Illustrations intérieures sur lesquelles "on" figure

Dans La main rouge 3e HJ de la série Sherlock Holmes plusieurs fois le héros incarné, Fandar, est mis en scène en image par Philippe LECHIEN. Les traits du visage, la silhouette, la façon de se vêtir tout est bien détaillé, le personnage affectionnant de porter un béret. Le fait de se voir sous les traits aussi précis d'un personnage qu'on endosse vous apporte quoi en plus

Y-en-a-t-il tant que ça de livres-jeux qui adoptent ça ? Si vous avez des titres à formuler que vous connaissez ;.

Dans Le temps de la Malédiction, (Quête du Graal/6), on peut voir le visage de Pip dans l'illustration du paragraphe 183, l'illustrateur a cependant croqué le moment où la tête du héros explose après avoir absorbé une pilule de téléportage - qui apparemment nous reconstitue ensuite une fois arrivé à destination. J'avais trouvé ce moment pour dessiner le héros bien dans l'ironie mordante de Brennan.
D'ailleurs, dans Le Trésor des Pharaons (Défis de l'Histoire/1), il y a récidive, et on est dessiné au moment où notre tête explose dans un PFA (paragraphe 110). Je rappelle que le héros est censé être nous-mêmes. C'est quoi cette manie chez l'auteur ?
On est décrit plus "normalement" dans le même tome lorsqu'on doit combattre un colosse avec un gourdin qui nous prend par la peau du cou (paragraphe 82).

Il est possible de voir, certes pas idéalement, le visage de Loup Solitaire dans le paragraphe 243 de La Malédiction de Naar (LS/20).

Plusieurs fois le Prince et la Princesse du Temps sont représentés dans Les Messagers du Temps. Cependant, à chaque fois, l'illustration est assez ambiguë pour que ce soit l'un(e) ou l'autre.

On peut aussi voir Pip à distance dans L'Antre des Dragons - assis à côté du moine qu'on a sauvé, dans une boule de cristal - et ainsi que dans Au Royaume de l’Épouvante, dormant par terre entre des dolmens.

Et, si ça compte, Pip affronte son reflet dans Les Portes de l'Au-delà. Mais le reflet est complètement biscornu...

Mais à chaque fois, on peut considérer que Pip n'est pas très grand et a des cheveux blonds/clairs mi-longs.

Il n'est certainement pas le grand balèze en armures à plaques représenté sur les couvertures de John Howe...

Le Justicier est représenté dans des illustrations entre-paragraphes dans Rendez-vous avec la MORT.

Tiens, un témoignage intéressant à propos de la série « Choisis ton aventure/Choose your own adventure » (CYOA) :

https://seanmunger.com/2013/08/16/choosing-adventure-the-edward-packard-interview-part-ii/

(traduction par mes soins)

Citation :

Sean Munger : j'aimerai aborder un autre sujet dont on parle peu, et que j'appelle la problème du genre. Les illustration montrent souvent « vous » comme étant un homme ou une femme (le plus souvent un garçon), mais les livres ne suggèrent jamais que « vous » puissiez être d'un genre ou d'un autre. Intuitivement, j'en comprend les raisons, c'est afin que l'enfant puisse facilement s'identifier au personnage-objet principal (celui désigné à la seconde personne). Avez-vous essayé de repousser un peu ces frontières ? Par exemple, j'ai l'impression que le « vous » dans Who Killed Harlowe Thrombey? flirt avec Jenny Mudge, jet je mentirai si je disais que je n'ai jamais imaginé que « vous » est un peu amoureux du Dr. Vivaldi — de manière subtile et adaptée aux enfants bien sûr. Vous avez un commentaire à ce propos ?

Edward Packard : j'ai toujours évité d'identifier un genre, prenant soin d'écrire « vous » à la place de « lui » ou « elle ». Pour la première édition de Sugarcane Island, j'ai demandé à l'illustrateur de représenter le protagoniste (« vous ») de manière androgyne. Quand Bantam a lancé la colleciton « Choisis ton aventure », ils ont insisté pur que « vous » soit représenté comme un homme, prétendant que les filles liraient des livres parlant de garçons mais que les garçons ne liraient pas des livres parlant de filles. Évidemment, des filles se sont plaintes à ce sujet, et quand une nouvelle collection appelée « Baby Sitters Club » est sortie, elle est devenue populaire et les vente de CYOA se son effondrées. Bantam a essayé de représenter « vous » comme une fille dans certains livres mais ça n'a fait qu'aggraver les choses. Dans les livres publiés par U-Ventures, il n'y a pas de problème de genre car les illustrations du protagoniste du lecteur/de la lectrice. Cette histoire parle de vous après tout, il est donc logique que les illustrations ne soit pas sur vous mais sur ce que vous voyez.

Je reste surpris que personne n'ai mentionné la saga du Prêtre Jean... C'est quand-même la série où l'on apparaît à plusieurs reprises à longueur d'illustrations intérieures et même de couvertures. Bien que souvent coiffé d'un casque, il y a quand-même pas mal d'illustrations où l'on est à visage découvert.

Pour LS, on ne voit souvent que de longs et blonds cheveux qui volent au vent... Tout change avec Le combat des loups où l'on voit clairement Loup Enragé et comme c'est notre sosie... Enfin, une illustration tardive où notre visage apparaît sous forme d'un reflet aux yeux de la démone jesaispluscommentellesapellecetteconne...

Elle s'appelle Shamath, j'ai d'ailleurs mentionné la référence dans mon paragraphe précédent. Mais, c'est vrai que Le combat des loups est un moyen subtil de représenter le héros sans le représenter, via son double maléfique. C'est malin !

Si ça n'a pas été déjà dit, dans le temple de la terreur on voit bien notre tête en dessin en train de hurler