Enfin !
Enfin j’ai fini ce DF à la loyale, après une vingtaine d’années d’attente et une vingtaine de jours de lecture !
Il m’a fallu
22 essais, et une légère entorse aux règles quand il fallait trouver une distance en kilomètres, j’ai tatonné plusieurs fois avant de trouver le bon nombre (je trouve que l’indice associé n’est pas assez clair).
Merci Scriptarium pour votre super boulot, et cette option des personnages pré-tirés. Quel bonheur de pouvoir commencer avec une habileté de 12 à chaque fois sans se dire qu’on triche !
J’ai beaucoup apprécié l’aventure, mais bon dieu qu’est-ce que c’est difficile. Et frustrant quand on meurt de manière aléatoire (surtout quand on fait ça à la loyale en recommençant tout du début >_<). Le pire c’est que ce DF cumule tous les types de difficulté :
Difficulté sémantique : des énigmes, des jeux sur les mots, des mots à convertir en chiffres… En général j’adore ça, et ici aussi, mais c’est vrai qu’il y en a beaucoup et je comprends que ça déplaise à certains. En revanche, la carte associée à l’énigme en kilomètres me paraît trop peu clairement formulée, et je pense y avoir réfléchi longtemps.
Difficulté décisionnelle : vous savez, le « gauche ou droite ? Gauche ? Ben vous avez perdu. » Ce DF n’y échappe pas. Et autant plusieurs décisions sont suggérées par des conseils qu’on reçoit dans l’aventure, ou simplement en agissant avec bon sens et bienveillance, autant certaines décisions doivent être prises complètement au jugé, surtout à la toute fin ! C’est un des points les plus frustrants.
Difficulté probabilistique : ou « échec aléatoire ». Il faut au minimum trois tests d’habileté/chance à réussir pour gagner, certains avec majoration du jet ! Pas au niveau de
La Crypte du Sorcier, mais quand même extrêmement frustrant.
Difficulté des combats : Avec une habileté de 11 ou moins, il faut se préparer à mourir au combat. Avec une habileté de 12, c’est relativement faisable, à condition de très bien optimiser et de bien utiliser la Chance. Mais les combats sont nombreux, ce qui peut lasser, et plusieurs ont des conditions de mort immédiate qui rajoutent de l’aléas.
Difficulté d’optimisation : C’est très difficile de trouver la meilleure façon d’acheter et d’utiliser les objets. Mais je considère personnellement ce dernier point comme un plus, tout comme la gestion de l’endurance et du poison avec provisions et potions. Ca ajoute une dimension de plus au labyrinthe et ça rend d’autant plus satisfaisant de faire le livre à la loyale.
Concernant ce dernier point, j’ai remarqué quelque chose d’amusant, concernant la force d’attaque maximale qu’on peut avoir à la fin du livre, modulo des choix d’objets, un peu de chance aux dés, et une interprétation peut-être libérale du texte :
- Spoiler:
-
On peut avoir une force d’attaque de 14 dans le combat final contre Akharis, de la manière suivante :
Habileté de départ 12 (on choisit Sartosa). On dépense nos 35 pièces d’or en :
huile de lotus (4) (échangée ensuite contre papyrus et lampe à huile), œufs de yokka (6), poudre de feu (4), 18 mesures d’huile, 3 provisions.
Au pilier régénérateur, on prie de tirer un 5 ou un 6 (+1 force d’attaque pour tous les futurs combats).
Après le sphinx, on va boire du vin (+4E et +1 force d’attaque pour le prochain combat), et là l’astuce c’est d’être sûr de n’affronter personne à l’épée avant Akharis (c’est ici qu’on commence à jouer sur les mots). On crame 3 mesures d’huile sur les momies animales, puis 15 sur les 15 momies humaines. Puis on lance deux oeufs de yokka sur la prêtresse (-2D6 E), et si elle survit (elle a E7) on lui lance aussi la poudre de feu (-1D6 E). Si elle survit encore, c’est râpé. Sinon, Akaharis est notre prochain adversaire et on peut considérer valide le bonus du vin !
(Et bien sûr on brise les 4 pots pour le réduire à H11E21)
Bon après ça veut dire qu’on ne prend ni la potion de santé, ni le scarabée d’albatre au début, ça fait mal à l’endurance et à la chance, je ne pense donc pas que ce soit la stratégie optimale. Mais c’est amusant ^^
En conclusion, j’ai beaucoup aimé ce livre, jusqu’aux quatre derniers paragraphes qui m’ont un peu refroidi par leur difficulté. S’il n’y avait pas autant de difficulté décisionnelle et probabilistique, je le classerais comme un de mes préférés.