James Campbell (Jean-François Ménard)

Avis parus sur Babelio (lien ci-dessus) pour les deux tomes de Basile et Antonin.

Au fait, pour la série "Les Messagers du temps", JF Ménard ne se cachait pas tant que ça de sa paternité de la série, à en juger par le 117 d'Objectif : Apocalypse où il met en scène un certain Jeff NARDEM, anagramme de MENARD, et le journaliste John Bob DE GOLF, rappelant un autre traducteur de Gallimard, C. DEGOLF. En faisant de lui-même un portrait au vitriol, soit-dit en passant. Et où il justifie son retard pris à écrire la fin de la série...

Le 117 de MdT4 (extraits) :

Quant au choix du pseudonyme de J. Campbell, c'est sans doute un clin d'oeil à l'inventeur du concept de monomythe ou voyage du héros, Joseph Campbell (j'y faisais allusion plus haut), qui a plus ou moins servi de trame d'écriture aux quatre tomes de la série : l'une des premières étapes est de "sortir de la caverne" pour aller vers le monde. Le voyage du héros sert souvent pour l'écriture des scénarios de cinéma, et rappelons que Ménard a bossé dans le milieu du 7ème art avant d'en venir à l'édition.


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Dagonides a écrit:

Des tics d'écriture de Jean-François Ménard se remarquent [dans son roman Le Violon noir, comme] le travestissement (les héros se déguisent dans les deux tomes, exactement comme ceux des livres-jeu du même auteur)

J'ajoute ceci : Ménard est l'auteur du supplément Folio Junior Edition Spéciale de Dr Jekyll et Mr Hyde, et le traducteur du roman Le Terrible Trimestre de Gus (voir post d'Alianna) dont le twist final est que l'héros était depuis le début une héroïne nommée Augustine... J'ai l'impression que les personnages doubles fascinent cet auteur-traducteur.

Dagonides a écrit:

le roman [Le Violon noir de Ménard] commence et se termine sur la vue d'une Vénus, l'une au bal costumé du début, puis en statue en or à la fin.

On nous avait parlé de cette technique d'écriture à la fac : c'est le procédé que l'auteur Raymond Roussel explique dans son essai Comment j'ai écrit certains de mes livres (1935). L'idée est d'écrire de manière à ce que la 1ère et la dernière scène du livre, quoique différentes, se résument avec la même phrase. En jouant du double sens de certains mots. Une contrainte d'écriture, qui anticipait sur l'OuLiPo de Raymond Queneau.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Comment_j%27ai_%C3%A9crit_certains_de_mes_livres


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Il y a quelques nouvelles (et probablement romans) dont le premier et dernier paragraphe sont identiques, et l'effet est effectivement saisissant (j'ai pas de nom en tête mais j'en ai lue une récemment, probablement du Lovecraft ou du CASmith). Ça me rappelle le concept de convergence qu'avait développé Paul Mason : un même paragraphe résonne différemment selon ce qu'on a lu avant (donc dans un LDVELH, selon le chemin parcouru pour arriver au-dit §), là c'est un peu le même effet : un même paragraphe prend une dimension différente au début ou à la fin de l'histoire.