BD HISTORIQUES

OK, après les BD d'Heroic Fantasy, abordons quelques BD à thême historique…

• Celtil par Masson: Bédéscope, 1986 ( eh oui, 1986 ! )
L’intrigue se déroule dans les derniers jours du règne de Néron. Pour avoir imprudemment sauvé une fille d’auberge d’un groupe de Prétoriens en goguette, un centurion gaulois ( le Celtil du titre ) va se trouver jeté dans les pires ennuis. Heureusement que c’est une bête de combat et que son fidèle affranchi est aussi gras que rusé.
Entre combats de gladiateurs, brigands, patriciennes luxurieuses et les complots qui amèneront la chute de Néron ( dont l’auteur trace un portrait non dénué de sympathie, et que le héros essayera en vain et seul contre tous de sauver ), on ne s’ennuie pas une minute. Une BD très lisible même si les couleurs sont trop ternes et le dessin parfois trop statique. ( Et s’il a des croix gammées sur son bouclier de gladiateur, n’y voyez pas une intention de l’auteur comme je l’avais moi-même cru: il y a un vase romain décoré d’un combat de gladiateurs où on voit exactement le même )


• Rangaku par Enoch & Di Vincenzo: Humanoïdes Associés, collection Dédales, 2007
Nous sommes au Japon au XVII° siècle; un chirurgien hollandais curieux de découvrir cet étrange pays guérit un jeune samouraï blessé dans un accident et s’attire des ennuis quand celui-ci est assassiné; il va se retrouver à faire équipe avec l’oncle du défunt pour mener l'enquête.
C'est une bonne reconstitution du Japon de l’époque pour autant que je puisse en juger, surtout dans ses zones les plus troubles ( maisons de bains, théâtre kabuki ), avec tout le charme d'un bon buddy movie… On découvre rapidement qu’un mystérieux assassin ( très probablement une femme ) élimine les membres d’une communauté chrétienne clandestine, les dernières images sont superbes… mais il est à craindre que ce soit les dernières images parce que je ne sais pas si le tome 2 a été publié en Italie mais ça a l’air clair qu’en France il ne le sera pas.


• Wild River par Wagner & Seiter: Casterman 2008-2009
Les États-Unis, la Frontière, en 1810… un ancien de l’expédition Lewis & Clark part quelques jours chercher son jeune frère médecin qui vient s’installer dans la région et voilà que les indiens attaquent sa maison en enlevant sa femme et son fils, en effet le prophète Tecumseh les appelle à s’unir pour chasser les Blancs ( on verra d’ailleurs dans le 2° tome qu’ils sont poussés en sous-main par les Anglais, la guerre de 1812-1813 n’est pas loin )…
Robert Frazer n’est pas un héros au sens conventionnel du terme, c’est un homme violent, obsédé par le sort de sa famille et prêt à tout et au pire pour les récupérer, son jeune frère ne le reconnaît plus; il s’associe avec le dangereux Charlie Tucker, neveu d’un trafiquant tué par les indiens, qui a monté sa petite guerre privée contre eux. Mais qui pourrait le condamner ?
L’action suit différentes pistes sans jamais laisser retomber l’intérêt, Robert Frazer et l’expédition Tucker, une paire de trappeurs de ses amis qui cherchent également à secourir sa femme et son fils, le sort de ceux-ci chez les Indiens. Il n'y a pas d'idéalisation , si vous attendez de nobles sauvages contre des brutes infâmes ou de hardis héros contre d'infâmes sauvages vous serez déçus…
Le tome deux est empreint d’une démesure à la taille d’un continent où tout peut encore basculer, que ce soit le véritable navire de guerre de Tucker et ses combats très cinématographiques, le sort de la femme de Frazer tombée aux mains du guide russe pervers Kozmin [ l’Alaska appartenait à la Russie à cette époque, au cas où vous vous étonneriez ] ou la communauté de Babel, un lieu soi-disant idyllique où Blancs et Indiens convetis vivent sous l’autorité bienveillante du révérend Thrower un géant obèse , et où on crucifie dans la cathédrale…
On attend le tome 3 de pied ferme !

De mon côté, il y a MURENA.



Dessins époustouflants de JELABY, scénario solide et cohérent de DUFAUX, cette BD rend facilement accro. L'action se passe à Rome, sous le règne de Néron. En fait, la BD est, de manière trés romancée, la chronique du règne néronien. Malgré le héros principal, NERON reste bien, en filigrane, le personnage dominant de cette saga de trés grande qualité.
Et pourtant... Au fil des volumes, certains aspects me font froncer les sourcils... Déjà, le héros est le fils de LOLLIA PAULINA, femme de la haute noblesse romaine, ayant existé, prétendante au marriage avec l'empereur CLAUDE et assassinée sur l'ordre d'AGRIPPINE, impératrice officielle. Le problème, c'est que la vraie LOLLIA PAULINA était célèbre à ROME pour... ne pas avoir d'enfants. Bon, passe encore. Mais à certains moments, l'histoire (la petite) bafoue allègrement l'Histoire (la grande). Surtout avec la mort d'ACTEE, tuée par des rebelles gaulois dans la bd. Alors que la vraie ACTEE fût au contraire l'une des rares personnalités du règne néronien à survivre à NERON ! C'est même elle, assistée d'EGLOGEE et d'ALEXANDRIA, les deux vieilles nourrices de l'empereur, qui rendra les derniers rites au cadavre de NERON, brûlera son corps et déposera l'urne funéraire dans le tombeau familial...
Malgré de nombreuses scènes de nus et certains personnages homosexuels, aucune allusion à la bisexualité de l'empereur. Pourtant, NERON était ouvertement bisexuel, il s'est même officiellement marié à un homme, à deux reprises. Avec l'affranchi DORYPHORE, puis avec le jeune SPORUS. Mais de celà, bien sûr, pas un mot.
Or, MURENA est souvent évoquée comme une "référence" historique, sensée être fidèle à l'histoire du règne de NERON, avec force détails et références. Et bien désolé : ce n'est pas toujours le cas, il faut le dire.
Malgré tout, l'ensemble reste remarquable et tient en haleine, les dessins sont magnifiques. J'achète tous les tomes dés leur sortie.

et ça aussi, une série envoutante

a-loors…

Personnellement, je n’ai guère accroché au Borgia, je trouve que l’effort y est visible et pour n’arriver à rien. Je lui préfère nettement la série en 2 volumes de Seyer, Urbi et Orbi et Anus Dei ( Humnoïdes Associés, 1990 ).
C’est raconté du point de vue de Michelotto Corella le coupe-gorge en chef de Cesare Borgia, ce qui nous vaut des réflexions du style,
“ Dans la geôle d’à côté, une jeune fille qui avait eu un enfant de César attendait ma venue depuis deux ans.
Je l’ai étouffée dans son lit…
Puis j’ai fait le tour des prisons…
Et je me suis débarrassé de quelques inconnus qui ne servaient à rien.”
Pris entre un César brutal ( avec la tête d’Orson Welles dans Othello ) obsédé par sa sœur, un pape cynique
“ Le monde change, César, et nous avons des choses à faire. C’est terminé la mentalité des petits fiefs et des petits profits.”
“Moi, je comprends mal tous ces gens assoiffés de pureté. C’est si bon le luxe…
Le marbre, le satin, le gibier dégoulinant de sauce, les fraises des bois au vin rouge…
Les belles petites putes camouflées en saintes dans les peintures des maîtres…
La croupe de Julia Farnese et celles des autres, toutes bonnes à être modelées sous mes doigts… ”
la femme qu’il aime à sa façon très personnelle et les mouvements de l’Histoire, Michelotto se débrouille comme il peut. Surtout en tuant.
Pécisons que ce ne sont pas les passages le splus typiques quant au vocabulaire, Seyer tient à les faire parler parfois comme dans Audiard et parfois comme dans Touchez pas au grisbi, et parfois… comme ils paraleint à l’époque je supose, ou comme ils auraient dû parler pour aller avec les massacres, pillages, viols etc qu alors étaient monnaie courante; il y a des mineurs qui me lisent, je me limite. Cependant je tiens à préciser que ça n’a rien d’un alibi pour montrer des plans de cul ( le style nocturne de Seyer n'y conviendrait d'ailleurs pas du tout ), on a fort peu d’orgies et beaucoup de scènes d’armée ou de rue même si l’ensemble évoque plus une représentation théâtrale avec chœurs et gargouilles…


Alias, de Brandoli et Queirolo ( Glénat 1989 )
Au XVII° siècle. Un aventurier portugais ( on apprend par la suite qu’il a travaillé pour l’Angleterre contre l’Espagne ) flanqué de son fidèle guerrier maya armé d’un sabre de samouraï déambulent paisiblement à Amsterdam.
Il s’arrêtent le temps de contempler un funambule au-dessus d’un canal; un cavalier trouve très drôle de faire feu tout près de celui-ci pour le faire chuter à l’eau; pour le maya, cela revient à interrompre un rituel sacré et le cavalier fait connaissance avec le sabre…
Jetés en prison, les trois nouveaux compères se retrouvent secourus et recrutés par un alchimiste nain [ une ersone de petite taille, ou ‘verticalement mis au défi’ si vous préférez ] en grand besoin de gardes du corps…
Grâce à un flashback, on en apprend plus sur la relation entre Saldago et son sidekick maya Ci-U-Than: il l’a blessé d’un coupde pistolet puis ( pour se tirer d’affaire ) l’a soigné en extrayant la balle; sans le savoir il a ainsi réalisé à l’envers le rituel d’arracher le cœur d’une victime pour l’offrir aux dieux. Il s’est ainsi approprié la mort de Ci-U-Than, et celui-ci le suit comme son ombre afin de pouvoir mourir…
Si après ça vous ne voulez pas lire cette BD, vérifiez si vous n’êtes pas mort vous-même.

La Tartare de Cornen et Plisson ( Soleil 1995 ); il est très regrettable qu’on n’ait pas eu de suite.
Un négociant italien malchanceux, son épouse qui le tient pour un pparfait minable et deux moines sur les routes de l’empire mongol; bientôt ils seront séparés. Une BD d’un réalisme brutal dans un monde où les faibles n’ont pas de droits.
Et un chef de bandits ( à la fois d’affreux bandits et de vaillants rebelles contre les mongols, si vous voulez ) qui entraîne ses captives dans une cage où se prélassent deux tigres ( assez drogués pour être apathiques, mais la femme de l’italien ne le sait pas )… et que se passe-t-il le jour où une de ses épouses s’arrange pour qu’ils ne soient pas drogués ?

Les Boucliers de Mars voilà une BD historique qui pourrait plaire à VS notamment, en effet cette BD plonge le lecteur dans l'Empire romain du début de IIe siècle de notre ère, au moment ou l'empereur Trajan veut rétablir la paix dans l'ensemble du monde.
C'est une BD qui est appréciée par bon nombre d'historiens avec parait t-il de belles reconstitutions de scènes de cérémonie religieuse et de batailles.
Je ne sais pas ce que ça donne exactement, car je n'ai pas eu le loisir de la lire ou de la voir mais le sujet a l'air intéressant et Trajan est mon empereur romain préféré, à voir donc.
Les auteurs sont Gilles Chaillet et Christian Gine.

Je l'ai feuilleté il y a peu à la FNAC. La période est interessante et couvre le règne de Trajan et, en filigrane, l'ascension du futur empereur Hadrien (mon empereur préféré).
Mais, gros point noir, je n'aime pas les dessins...

Gilles Chaillet est aussi l'auteur de Vasco, une très bonne BD racontant les aventures de Vasco Baglioni, le neveu d'un riche banquier siennois. Certains épisodes sont de très bonne qualité, comme par exemple ceux racontant l'épopée de Cola Di Rienzo. J'ignore ce que vaut exactement cette BD d'un point de vue historique, mais Chaillet (justement spécialisé dans les BD historiques) a la réputation d'être très sérieux et de ne pas prendre de libertés en la matière...



J'ai particulièrement aimé cet album qui raconte la fin tragique du Doge Marin Falier. J'aime aussi beaucoup le personnage complexe de Sophie Cantacuzène, princesse byzantine dont Vasco est amoureux. Il semblerait qu'elle partage les sentiments du jeune lombard, mais malheureusement pour notre héros, chez elle, la raison d'état l'emporte souvent. Lorenzo, le frère de Vasco, un aventurier à la Olrik, quoiqu'en moins mauvais, est tout aussi fascinant.
Une très bonne BD old school!

Voyageur Solitaire a écrit:

Je l'ai feuilleté il y a peu à la FNAC. La période est interessante et couvre le règne de Trajan et, en filigrane, l'ascension du futur empereur Hadrien (mon empereur préféré).
Mais, gros point noir, je n'aime pas les dessins...

Effectivement je viens de regarder sur le net et les dessins sont pas terribles, du moins j'accroche peu, c'est dommage car la trame est intéressante la période aussi.

Pour Vasco j'aime bien c'est une BD historique sympathique sur un thème original, on découvre une période médiévale peu habituelle où les banquiers présidaient aux destinées de l'Occident.
Les dessins sont en effet old school et plutôt réussis, historiquement contrairement à Jhen c'est bien plus crédible, le travail du regretté Chaillet y est pour beaucoup.
Malheureusement pour ceux qui ne le savent pas Gilles Chaillet est décédé récemment le 14 septembre dernier...

Bon, au niveau BD historique, difficile de faire l'impasse sur ALIX :


Je ferai ici une critique générale de la saga, qui compte de nombreux albums. ALIX peut paraître une série pour "jeunes", mais elle a su séduire des gens comme François MITTERAND ou Serge GAINSBOURG, et elle est lue autant par les adultes que par les jeunes.
De mon côté, j'éprouve des sentiments mitigés pour cette oeuvre :
Le dessin ne m'a jamais vraiment plus, je ne suis pas adepte de la ligne claire, même si je reconnais un travail de recherche trés poussé sur les décors et l'architecture, ainsi que sur les vêtements.
Le héros ne m'a jamais vraiment emballé... Trop juvénile (même si à cette époque, à son âge, on était un homme).
Le truc qui m'a toujours gonflé, comme pour TINTIN, SPIROU et tant d'autres, c'est le fait qu'il porte toujours les mêmes vêtements. Je sais, c'est con, mais mine de rien, c'est le détail qui tue, je trouve.
Ceci étant, il y a un point fort : le scénario. Même si certaines histoires sont moins bonnes, en général, l'ensemble reste bien ficelé, avec une intrigue solide. Certains albums sont vraiment trés bons "Le fils de Spartacus", "La tour de Babel', "Le spectre de Carthage", "Alix l'intrépide" ou encore "Le prince du Nil". Les personnages secondaires sont bien rendus également, d'autant que certains sont récurrents. Certaines histoires ont même une profondeur psychologique, une maturité clairement destinée à un public adulte.
Enfin, on voyage beaucoup dans ces aventures, et c'est l'occasion d'une "tournée" du monde Antique et de ses différentes civilisations, assez interessante.
Reste que je me demande comment certains passages ont pu passer la censure dans les années 1950-1960... Le débat divise les fans, mais pour moi, il est clair qu'il y a une forte dose homo-érotique dans plusieurs albums et dans la relation ALIX-ENAK. Avec pas mal de nudité masculine au fil des pages, deux héros souvent torse nu ou qui dorment nus... Alors qu'à cette époque, à la fin de la République, les romains restaient encore assez prudes et dormaient habillés. Un citoyen ou un homme libre ne se baladait jamais torse nu, même adolescent. Comme pour d'autres héros de la même génération, pas d'aventures féminines, les femmes qui croisent la route d'ALIX ne font pas de vieux os et il ignore leurs sentiments la plupart du temps... Pas de nudité féminine non plus, excepté une poitrine nue de temps à autre.
Mais la preuve la plus flagrante de cette relation ambigüe entre ALIX et ENAK se trouve dans "Le spectre de Carthage", mon album préféré : on y voit, par une nuit d'orage, ALIX et ENAK dormir nus et ensemble, dans le même lit. Désolé, mais encore une fois, non. A cette époque (et même plus tard), les romains dormaient habillés et les lits étaient de simples couchettes à une place. Même les couples mariés faisaient lit à part, mari et femme ayant chacun leur chambre. Et ce n'était pas propre aux romains : même chose pour les égyptiens ou les grecs. Tous les lits retrouvés dans les tombes ou reproduits sur les fresques sont des couchettes à une place, prévues pour un dormeur. Même dans la chaleur de l'Egypte des Pharaons, les égyptiens portaient une tunique en lin pour dormir...
Enfin, bref ! ALIX reste une série intéressante, avec des histoires de qualité inégale, mais solidement ficelées en général, des décors et intérieurs travaillés et qui a su trouver son public. Par contre, les nouveaux albums, édités après la mort de l'auteur, sont à mon avis franchement mauvais...



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J'ai d'assez bon souvenirs de cette série.
Gamin,j'en ai lu quelques un ,et j'y trouvais mon compte, passionné d'Antiquité que j'étais alors...(j'ai du lire les Chroniques crétoise à la meme période)
Par contre,c'est clair que certaines scéne étaient vachement connotées.(A l'époque,j'étais meme tombé sur un "Pastiche" qui reprennait ça de manière plus crue.)
Le dessin est trés classique,il est vrai,mais les histoires sont trés agréables à lire.

Etant passionné d'aventure maritime,difficile pour moi de ne pas évoquer "les passagers du vents" de F.Bourgeon.
Cette fresque historique nous narre les pérénigrations de la jeune et fougueuse Isa qui l'emmeneront à traverser les océans à bord d'un navire négrier du XVIIIeme siecle,à traverser les jungles les plus épaisses du continents Africains.
Le Dessin trés fouillé de Bourgeon retranscrit à merveille les conditions de vie dans les navires à cette époque,le commerce triangulaire,les batailles navales etc...
il a également mis l'accent sur l'epaisseur de ses personages.Isa,femme libre et frondeuse en est belle exemple...

Bonne BD ! J'ai un peu de mal avec les dessins, mais j'aime bien le fait de montrer un aspect méconnu du XVIIIème siècle : les colonies, les îles à sucre, l'esclavage, les planteurs...
ISA reste effectivement un sacré personnage !

Une autre Bd m'est venu à l'esprit:Il s'agit Ugaki.


Je l'ai lu il y assez longtemps,et je crois qu'il y est question d'un "Ronin" parcourant un Japon déchiré par les guerres entre seigneurs locaux.
L'histoire se déroule au XVIeme,peu de temps aprés l'arrivée des premiers marchands Portugais.L'usage de l'arquebuse y a été introduite par ses derniers,et des missionaires ont également reussi a convertir une petite partie de la population au Christianisme.On assiste d'ailleurs à une bataille entre Samourais Chretiens et Samourai resté fidéle au shogun.
C'est tout ce que je peux en dire pour l'instant hormis que j'avais bien accroché à l'epoque.

Je suis d'accord, c'est une excellente BD. A noter que le début de ce tome est fortement dans le surnaturel ( le héros combat un vampire puis consulte une shaman… )
Dans le second tome, il escorte en compagnie d'un combattant qui recherche à atteindre la perfection au sabre et de son fils adoptif, un mystérieux personnage, en fait un prêtre portugais déguisé…

ashimbabbar a écrit:

Je suis d'accord, c'est une excellente BD. A noter que le début de ce tome est fortement dans le surnaturel ( le héros combat un vampire puis consulte une shaman… )
Dans le second tome, il escorte en compagnie d'un combattant qui recherche à atteindre la perfection au sabre et de son fils adoptif, un mystérieux personnage, en fait un prêtre portugais déguisé…

Oui,un vampire!J'avais totalement oublié ça,merci de me le rappeler.

Kraken: moi aussi je connais un peu Vasco. Il faut savoir que l'auteur, Gilles Chaillet, était un disciple de son maître à penser Jacques Martin, aussi je pense que le père de Vasco n'a pas pris à la légère la réalité historique des aventures médiévales qu'il retrace. On se sent vraiment transporté dans l'italie de la Renaissance et, pour ma part, je trouve que les couleurs sont bien choisies.

Voyageur Solitaire: je ne peux que te donner raison sur ton approche de la relation Alix-Enak. Leur semi-nudité chronique m'apparait plus helléniste que romaine, mais je ne suis pas persuadé que les gens de l'Antiquité fussent aussi prudes que nous. Pour ma part, je me suis toujours interrogé sur l'origine ethnique de son favori camarade: les Indiens du Sous-Continent étaient-ils vraiment si légion en Méditerranée au temps de la civilisation gallo-romaine?

Par ailleurs, je ne suis pas aussi fin connaisseur que toi des albums mais je me souviens que l'un d'entre eux transportent nos héros dans la Chine Antique. Que celle-ci apparaisse déjà identique à celle du Moyen-Âge, soit (les extrême-orientaux n'avaient guèrre évolué jusqu'à l'arrivée des navigateurs européens). Mais qu'Alix et Enak parviennent au pays des Mandarins sans prendre un coup de vieux alors que nous sommes au temps de Jules César, il faudra qu'on m'explique (qu'on ne vienne pas me raconter qu'ils ont pris l'Orient Express ou la Route de la Soie).

Autrement, peu après la mort de Jacques Martin, je suis tombé sur un album d'Alix chez les Mayas! Là, j'ai trouvé que les auteurs poussaient le bouchon un peu loin! Pourquoi pas chez les Aborigènes, tant qu'on y est?

Marmouscule :dwarf:

Pour les origines d'ENAK, le "compagnon" d'ALIX, attention : il est égyptien, pas indien.
Pour l'album sur les mayas, il ne s'agit pas d'une aventure d'ALIX : c'est un livre documentaire sur cette civilisation. L'auteur y a incorporé ALIX et ENAK comme "guides", parceque l'apogée des Mayas se situait à une période pouvant correspondre à celle de l'empire romain.
Il y a d'autres albums de ce genre, sur la Grèce ou l'Egypte, où ALIX et ENAK servent de guide. Sur celui consacré à Rome, on voit ALIX représenté près de monuments bien postérieurs à son époque. Encore une fois, il n'est là que pour servir de lien pour le lecteur, de manière intemporelle.

Ah, double erreur de ma part, autant pour moi!

Marmouscule,
rassuré :dwarf:

C'est plus de l'aventure qu'autre chose, mais l'Histoire y tient une place trés importante. J'aime vraiment pas les dessins, mais le personnage est trés charismatique et les histoires prenantes :


Des fans du marin à la boucle d'oreille parmi nous ?

C'est inégal ( quand ça part dans la mystique ou dans le délire… ) mais il y en a de bien, Corto Maltese en Sibérie par exemple…

c'est vrai qu'il y a des tomes qui parte carrément dans le mysticisme, ce qui fait de Corto une oeuvre vraiment à part limite psyché lol mais le dessin de Pratt c'est quand même quelque chose

Pour ces dessins, j'aime pas, mais je reconnais un style et une virtuosité incroyable. Un type qui l'avait interviewé dans un restau racontait l'avoir vu faire un dessin avec du vin renversé sur la nappe en papier !
C'est vrai que certaines histoires ont un côté mystique assez surprenant. Pour ma part, j'aime beaucoup le côté voyage, sociétés secrètes, aventures... C'est une bd vraiment dépaysante, avec un héros un peu désabusé et ironique.

J'ai souvenir d'avoir lu dans le magazine (aujourd'hui disparu?) Astrapi des histoires vraies en BD dédiées à Labbé Pierre, Louis Pasteur, Desmon Tutu, Gandhi et autres personnages historiques. Quelqu'un en sait-il plus?

Marmouscule :dwarf:

Marmouscule a écrit:

J'ai souvenir d'avoir lu dans le magazine (aujourd'hui disparu?) Astrapi des histoires vraies en BD dédiées à Labbé Pierre, Louis Pasteur, Desmon Tutu, Gandhi et autres personnages historiques. Quelqu'un en sait-il plus?

Marmouscule :dwarf:

Astrapi existe toujours.