Défis Sanglants sur l'Océan

Voyageur Solitaire a écrit:

Le plus horripilant, c'est quand on a presque la même somme qu'Abdul : perdre pour quelques pièces d'or, c'est le plus frustrant. Tant qu'à faire, autant se vautrer largement que perdre pour quelques pièces...

J'avais un plan dans ce cas-là : je demandais aux membres de l'équipage de se côtiser pour augmenter la somme obtenue. Parfois j'atteignais des sommes astronomiques (selon mon état de dèche) !

...

Comment ça on n'a pas le droit ?

Voyageur Solitaire a écrit:

Le plus horripilant, c'est quand on a presque la même somme qu'Abdul : perdre pour quelques pièces d'or, c'est le plus frustrant. Tant qu'à faire, autant se vautrer largement que perdre pour quelques pièces...

Voué ca m'est arrivé ce gag la...

Il est vrai que le livre contient deux PFA finaux de défaite : la "défaite large" au paragraphe 300 et la "défaite serrée" au 350.

Tant qu'à faire, Chapman aurait pu aussi proposer deux paragraphe de victoire : une "victoire serrée" où l'on bat Abdul de quelques pièces, et un paragraphe 401 qui constituerait une "victoire écrasante".

En effet, quelle que soit la somme ramenée, on nous dit que le butin de notre rival ressemble à "de la petite monnaie" par rapport à notre monceau de pièces d'or, ce qui est un peu simplificateur.

En effet, avec 799 pièces d'or, nous aboutissons au paragraphe 350 dans lequel on se retrouve avec deux butins aux volumes passablement équivalents. Mais avec 800 pièces, on accède au 400, où le tas d'Abdul devient ridicule par rapport au nôtre. Elle doit faire un sacré rayon, cette huit centième pièce !^^ (On remarquera que cela permet de chiffrer avec assez d'exactitude le butin ramené par l'Etoile Noire : plus de 799, moins de 800. Mais on ne saura jamais le nombre de pièces de bronze et d'argent qui complètent la 799ème pièce d'or.)

Foin de ces calculs d'épicier. Cette confrontation finale m'a fait penser à bon nombre de duels menés entre Picsou et des rivaux milliardaires (Gripsou ou Flairsou notamment) dans lesquels ils comparent leurs fortunes respectives en les rassemblant en deux énormes pyramides de pièces juxtaposées.

Moi me rappelle d'une fois ou les 2 (picsou et gripsou) devaient faire valoir leur fortune grace a une enorme pelote de laine symbolisant la somme.

Dans une autre, Picsou et Flairsou rassemblent tout leur avoir et le convertissent en pièces de 10 francs (aujourd'hui ça seraient des pièces de 2 euros) qu'il amoncèlent en deux gigantesques pyramides. (Même que Flairsou essaie de balancer sur le tas de Picsou un liquide qui réduit le diamètre des pièces. Heureusement les Castors Juniors veillent et Picsou restera l'homme le plus riche du monde.)

Damohl a écrit:

Dans une autre, Picsou et Flairsou rassemblent tout leur avoir et le convertissent en pièces de 10 francs (aujourd'hui ça seraient des pièces de 2 euros) qu'il amoncèlent en deux gigantesques pyramides. (Même que Flairsou essaie de balancer sur le tas de Picsou un liquide qui réduit le diamètre des pièces. Heureusement les Castors Juniors veillent et Picsou restera l'homme le plus riche du monde.)

C'est pas plutôt Gripsou dans cette histoire ? (tu parles bien d'une histoire de Barks où Picsou gagne justement à cause de l'argent dépensé par l'autre pour le liquide ?)

Sombrecoeur : va lire La Jeuness de Picsou inculte.

Là on floode, cher compatriote ! Mais si tu veux la réponse, tu peux te référer à la préquelle intitulée "La Jeunesse de Picsou", une série d'aventures composées par Don Rosa et qui racontent les premières années du célèbre canard, depuis sa naissance en Ecosse (d'où son avarice) jusqu'à son accession au titre de plus riche canard du monde. On le voit acquérir le fameux sou fétiche, assister à la fondation de Donaldville, parcourir le Klondike, le bush australien, l'Afrique du sud, participer à la ruée vers l'or, au naufrage du Titanic, au crash de Wall Street... Et bâtir son empire à force de travail et de persévérance, en véritable Américain.

Mais pour amasser sa fortune, il n'utilise en rien les méthodes des pirates de Tak, car, s'il se montre âpre au gain et rude en affaires, il ne commet aucune action malhonnête. (Sauf à une seule reprise, ce dont il s'en mordra longtemps les doigts.)

Aragorn a écrit:

C'est pas plutôt Gripsou dans cette histoire ? (tu parles bien d'une histoire de Barks où Picsou gagne justement à cause de l'argent dépensé par l'autre pour le liquide ?)

Heu je crois que tu as raison, Aragorn, je crois que c'est plutôt Gripsou dans cette histoire. (Qui d'ailleurs fait mention du précédent challenge, avec la pelote de laine.)

Gripsou et Flairsou sont des rivaux différents de Picsou. Gripsou est comme lui un vieux pionnier, ils ont d'ailleurs travaillé ensemble à leurs débuts, avant de se brouiller. Alors que Flairsou fait plutôt figure de "nouveau riche" à qui tout est tombé tout cuit dans le bec. (C'est le cas de le dire.)

Pour améliorer un peu le butin en vue de la confrontation finale, je viens d'avoir une idée peu recommandable (mais nous sommes pirates, non?) peu de temps avant la rencontre finale:

et si on vendait une partie de notre équipage comme esclaves pour se faire un peu plus d'or !!!

Il faudrait que je me replonge dans le livre pour voir si c'est faisable en fonction des risques.

VIC a écrit:

Pour améliorer un peu le butin en vue de la confrontation finale, je viens d'avoir une idée peu recommandable (mais nous sommes pirates, non?) peu de temps avant la rencontre finale:

et si on vendait une partie de notre équipage comme esclaves pour se faire un peu plus d'or !!!

Il faudrait que je me replonge dans le livre pour voir si c'est faisable en fonction des risques.

Bonne idée

Oui, c'est théoriquement possible, et effectivement cela n'enfreint guère l'esprit du volume !^^ Sachant qu'un point de force d'équipage correspond à quatre hommes (si si, vous pouvez vérifier, lors de la tentative de pillage de Kish, si suite à un jet de dés malchanceux, on perd un point de force d'équipage alors que celui-ci gravit une falaise livrant accès à la ville, le reste de l'équipage refuse de continuer et l'un de nos marins nous lance : "C'est de la folie capitaine, nous avons déjà perdu quatre hommes."), on pourrait, lors de la vente d'esclaves à Shurrupak, nous octroyer quatre esclaves supplémentaires pour chaque point retranché de notre total de force d'équipage.

Mais le problème, c'est que si nous revendons trop de matelots, nous risquons bien de nous retrouver bernés lorsqu'il faut réussir ce fameux jet à cinq dés, devant impérativement demeurer inférieur à notre force d'équipage, alors que nous sommes en vue de Nippur. (Le ratage équivalent à un PFA exprimant une magistrale tempête nous ramenant à Tak !)

oui cela pourrait poser probleme vers la fin...decidement ce livre est quand meme bien dur.

Voici comment j'imagine La Terrifiante:



Je suis en train de me refaire des Feuilles d'Aventure. Selon moi, la plus grande difficulté n'est pas tant l'accumulation des Jours que l'argent à récolter au cours des pillages (dur, dur, de réunir 800 pièces d'Or).

Autre aspect encore inabordé (c'est le cas de la dire ): l'excellente surtraduction. En VO, le livre est intitulé: Seas of Blood. En VF, Défis Sanglants sur l'Océan sonne tellement mieux que Les Mers de Sang ou Les Mers Sanglantes. On ressent toute la violence contenue dans le pari audacieux des deux flibustiers impitoyables que nous incarnons, Abdul et moi!

Marmouscule :dwarf:

Perso, le côté "mythologie grecque" de ce bouquin m'a agréablement surpris, avec les illustrations de couverture et intérieures (qui montrent clairement des galères antiques), la sorcière (copiée sur Circé, la magicienne qui transforme l'équipage en animaux), le cyclope, l'outre des 4 vents...
Et dans le même temps, des hommes-lézards, des pirates avec bandeau sur l'oeil et sabre, des navires trés "moyen age"... Sans oublier la touche orientale avec Abdul... Un mélange trés réussi et bien homogène qui donne un monde trés intéressant.

Sur la photo fournie par Marmou, il me semble déceler quelques jolies esclaves. Finalement je crois que je ne vais pas toutes les vendre.

Citation :

Autre aspect encore inabordé (c'est le cas de la dire ): l'excellente surtraduction. En VO, le livre est intitulé: Seas of Blood. En VF, Défis Sanglants sur l'Océan sonne tellement mieux que Les Mers de Sang ou Les Mers Sanglantes.

J'avais évoqué le sujet dans le topic sur les erreurs de règles des DFs:
je signalais que le traducteur nous avait inventé une intro beaucoup plus longue et savoureuse que l'original, et que cela facilitait l'immersion ( c'est aussi le cas de le dire ) dans le récif récit.

Vendre ses braves compagnons... faut vraiment être rapiat, quand-même... En supposant qu'ils se laissent faire... Non, décidément, c'est une idée qui tombe à l'eau...

Marmouscule a écrit:

:Autre aspect encore inabordé (c'est le cas de la dire ): l'excellente surtraduction. En VO, le livre est intitulé: Seas of Blood. En VF, Défis Sanglants sur l'Océan sonne tellement mieux que Les Mers de Sang ou Les Mers Sanglantes.

Oui le titre donne une impression de futur carnage

Ce livre est pour moi l'un des meilleurs, avec son ambiance très particulière. On se sent en Méditerranée, avec les différentes civilisations et les monstres sortis de la Grèce Antique. Jusqu'au XIXe siècle, cette mer a toujours été plus dangereuse que l'Atlantique.
D'ailleurs, Abdul a tout du corsaire barbaresque.

À la fin, il nous dit qu'il s'est contenté de mettre une ville à sac. Il n'a pas l'air d'avoir ramé autant que nous pour amasser son butin.

Dans mon souvenir, il n'est pas très difficile d'obtenir les 800 pièces d'or, à condition de vendre ses esclaves au prix fort : une cinquantaine suffit.
C'est la seule frustration du jeu : tout dépend du jet de dé final.
Est-il possible de gagner sans esclave ?

A mon avis non, sans esclaves pour completer le butin on ne gagne pas.

Ta remarque est intéressante : on se demande où Abdul a pris tout cet or, étant donné qu'on a déjà ratissé tout ce qu'on pouvait, de TAK à NIPPUR !
Par contre, mettre une ville à sac avec une galère et un équipage... je trouve ça un peu gros... Pour assiéger et prendre une ville équipée de remparts et de tours avec une poignée d'hommes, sans matériel de siège... un village, à la rigueur.

Voyageur Solitaire a écrit:

Ta remarque est intéressante : on se demande où Abdul a pris tout cet or, étant donné qu'on a déjà ratissé tout ce qu'on pouvait, de TAK à NIPPUR !

Il a racketté les ptites mémés !

Voyageur Solitaire a écrit:

Par contre, mettre une ville à sac avec une galère et un équipage... je trouve ça un peu gros... Pour assiéger et prendre une ville équipée de remparts et de tours avec une poignée d'hommes, sans matériel de siège... un village, à la rigueur.

Effectivement, les attaques de villes par les Vikings ou les Barbaresques étaient des des expéditions soigneusement organisées mettant en jeu des flottes entières.
En revanche, dans l'histoire romaine, on raconte que trois malheureux bateaux pirates ont pu pénétrer dans la grande ville de Syracuse car le gouverneur romain avait détourné les fonds alloués à l'entretien de la garnison. Les pirates ont fait quelques pillages avant de repartir sans être inquiétés.

Les références sont multiples dans ce DF.

Les noms des cités sont celles de vraies cités, Mésopotamiennes il me semble, en tout cas orientales et antiques pour la plupart.
Le "voyage" et certaines situations rapellent l'Odysée d'Ulysse (le cyclope), alors que pour d'autre c'est plutôt les Aventures de Sindbad le Marin que l'on retrouve (le roc).

C'est pour celà que cette mer fait "réaliste". Si les lieux sont "vrais", les situations fantastiques sont déjà connues et donnent donc l'impression d'être "familières" au lieu d'être totalement irréelles.

Pour ce qui est de gagner sans esclaves, cela me paraît possible, à condition de bien choisir son itinéraire, et de n'effectuer que les raids qui rapportent directement de l'argent.

Cela nous permet ainsi d'éviter l'escale de Shurrupak.

Vous paraissez dubitatif quant à la capacité d'Abdul à mettre à sac la ville de Kish. Pourtant c'est ce que nous pouvons faire avec notre poignée d'hommes. Le narrateur indique même, quand nous avons réussi, que nous avons mis le feu à "ce qui était l'une des cités les plus florissantes" de la Mer Intérieure.

Et effectivement, Tholdur, les références mythologiques et historiques abondent. (L'outre renfermant les vents étant une autre allusion à l'Odyssée.)

Je maintiens que cette prise de la ville de KISH reste peu crédible. Une cité "parmi les plus florissantes" qui tombe sous les coups d'une poignée de matelots dépenaillés ? Un peu gros, non ? C'est quoi cette ville ? OK pour un village, ou une bourgade... Mais une cité florissante avec une armée et des remparts qui tombe devant trois matelots et deux marins, franchement...