans un endroit ultra secret où nous pourrons faire de l'espionnage industriel au bénéfice de nos amis de la Résistance en France. Parmi plusieurs possibilités, on peut être le seul à bosser pendant un mouvement de grève dans le camp de travailleurs. Le soir venu, on se fait tabasser par nos collègues français pour notre traîtrise (-8 points de Vie, ouch!). Mais le résultat est là et on est transféré par les Allemands qui nous font confiance. C'est un bel exemple des relations humaines complexes qui se tramaient pendant cette difficile période.

12/20

Un livre-jeu sur la résistance en France pendant la seconde guerre mondiale, bien ficelé.
L'ambiance est bonne, on arrive bien à s'immerger dans le contexte. On doit effectuer plusieurs missions , après être entré dans la résistance (si on y entre !), comme recruter des hommes, faire sauter un convoi, diriger un maquis, s'évader d'un camp etc.
La structure du livre est bien aussi, il y a plusieurs façon d'entrer dans la résistance. Le livre est peu linéaire avec plusieurs cheminements possibles et plusieurs fins.
Toutefois surtout vers la fin on sent que nos actions ont une influence limité sur l'histoire, mais c'est un peu normal car on n'est qu'un rouage d'une opération de grande envergure historique.
Bon, c'est donc intéressant de suivre toute les voies possibles pour voir quel destin sera réservé au héros, et quand on a envie de faire cela, c'est signe qu'on a entre les mains un livre jeu réussi.
Niveau jeu, il y a très peu de combats (logique vu qu'il faut faire preuve de discrétion) mais par contre beaucoup de test de compétences donc vaut mieux que celles ci soient pas trop basse.

En conclusion, un très bon livre sur cette période historique.

Note: 15/20

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