Amis de la poésie, Bonsoir !

MUSA NOCTIS

Ma reine de la nuit
Ô belle ténébreuse !
Ton regard suffit
A combler l'heure vaniteuse

Et te chanter, à tes pieds,
Cette oraison singulière
A seul fin de t'envoûter,
T'emporter hors de la Terre

Loin de ces ethers morbides
Où l'imagination, rendue stérile,
Laisse des rêves creux et vides
Au goût amer de bile

Sans se mentir, rapprochons-nous,
Sois ma muse, ma toute divine,
Je t'emporterais, de Cythère à Corfou,
A l'heure où fleurissent les aubépines.

MOURIR DE TROP AIMER

Parler, pour ne rien dire
Et juste mourir,
Mourir d'amour pour un sourire
Mourir d'aimer pour un baiser,

Me laisser tendrement envoûter
Et dans tes bras m'y bercer,
Prendre la vie pour un rêve éveillé
Et profiter de chaque instant;

En ces temps troublants
Savourer chaque moment,
Et pour une parcelle de ton amour
Mourir toujours.

Cinquante scènes obscènes de sexe sans censure ni compromissions

Croupes tendues de salopes sublimes croupissant sous des jupes fendues
Houppes moussues malléables massées mollement par des mains moulues
Lèvres écarlates aux corolles écartelées par d'experts quarterons cramoisis
Ventres vides avides venus vendanger la vie, vidanger des vits
Vénérations vénériennes de monts vénusiens innervés
Branlade de morues moites à moitié dévêtues largement léchées
Ahanements analogiques des explorations digitales explosives
Langue vernaculaire des vulves vénéneuses aux veines vérolées
Vergetures variqueuses des végétations vaginales verruqueuses
Viscosité viscérale des entrailles entaillées du tronc à la taille
Dégoulinures odoriférantes des muqueuses utérines en attente
Excroissances frauduleuses de scrotums scrofuleux et folâtres
Flux sanglants de glands sanglés de latex indexé
Béance béate des bas résiliés abonnés aux plaisirs pluridisciplinaires
Laitances latentes des tentations tentaculaires trépidantes
Préliminaires lumineux aux engouffrements de corps caverneux arboricoles
Concupiscence complice des cons, des culs et des cuisses
Hubris de luxe des lubricités de lucre sucré sacrifiées sans scrupules
Gloussements de trousses polies retroussées à rebrousse-poil
Chibres bichonnés de chiens affamés de femmes fontaines fluviales
Chatoiements chamarrés de chattes en chaleur dévorées voracement
Violences d'animal lové à l'envers des velours violacés
Variété des avatars de cravates de notaires régalés déviés des voies légales
Gloire grenat des grappes de boules glaireuses agrippées goulument par de belles goules baiseuses
Triangulation terrible des trépanations turpides terraformées
Resucées suaves de fèves enfiévrés finalement fourrées
Mamelles marbrées de membranes émaciées maculées de membres
Relents rances des remugles de ramonages alanguis
Pénétrations profondes perpétrées par des professionnels de la perforation performative
Cavalières cravachées, vaches harnachées chevauchées à la volontaire
Coïts quantiques quantitativement qualifiés de cosmétiques criards
Orgasmes cosmiques coulant comme des continents crépusculaires
Clapotis du charivari des chairs ravies, des clitoris chavirées
Gémissements glandulaires de génisses en position perpendiculaire
Jacqueries jalouses des éjaculations généreusement générées
Jouissances gênées de jouvencelles joviales et joufflues, jambes jointes
Attouchements féroces de fiers phallus crachant leur prurit putrescent
Écoulements de verges velues dégorgeant leur jus translucide
Mauves des nymphes naïves noyées nuitamment de nacre
Sirops soyeux des cyprines précipitées en parachutes pluvieux
Pines satinées stipendiées du stupre de solives salivaires insalubres
Sorbets de fiels résorbés dans des bouches salvatrices
Salade salace des chevelures serpentines étoilées de sperme étincelant
Régurgitations gourmandes de gorges engluées de gomme gélifiée
Extrémités maculées d’excréments des enculades crapuleuses accélérées
Excavations stomacales comblées de gravats graveleux groggy de geindre à genoux
Ravage ravissant des visages rougis d'avoir rugi sauvagement
Vomissures bariolées des couvertures froissées par le frottement des accouplements chaloupés
Repos repu des raies manta réfugiées religieusement sous le mantra des draps rayés de rage radicale
Rayonnage des rires ruisselants sur les oreillers arrondis de sommeil silencieux

Saturday Night Diary

C'est le pôle de minuit, le moment interdit où certains crient, l'heure affolante de l'horloge trépidante, le sonnet renversant du poète affligeant, là où les idées gambergeantes se rassemblent pour réfléchir au devenir de l'avenir, le lendemain...

Aujourd'hui les fantômes sont venus en nombre, les monstres de la nuit en effet s'associent, pour former en folie le gang de minuit..

La glace s'est interposée, entre l'homme au teint sombre et son reflet décomposé par le teint de l'obscurité. La noirceur de la chambre met en valeur la scène de la peur, et les dents blanches de l'accoutumance se reflètent dans le plan souriant, c'est le blues de minuit.

Les vampires sont sortis de leurs lits, aujourd'hui c'est la nuit, l'heure de faire peur aux rabougris, aux hommes blancs aigris. Par le rouge de leurs pulpeuses bouches, ils avalent en un instant le fruit d'un sentiment, présent incontinent, la morsure n'est pas à blanc. La petite chauve-souris dans son malheur rit, de terreur et de style, voila sa robe ensanglantée, que même la mort n'osera toucher. C'est la pulsion du lit.

Au milieu de son lit, la pâle petite fille ne s'est pas endormie, c'est l'heure des ombres, générées par la lampe lumineuse et réconfortante, mais créant de terrifiant monstres. L'oreiller s'est retourné, voila la petite fille toute apeurée, un jour elle s'en rappellera, en voyant quelconque objet, et l'oeuvre de tous ces satanisés passera enfin à la postérité.. Il faut la descendre la colline,lointain souvenir loin d'être fini.

Dans l'alcôve bleutée que le poète a coloré, un couple dort bienheureux, il est le malheur des chimères, coups de tonnerres et autres lutins de pierre. Devant cet échec, l'assemblée des pire sorcières n'y pourra rien faire, car le réconfort se retrouve dans les corps..

C'était l'histoire de la nuit,

saturday night diary...