01- Le sorcier de la montagne de feu

Un bouquin que j'ai parcourus avec un pote, et c'est pas dingue. C'est certes le premier LDVELH mais aujourd'hui, je ne le conseillerais pas.
Déjà, il n'y a pas vraiment d'histoire, c'est plus un dungeon-crawler, sympathique, avec beaucoup de chemins possibles... Mais très fade. Il y a également beaucoup de rejouabilité mais c'est vite lassant. Le système de combat est assez banale et simpliste, les combats sont un peu longs et pas très palpitant. À éventuellement faire une fois, surtout puisque c'est le premier LDVELH, mais très dispensable.

--
Intérêt narratif : 1.5/10
Intérêt ludique : 6/10

Après avoir parcouru les critiques dans ce sujet, je constate que ce premier défi fantastique n'en finit pas de diviser ses lecteurs.
Pour ma part, il s'agit seulement du deuxième LDVELH que je lis, et du premier "classique". Après que "Les Eveilleurs" publié chez Alkonost ait éveillé mon intérêt pour la fiction intéractive, j'ai voulu commencer mon exploration par une oeuvre fondatrice.
En me procurant "Le Sorcier de la Montagne de Feu", je me préparais au pire. Il me semblait que, peut-être, l'intérêt du livre était trop lié au contexte de sa première parution. J'avais peur de me trouver face à un ouvrage poussiéreux, condamné à ne plus vivre que dans le coeur des nostalgiques d'une époque que je n'ai pas connue.

Pour évacuer le sujet d'emblée : oui, l'histoire est en elle-même anecdotique. On explore le repaire à la recherche du méchant et on le tue. Pourtant, malgré l'épure des descriptions, l'ambiance poisseuse du donjon de Zagor m'a fait très forte impression. Il y a peu de PNJ mais certains monstres sont suffisamment marquants pour qu'on se souviennent d'eux bien après avoir achevé la lecture du livre. La simplicité du style encourage l'imagination du lecteur/joueur à combler les vides, et c'est un aspect que j'ai particulièrement apprécié.

J'ai trouvé les règles du jeu aisées comprendre. Quelques choses à redire toutefois.
L'équilibrage du jeu fonctionne, même si je l'ai trouvé un peu trop permissif. Le système de "provisions" par exemple me semble très généreux (je n'ai jamais utilisé plus d'1 ou 2 provision par partie, alors qu'on nous en donne 10). De la même manière, les pièces d'or s'accumulent sans avoir de réelle fonction. Le "score" peut-être ? Dans n'importe quelle situation où l'or est demandé, il existe une alternative (parfois plus intéressante).
La mécanique d'habileté me paraît aussi être une fragilité : elle n'évolue quasiment jamais, ce qui rend inutile l'existence d'une potion visant à la restaurer. De plus, sur l'ensemble de mes parties, même un score faible aux dés me permettait d'avoir une habileté suffisante pour écraser la majorité des monstres rencontrés assez facilement. Quant au boss final, le fameux Zagor, à condition de prendre en compte ses points faibles, il n'oppose pas non plus grande résistance.
Au contraire, j'ai trouvé le principe de la règle "tentez votre chance" très intéressant, dans la mesure où plus elle est utilisée, moins elle est efficace.

Mais venons en à la partie qui m'a le plus passionné : le labyrinthe. Etant novice, c'est la première fois qu'il m'a fallu tracer une carte pour me repérer dans un livre. Je ne faisais pas qu'imaginer les lieux pour le plaisir, mais aussi par nécessité ! Un véritable défi pour l'imagination ! Cela paraîtra peut être ridicule à ceux qui sont habitués aux LDVELH depuis l'enfance, mais pour moi qui les découvre, ce fut une claque...
Je me suis beaucoup investi pour trouver l'issue, à force de croquis, d'itinéraires tracés aux crayons de couleur... Et quelle satisfaction d'y parvenir.

La résolution de l’énigme finale est ce qui m’a posé la plus grande difficulté. Mais, du fait de la relative facilité avec laquelle on traverse le donjon quand on connaît déjà les lieux, je n’ai ressenti aucune frustration à recommencer mon aventure de nombreuses fois, y compris après en avoir terminé du sorcier, afin d’en épuiser les quelques secrets restants... Le point noir étant qu’une fois cela fait, l’intérêt de rejouer est relativement faible. Je doute de revenir à la montagne de feu dans un avenir proche.

Pour conclure, je dirais que je ne m’attendais pas à prendre un tel plaisir avec un livre si souvent présenté comme désuet, voire archaïque dans sa construction. Au contraire, il m’apparaît désormais que Le sorcier de la montagne de feu, bien que sans doute surpassé par ses héritiers, demeure un classique intemporel. Un livre qui mérite ses nombreuses rééditions, et d’être transmis à de nouveaux lecteurs.

+
Ambiance
Descriptions simples mais efficaces
La mécanique de chance
Le labyrinthe
L’énigme finale

-
Progression un peu trop facile
Mecanique d’habileté déséquilibrée
Trop peude PNJ amicaux
Faible potentiel de rejouabilité une fois le secret percé

Ma note : 16/20

Voici mon premier DF depuis 30 ans !!! Ca ne me rajeunit pas .

Et oui, je ne l'ai jamais lu... Mon premier livre était "Le Temple de la Terreur".

Le plus gros défaut de ce livre est qu'il est non linéaire et OTP, du coup il n'est pas possible der revenir en arrière pour pouvoir explorer la totalité des lieux... En effet le choix qui sera fait après la herse

Spoiler:

est déterminant pour réussir l'aventure.

Si la possibilité de revenir en arrière avait été étudiée, ce livre aurait été meilleur surtout en ce qui concerne la victoire qui aurait pu être obtenue en une seule lecture.
En même temps, on ne perd pas totalement, on tue le sorcier mais on a pas les clefs pour ouvrir le coffre du trésor...

Ma note : 14/20.
Je prends en compte que c'est le premier DF et le premier LDVELH...

Après avoir lu La Forêt de la Malédiction que j'ai bien apprécié et que j'ai noté 15/20, je ne peux pas laisser 14/20 pour ce KTS Zagor .
En effet ce livre ne mérite pas la moyenne, ma nouvelle note est de 8/20...



Quelques pistes :

• §60, proposer d'ouvrir la herse avec une clef pour revenir en arrière...
  
  
• Il faudrait dans ce cas gérer tous les paragraphes du retour pour savoir si l'on est déjà passé par ici ou la afin de savoir si les monstres sont morts ou les objets déjà pris
  
  
• La clef pour ouvrir la herse serait trouvé sur le corps de Zagor pour permettre le retour afin de trouver les 3 bonnes clefs
  
  
• Au §244 gérer également la possibilité d'aller au 344 ou 218 sachant que l'inverse ne peut être possible à cause du courant de la rivière
  

Insipide...

Je ne m'attendais pas à cela !

On est à 100% dans de l'exploration de donjon, ici. Et je ne pense pas avoir jamais lu de ldvelh autant marqué dans ce sous-genre.

Il y a deux parties bien distinctes (chacune écrite par l'un des deux auteurs, j'ai appris).

La première consiste en une progression le long de couloirs souterrains, et le seul intérêt consiste à explorer chaque recoin des innombrables salles pour y collecter ce qui pourra nous servir dans notre quête. D'ailleurs on se rend vite compte que le nerf de la guerre est là : trouver les objets essentiels, et cela conduit nécessairement à une exploration exhaustive (et donc fastidieuse). Fort heureusement, l'exploration est très linéaire dans cette première partie, ce qui facilite la recherche exhaustive.
Bon, ben je l'ai trouvée fade, répétitive, stéréotypée, sans intérêt, cette première partie. C'est lent et long. Hallucinant comme le texte se répète à l'identique : on écoute à travers une porte dans le couloir (bruits ou pas), et on entre ou pas. On entre bien sûr (ce serait con de louper un item clé, voire une clé !). Alors il y a toujours ce même schéma descriptif : au centre de la pièce, une table. Sous la table, un coffre. Dans le coffre, sans doute des objets intéressants à collecter. Et puis, attention tout de même : derrière la table ou contre un mur, une créature antipathique sur le point de nous sauter dessus ! Ce qui est frappant (et marrant), c'est de voir que presque toujours, la description commence et s'attarde sur ce qu'il y a à prendre, pour finir seulement par le danger présent. C'est complètement irréaliste, mais cela traduit bien le fait que la mécanique du jeu, telle que pensée par l'auteur, se réduit à de la collecte. Le reste est accessoire. Et cela ne se voir que trop malheureusement.

La deuxième partie est noyée (et nous avec) dans un labyrinthe de couloirs et d'embranchements. Sérieusement, je crois que les 3/4 des paragraphes de cette partie sont du type "allez vous au nord, au sud ou à l'ouest ?" Le dédale est gigantesque. Sa topologie correspond à un graphe orienté avec de nombreuses boucles et d’innombrables petites grappes fortement connectées. C'est absolument fastidieux, et il ne se passe pratiquement rien dans ces couloirs (contrairement à la première partie). Mais il nous faut malgré tout les arpenter inlassablement et avec méthode sous peine de ne pas réunir les conditions de victoire...

Parlons-en de ces conditions ! Réunir une combinaison de 3 clés, je n'ai rien contre sur le principe, sauf qu'en pratique c'est très difficile car cela revient à presque tout explorer, et cela prend beaucoup, beaucoup de temps. Sans compter qu'il existe de fausses clés.
Donc je dirais que là réside le plus gros problème de ce livre-jeu : les conditions de victoires et la structure des paragraphes soulèvent un vrai challenge en soi (difficile et long), mais à part cela, il n'y a guère d'intérêt.

Le système de jeu est assez simple et ne surprendra pas qui a déjà lu d'autres séries (il en a inspiré de nombreuses).
Dans cette aventure, ce système est complètement sous-exploité :
- On veut nous faire peur avec des caractéristiques qui peuvent baisser, mais les occasions de le remonter sont trop nombreuses (sans parler de la fiole de départ que je n'ai jamais utilisée).
- L'or ? On s'empresse de grappiller la moindre piécette sur les corps trouvés, mais a-t-on tant d'occasions de s'en servir ?
- L'aspect combat ? Les créatures sont très nombreuses, mais les situations complètement stéréotypées, et les batailles trop facilement gagnées.
- La Chance n'est que peu testée.
Puisque la vraie mécanique du jeu consiste en de la collecte, cela aurait été sympa de poser une limite de contenance de l'inventaire (ah non, le jeu est déjà trop difficile comme cela !).

Pour moi, cette expérience fut mauvaise. Il y a quelque chose d'insipide.

Dans ce sous-genre, je pense que des classiques du RPG à l'ancienne comme Balgur's Gate offrent tout ce que tente de proposer ce livre-jeu, de manière bien plus immersive et stressante, sans les inconvénients que j'ai cités.

À vue de nez : 4/20