L'Orient-Express, c'est l'Europe de la Belle Époque réunie dans un couloir. Des touristes anglais, des militaires russes, des intellectuels français, des scientifiques allemands et des notables turcs s'y côtoient. Les hommes parlent politiques, disant tout le mal qu'ils pensent de leurs interlocuteurs dès qu'ils ont le dos tournés, tandis que leurs femmes cherchent à tirer parti de la promiscuité pour avoir un avant-goût de la liberté qu'elles n'auront que 40 ans plus tard.
Sherlock Holmes nous expédie dans ce train pour résoudre deux meurtres d'agents anglais survenus lors des derniers voyages. On ne le sait pas encore, mais il faudra finalement élucider trois meurtres et une disparition. Ce moyen de transport est décidément plus dangereux que l'automobile !
Après une entrée en matière assez bien faite qui permet de camper l'ensemble des personnages (et de coucher avec la comtesse russe) en les découvrant de manière différente, un meurtre se résout heureusement tout seul grâce à l'aide de Sigmund Freud. Et heureusement, parce qu'en tant qu'enquêteur, on n'a pas l'air doué : on ne commence vraiment à travailler, rechercher des indices, etc., qu'après le dernier meurtre !
L'enquête laisse du coup un goût de bâclé. Le système de jeu n'est là que pour apporter une contrainte supplémentaire : le nombre d'indice étant limités, il est possible de se débarrasser du SEUL indice qui nous soit utile. Le reste ne demande qu'un bon score de "perception".
Parallèlement, une espèce de "guerre d'espions" incompréhensible se déroule. Périodiquement, on peut être attaqué par des gens dont on ne sait rien. Certains sont redoutables : après un choix apparemment innocent, on peut se retrouver face à deux colosses de capacité de combat 8 et 10, ce qui en fait un combat ingagnable à la loyale. Que fait-on quand on a gagné ? On rajoute ces cadavres à l'enquête ? Et bien non ! On les balance sur les voies, et on retourne draguer la comtesse russe comme si de rien n'était.
L'unique mini-jeu consiste d'ailleurs en une poursuite sur le toit des wagons, exercice classique pour tout agent secret déjà monté dans un train.
De ces multiples assassins, on ne saura jamais rien.
Mon impression générale est que l'auteur s'est concentré sur le décor et les personnages, bien mis en valeur par les illustrations style BD de Jean-Louis Tripp, et a essayé tant bien que mal de plaquer dessus une enquête policière, ainsi que des péripéties d'agent secret. À lire pour les descriptions des personnages féminins.
À signaler toutefois : un bug de paragraphe empêche de poursuivre à un moment. J'ai posté ma correction, en espérant qu'elle soit juste.
Note : 7/20