LES DIVINITES DU FORUM

Voyageur Solitaire a écrit:

- Toi qui est le grand érudît du FORUM : ça veut dire quoi "Nard'in émouk" ?
- C'est du vassagonien littéraire qui signifie... Comment dire... En gros :"Nous nous élevons avec force contre la mainmise des étrangers colonisateurs sur notre terre et nous demandons leur départ immédiat sous peine de devoir recourir à des manières peu civilisées".

ET moi, j'en suis pas ? Mince, je suis sûre que Gary aurait adoré la plage (ben oui quoi, le pauvre est irlandais, la seule plage qu'il a vue était bordée d'une mer à -70° ... pov'bête)

Le coup de la poele est énorme

Yavanna a écrit:

ET moi, j'en suis pas ?

Il y a déjà assez d'émeutes comme ça, n'en rajoutons pas avec ta présence

Warlock a écrit:

Il y a déjà assez d'émeutes comme ça, n'en rajoutons pas avec ta présence

Justement, ça me défoulerai, j'ai tellement de rage à déverser qu'une bonne baston me ferait du bien

OK, Divine ! Tu seras dans la suite

Cela étant en voyant tous ces malandrins et paltoquets moi je dis qu'il y en a qui doivent mourir, il faut réprimer par la force cette insurrection

Au pire, on peut leur balancer des oursins non?

Génial AqMe ! tu viens d'inventer le tennis avec poêle à frire et oursin en guise de balle.

Les dieux à la plage (2)

- Ils sont partis ?
- On dirait...
AqME fût le premier à soulever la tête, puis à émerger lentement du tas de fumier où les Divins Aventuriers s'étaient réfugiés pour échapper à la fureur des émeutiers et à l'incendie de la villa. Autour d'eux, le jour se levait sur les ruelles poussiéreuses du grand bazar, déjà remplies d'une foule empressée et bruyante. Tandis que les autres époussetaient leur tunique et ôtaient la paille de leurs cheveux, RAPHA demanda :
- Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
VS le regarda. Avec son masque au yahourt craquelé et caillé par la sueur et ses yeux cernés, le Dieu des Athlètes avait un côté vaguement surréaliste...
- On rentre au FORUM ! Entre KALTE et ici, les barbares, j'ai donné !
JARETH mît sa main en visière, tout en retenant WARLOCK par le bras :
- C'est pas YAVIE là-bas ?
- Tu t'es pris un coup de soleil aussi ?
Pourtant, impossible de se méprendre sur la silhouette élancée et gracieuse, en gilet brodé de sequins et pantalon bouffant, qui venait vers eux en flânant entre les étals colorés, protégée du soleil ardent par une ombrelle de papier huilé..
- YAVIE ! Divine !
- Mes amis, quelle surprise !... Et quelle odeur... Que vous est-il donc arrivé ?
- Un petit échange avec la population locale, éluda WARLOCK. Mais que fais-tu donc ici, Divine ?
- Je suis venue assister à un colloque "hygiène-santé-beauté" organisé par l'Amicale des Enchanteresses Nordiques. Je faisais un peu les boutiques avant de rentrer...
- A mort ! A mort les étrangers !
Les Divins Aventuriers se retournèrent, stupéfaits, devant la foule haineuse qui se dirigeait vers eux, brandissant fourches, bâtons et objets de toutes sortes.
- Cette fois, j'en ai assez ! rugît RDV AU 400. Je vais leur montrer ! Derrière moi ! VADOR m'a prêté son sabre-laser, c'est le moment de donner une leçon à ces chiens !
Le Divin Maître des Ateliers dégaîna et pressa le bouton de métal. Il y eût comme un claquement sec, mais rien ne se passa...
- C'est quoi cette merde ?
- Laisses tomber, c'est le produit dérivé, fît VS. Courrez !
Les Divins Aventuriers s'égaillèrent dans les ruelles étroites avec un sens de l'orientation que n'aurait pas renié Simon l'aveugle. La Divine, après une brève poursuite, décida de faire front : elle se retourna, dégaînant son élégant poignard de voyage à la garde de nacre. Devant elle, un colosse barbu aux dents de requin et au sourire de chacal dégaîna lentement un sabre de trois pieds de long et deux pouces de largeur...
- Ah... Evidemment... Les amiiiis ! Attendez-moiiiiiii !
Pendant ce temps, les autres, toujours poursuivis par la foule en fureur se réfugièrent dans le premier batîment offrant un abri sûr : les Grands Bains Publics de Baarakesh...

Voyageur Solitaire a écrit:

Le Divin Maître des Ateliers dégaîna et pressa le bouton de métal. Il y eût comme un claquement sec, mais rien ne se passa...
- C'est quoi cette merde ?

Superbe, j'imagine en plus la tête de rendez vous au 400 en disant ça

Vador ta donné un sabre pourri viens chez moi ka prochaine fois je te donnerai une tourelle laser.

Toujours vérifié que sous le sabre, il n'y est pas marqué Made in Taï-Ouane...

Sabre d'aussi nulle qualité que celle les Glaives de Sommer à 3,50 qui parlent avec la voix d'Elie Semoun.

Voyageur Solitaire a écrit:

Avec son masque au yahourt craquelé et caillé par la sueur et ses yeux cernés, le Dieu des Athlètes avait un côté vaguement surréaliste...

AqME a écrit:

Toujours vérifié que sous le sabre, il n'y est pas marqué Made in Taï-Ouane...

Ou Made in Taillevent. Taillevent les Bains. C'est dans le Gers ...
(évidemment, si vous ne connaissez pas Laurent Gerra, ça va tomber à l'eau ...)

VIC a écrit:

Sabre d'aussi nulle qualité que celle les Glaives de Sommer à 3,50 qui parlent avec la voix d'Elie Semoun.

Ah, quoique la voix d'Elie Semoun, ça peut servir pour faire fuir l'ennemi ...

Moi je préconise par contre le Taï-oh, parce que là, ça craint!

AqME a écrit:

Moi je préconise par contre le Taï-oh, parce que là, ça craint!

Les dieux à la plage (3)

Une fois à l'intérieur des bains, les Divins Aventuriers poussèrent un soupir de soulagement : la foule des émeutiers ne viendrait pas les chercher ici. Et puisqu'ils étaient aux Grands Bains Publics, autant en profiter pour se débarasser de cette odeur pestilentielle de fumier.
- Au fait, où est YAVIE ? demanda JARETH en enlevant sa tunique de soie noire, une fois dans les vestiaires.
- Elle est partie dans une autre direction et on l'a perdu de vue, répondît WARLOCK en nouant sa grande serviette de coton blanc autour de sa taille. Bah, elle est suffisament forte pour s'en sortir seule... Je propose de se retrouver ici dans une heure.
Errant un peu au hasard, RAPHA se retrouva bientôt dans une petite pièce à l'humidité élevée, envahie par un nuage de vapeur moîte et épaisse. Il s'assît sur le banc de marbre, essuyant la sueur qui lui ruisselait sur le visage. A côté de lui, un colosse noir et chauve, aux lourds muscles huilés, lui sourît.
- Salut... Fait chaud, hein ?
La réponse de RAPHA fût un grognement vaguement audible, signifiant qu'il était rare qu'il fasse froid dans un bain de vapeur.
- Tu n'es pas vassagonien toi, demanda le noir d'une voix mâle et rauque.
- Non, c'est la première fois que je viens dans ce pays. Beau pays... Un peu agité, mais beau...
Le colosse se pencha soudain et RAPHA sentît son souffle chaud prés de son oreille :
- Tu aimes les combats de gladiateurs ?
Deux secondes plus tard, le vassagonien gisait sur le marbre, inconscient, un oeil virant au bleu-noir, tandis que RAPHA quittait la pièce en gromellant... Il ne tarda pas à rejoindre les autres qui se reposaient et bavardaient prés du grand bassin :
- Bon, on va voir ailleurs... Une foule déchaînée, ça va encore, mais ça : non.
JARETH le regarda, étonné, avant de lui demander, dans le language plutôt soutenu qui était assez facilement le sien :
- Mais pourquoi donc cette irritation subite mon ami ? Un de ces baigneurs aurait-il quelque grief à ton endroit ?
- A mon endroit, je sais pas, mais à mon envers, sûrement, gromella RAPHA en regagnant les vestiaires d'un pas décidé.
Pendant ce temps, à l'extérieur, la Divine avait réussi à semer ses poursuivants au prix d'une ombrelle tordue et d'un ongle cassé. Elle tomba sur les autres au moment où ils sortaient des bains.
- Ah, vous êtes là... AqME, mais tu boîtes... Tu t'es blessé ?
- Il serait bénéfique de l'emmener à l'hôpital, fît WARLOCK en soutenant son ami par le bras.
- A l'hôpital ?! Mais de quoi s'agit-il ?
- C'est un grand bâtiment où l'on soigne les malades... Bon, descendons vers le port, on trouvera bien un navire en partance pour rentrer chez nous.
Le visage de VS passa par tout un dégradé de couleurs improbables à l'idée de monter sur le pont d'un navire.
- On est vraiment obligé de rentrer en bateau ? demanda-t-il en emboîtant le pas aux autres.
- T'auras qu'à serrer les dents, mon vieux VS, fît RDV AU 400 en lui tapotant le dos.
- Pourquoi ? ça empêche de vomir ?
- Non, c'est pour garder les morceaux...
Le rire du Divin Maître des Ateliers résonna à travers les ruelles, effrayant mouettes et goélands qui tournoyaient dans la lumière.

Voyageur Solitaire a écrit:

- Mais pourquoi donc cette irritation subite mon ami ? Un de ces baigneurs aurait-il quelque grief à ton endroit ?
- A mon endroit, je sais pas, mais à mon envers, sûrement, gromella RAPHA

J'ai beaucoup aimé également le coup du "serre les dents pour garder les morceaux" XD
Un petit Tupper ?

Voyageur Solitaire a écrit:

- A l'hôpital ?! Mais de quoi s'agit-il ?
- C'est un grand bâtiment où l'on soigne les malades... Bon, descendons vers le port, on trouvera bien un navire en partance pour rentrer chez nous.

Magnifique réplique digne d'un film des Inconnus


Pauvre Rapha, apparemment il n'aime pas les films de gladiateurs

Beau Texte comme d'habitude a la plage s sent le soleil sa nous change du froid.

MDR, génial j'ai bien rit, vivement dima... La suite

Très beau texte VS !

Les dieux à la plage (suite et fin)

La dilligence roulait à vive allure, le long de la piste poussiéreuse écrasée de soleil, bordée d'épineux et de maigres arbustes. Tout autour, un paysage semi-désertique, vibrant dans les brumes de chaleur, déployait son austère beauté. A l'intérieur, les Divins Aventuriers, ballotés en tous sens, ruminaient leur départ précipité de BAARAKESH.
- C'est vraiment infernal l'état de cette route, gromella WARLOCK en se cramponnant à la poignée de laiton fixée dans la paroi. On aurait dû prendre le bateau...
- Il n'y avait aucun navire en partance de disponible, répondît YAVANNA. On a eût de la chance de pouvoir acheter cette dilligence pour pouvoir quitter le pays. Et on a de la chance que RDV AU 400 sache conduire un attelage... Nous serons bientôt à la frontière...
- Si on verse pas avant, gromella VS en se retenant à une des poignées, tandis que la vieille voiture faisait une embardée. Cette dilligence craque de partout... A mon avis, on s'est fait avoir...
- En plus, on crève de chaud là-dedans, soupira AqME en s'éventant de la main.
RAPHA jeta un coup d'oeil par la vitre :
- On arrive à un village... On va pouvoir se reposer et se rafraîchir.
En effet, un modeste hameau de maisons de pisé aux toits plats, bordées d'enclos à chèvres venait d'apparaître. Mais à peine la voiture s'immobilisait-elle en grinçant devant le puit de pierre sèche qu'une foule haineuse et en armes jaillissait de la grande place dans une clameur de haine ponctuée d'invectives menaçantes.
- C'est pas vrai, jura JARETH avant de repousser tout le monde à l'intérieur. RDV AU 400 ! Fonce !
- C'est parti, accrochez-vous à vos caleçons !
La dilligence quitta le village à un train d'enfer, ses roues tourbillonnant follement. A l'intérieur, les battements de coeur des passagers se confondaient avec des craquements et des grincements de mauvaise augure, tandis que la lourde caisse tanguait de droite à gauche.
Soudain, sans crier gare, une partie du plancher céda dans un craquement assourdissant. AqME, assis entre VS et YAVIE et qui ne se tenait à aucune poignée se sentît aspiré vers le bas et se retrouva assis par terre, dans la poussière de la route, se demandant ce qui s'était passé. Derrière lui, une clameur furieuse le ramena à des préoccupations plus matérielles et plus pressantes...
- Hé ! Attendeeeeeez !
- Bon sang, on a perdu AqME ! RDV AU 400, demi-tour !
- Impossible, les chevaux se sont emballés !
- Et merde ! AqME, cours !
Le problème, c'est que le pied du Divin Pédagogue n'était pas encore cicatrisé. Il se mît donc à courir à cloche-pied, agitant les bras, ressemblant vaguement à un kangourou unijambiste et épileptique, tandis que VS et WARLOCK, penchés à la portière, lui tendaient les bras, avalant à pleins nuages la poussière de la route.
AqME fût à deux orteils de laisser tomber, mais la clameur haineuse de leurs poursuivants le stimulèrent tandis que ses jambes le portaient à une vitesse inconnue jusqu'alors. Au moment où il grimpait dans la caisse, le reste du plancher céda dans un incroyable vacarme, les passagers se réfugiant sur les banquettes capitonnées.
- On a réussi à les semer, nota RAPHA, penché à la portière... On arrive à la frontière.
- Impossible de stopper les chevaux, cria RDV AU 400. Essayez de freiner avec les pieds !
- T'es malade ? On est tous en sandales ! répondît JARETH.
- C'est la seule solution !
Au poste frontière, les soldats en faction virent arriver une vieille guimbarde menée à un train d'enfer par quatre chevaux déchaînés, tandis qu'un nuage de fumée et d'étincelles semblait sortir du dessous de la caisse, dans un crissement insupportable.
- Poste-frontière ! Veuillez descendre du véhicule et...
Les gardes se jetèrent sur le côté pour éviter la lourde voiture qui défonça la barrière de bois peinte et passa en trombe tandis que les passagers hurlaient :"Arrêtez-nous ! Mais arrêtez-noooouuuus !"
Finalement, ce fût la rivière proche qui réussit à stopper l'attelage fou. Les chevaux émérgèrent, frissonants, les yeux terrifiés et les naseaux fumants. Les passagers sortirent lentement de l'eau... La robe de YAVIE flottait autour d'elle, comme une grosse méduse échouée gorgée d'eau et les autres laissaient entendre un bruit spongieux et mouillé à chaque pas.
Les gardes-frontières s'approchèrent, craintifs... Puis leur officier rassembla son courage et demanda :
- Vous... Vous avez vos papiers ?

Voyageur Solitaire a écrit:

ressemblant vaguement à un kangourou unijambiste et épileptique

Je suis fan.

Je me dois de préciser que cet épisode est largement inspiré d'un film comique culte :